Avec le président Macky Sall. Idrissa Seck, nommé Président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a ainsi donné une nouvelle orientation à sa carrière politique. Ce choix politique indispose l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye qui regrette la manière dont s’est déroulé le dialogue politique.
A ses yeux, celui-ci a été organisé dans l’unique intérêt de réduire les forces de l’opposition. C’est pourquoi le patron de l’ACT invite à changer de paradigme, dans la manière de faire de la politique au Sénégal, pendant qu’il est encore temps.
‘’Il est temps, dans ce pays, que les uns et les autres prennent conscience que la politique, c’est quelque chose de sérieux. La politique détermine la manière dont un pays doit être gouverné. Elle doit reposer sur des bases solides. La gouvernance d’un pays ne peut pas reposer sur du ‘wax waaxet’, de la trahison, sur du débauchage et sur de la transhumance politique. A défaut, malheureusement, on risque d’aller vers des lendemains qui déchantent. Et je crois qu’on le regrettera tous’’, a déclaré Abdoul Mbaye hier, à la fin de la prière du vendredi à la grande mosquée de Moussanté de Thiès où il était allé présenter ses condoléances à l’imam de ladite mosquée, Babacar Tafsir Ndiour, qui a récemment perdu son frère.
Il n’y a pas longtemps, le président de la République se vantait d’avoir désormais à ses côtés Idrissa Seck. Macky Sall ajoutait être en négociation avec d’anciens candidats malheureux à la dernière élection présidentielle qu’il a remportée avec plus de 58 %. S’il réussit à les décrocher, ils feront, pronostique-t-il, 85 % de l’électorat.
Mais Abdoul Mbaye n’entre pas dans ce calcul. Pour lui, le chef de l’État ne veut pas échouer seul. ‘’Ils ont eu cette attitude consistant à renforcer la majorité. En tout cas, c’est ce qu’ils pensent avoir fait. Moi, je crois tout simplement que le président Macky Sall est en train de chercher par tous les moyens à élargir la responsabilité de son échec. De son échec économique, de son échec social, avec des mouvements de grève et de protestation. Il n’y a plus de croissance dans ce pays’’, analyse l’ancien directeur de la Banque de l’habitat du Sénégal.
Pour faire face au régime du président Sall, le président de l’ACT trouve que l’opposition, affaiblie par le départ d’Idrissa Seck, est ‘’condamnée à se réorganiser, à se mobiliser pour faire face à la nouvelle situation’’.
A son avis, l’heure est venue de s’unir ou périr, comme pensent certains analystes politiques. ‘’Entre nous, nous attendions que cette recomposition ait lieu. C’est une habitude en Afrique et au Sénégal. Il y a des personnes qui font de la politique pour leur poche, pour leur responsabilité, qui ne peuvent pas attendre cinq ans. Donc, on savait qu’après les élections, on allait entrer dans une phase de recomposition politique. On a attendu. Elle a un peu tardé, mais elle est arrivée. Et aujourd’hui, elle a l’avantage de nous présenter un champ politique plus clair’’, déclare Abdoul Mbaye, regrettant que le dialogue ait été un moyen de déstabiliser l’opposition sénégalaise.
Enquête
A ses yeux, celui-ci a été organisé dans l’unique intérêt de réduire les forces de l’opposition. C’est pourquoi le patron de l’ACT invite à changer de paradigme, dans la manière de faire de la politique au Sénégal, pendant qu’il est encore temps.
‘’Il est temps, dans ce pays, que les uns et les autres prennent conscience que la politique, c’est quelque chose de sérieux. La politique détermine la manière dont un pays doit être gouverné. Elle doit reposer sur des bases solides. La gouvernance d’un pays ne peut pas reposer sur du ‘wax waaxet’, de la trahison, sur du débauchage et sur de la transhumance politique. A défaut, malheureusement, on risque d’aller vers des lendemains qui déchantent. Et je crois qu’on le regrettera tous’’, a déclaré Abdoul Mbaye hier, à la fin de la prière du vendredi à la grande mosquée de Moussanté de Thiès où il était allé présenter ses condoléances à l’imam de ladite mosquée, Babacar Tafsir Ndiour, qui a récemment perdu son frère.
Il n’y a pas longtemps, le président de la République se vantait d’avoir désormais à ses côtés Idrissa Seck. Macky Sall ajoutait être en négociation avec d’anciens candidats malheureux à la dernière élection présidentielle qu’il a remportée avec plus de 58 %. S’il réussit à les décrocher, ils feront, pronostique-t-il, 85 % de l’électorat.
Mais Abdoul Mbaye n’entre pas dans ce calcul. Pour lui, le chef de l’État ne veut pas échouer seul. ‘’Ils ont eu cette attitude consistant à renforcer la majorité. En tout cas, c’est ce qu’ils pensent avoir fait. Moi, je crois tout simplement que le président Macky Sall est en train de chercher par tous les moyens à élargir la responsabilité de son échec. De son échec économique, de son échec social, avec des mouvements de grève et de protestation. Il n’y a plus de croissance dans ce pays’’, analyse l’ancien directeur de la Banque de l’habitat du Sénégal.
Pour faire face au régime du président Sall, le président de l’ACT trouve que l’opposition, affaiblie par le départ d’Idrissa Seck, est ‘’condamnée à se réorganiser, à se mobiliser pour faire face à la nouvelle situation’’.
A son avis, l’heure est venue de s’unir ou périr, comme pensent certains analystes politiques. ‘’Entre nous, nous attendions que cette recomposition ait lieu. C’est une habitude en Afrique et au Sénégal. Il y a des personnes qui font de la politique pour leur poche, pour leur responsabilité, qui ne peuvent pas attendre cinq ans. Donc, on savait qu’après les élections, on allait entrer dans une phase de recomposition politique. On a attendu. Elle a un peu tardé, mais elle est arrivée. Et aujourd’hui, elle a l’avantage de nous présenter un champ politique plus clair’’, déclare Abdoul Mbaye, regrettant que le dialogue ait été un moyen de déstabiliser l’opposition sénégalaise.
Enquête