Du 21 au 26 mars prochain, Dakar abritera le 9ème Forum mondial de l’eau. Un Forum remarquablement « politique puisque de mémoire, jamais un Etat n’a organisé ce forum. Tous les précédents ont été « organisés par des maires des pays hôtes », a dénoncé le coordonnateur du forum social Sénégalais Mamadou Mignane Diouf, samedi dernier, à Dakar. M. Diouf s’exprimait en marge des activités mensuelles appelées « Samedis de l’économie » impulsées par l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade), autour du thème : « Les enjeux économiques et sociaux du forum mondial de l’eau à Dakar ».
Alors, s’interroge-t-il : « Qu’est ce qui explique que le gouvernement fasse la récupération en dessaisissant la mairie de Dakar de l’organisation du forum de l’eau alors qu’elle était en amont de l’organisation de cet événement ? A quoi ça tourne ? Quels sont les relents de ce forum mondial de l’eau ? ». Autant de questions qui intriguent les avertis.
Dans son raisonnement cartésien, le coordonnateur d’affirmer que c’est la suite logique des multinationales « d’inscrire l’eau en bourse, un bien commun ». Ce, après son entrée à la bourse de Chicago, le 7 décembre 2020, ouvrant ainsi de facto la voie de la marchandisation de ce bien commun et vital. Ce qui, à ces yeux ne devrait nullement l’être, en ce sens que l’eau n’est pas, dit-il : « une marchandise qu’on peut acheter et vendre, encore moins, considérée comme une valeur financière sur laquelle on peut spéculer ».
Enjeux économiques et financiers
Convaincu que les grandes puissances sont dans une logique d’aliéner le bien commun qu’est l’eau au profit d’un groupuscule d’affairistes, il révèle que «pour obtenir la signature d’organisation de cet événement, le Sénégal a accepté de donner au Conseil mondial de l’eau, la conséquente somme de 4 millions d’euros, soit environ 2.630.000.000 f CFA». Un montant qu’il trouve « faramineux » pour une simple organisation d’un forum de « discussions autour de la gouvernance de l’eau ». Il précise que cette somme n’a rien à voir avec les dépenses logistiques et organisationnelles. A le suivre : « Avec cet argent combien de salles de classes, de forages peut-on construire ? »
Ce qu’il trouve d’ailleurs scandaleux puisque qu’« organiser un forum mondial de l’eau qui rassemble pendant une semaine des multinationales, des gouvernements et d’autres entreprises qui travaillent dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans une commune loin de Dakar est certes une grande opportunité d’affaires. Mais le Sénégal vient de choisir un fermier pour une durée de 15 ans ; en la personne de SUEZ ; et dans les conditions que nul n’ignore !»
Cet enjeu commercial, dira-t-il « s’explique sans doute par les tendances de marchandisation de cet événement qui devient de plus en plus une foire commerciale au profit des multinationales, pour qui, l’eau est source de profit », s’en désole-t-il.
Toujours dans sa vérité appuyée, il rappelle que ledit forum se tiendra à Diamniadio dans une commune où le maire n’est pas l’organisateur mais un simple invité puisque le forum se tient dans sa localité. Autre élément et pas des moindres, ce sont les moyens financiers à mobiliser par les participants pour leur déplacement sur Diamniadio. A l’entendre, le gouvernement est dans une logique de convaincre que le Train express régional (Ter) est rentable parce qu’il va générer un trafic important durant ce forum mondial de l’eau. Epouvantable, regrette-t-il : « L’entrée à cet événement est payante, les stands vendus à des prix insoutenables ; et une exclusion de fait des populations qui ne peuvent pas payer les prix affichés ».
Et d’ajouter pour convaincre : « Même les Ong ne peuvent payer les prix affichés ! » Lesquels prix pour les pays membre de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) pour avoir droit aux stands varient entre 250 euros et 800 euros, soit en moyenne entre 197 000 FCFA et 524 500 FCFA allant de l’entrée unique à entrée permanente. Et pour ce qui est des pays non membres de cette organisation, les prix varient entre 15 euros et 75 euros.
Le Forum alternatif mondial de l’eau entend préserver le bien commun
Pour contrecarrer les mercantilistes, le Forum alternatif mondial de l’eau (Fame) s’engage à mener toutes les batailles afin que l’eau reste un « bien commun » et qu’elle sorte des Bourses des valeurs. Que les inégalités, les injustices, les iniquités en termes d’accès à l’eau et à l’assainissement soient abolies à jamais.
De manière pragmatique le Fame 2022 entend poser les bases d’une forte mobilisation sociale et citoyenne pour stopper cette tendance d’accaparement de l’eau par les multinationales sous le prétexte de la délégation et donc de la démission des Etats des politiques publiques ; notamment dans les domaines des droits fondamentaux. Apporte Vipeoples .
Alors, s’interroge-t-il : « Qu’est ce qui explique que le gouvernement fasse la récupération en dessaisissant la mairie de Dakar de l’organisation du forum de l’eau alors qu’elle était en amont de l’organisation de cet événement ? A quoi ça tourne ? Quels sont les relents de ce forum mondial de l’eau ? ». Autant de questions qui intriguent les avertis.
Dans son raisonnement cartésien, le coordonnateur d’affirmer que c’est la suite logique des multinationales « d’inscrire l’eau en bourse, un bien commun ». Ce, après son entrée à la bourse de Chicago, le 7 décembre 2020, ouvrant ainsi de facto la voie de la marchandisation de ce bien commun et vital. Ce qui, à ces yeux ne devrait nullement l’être, en ce sens que l’eau n’est pas, dit-il : « une marchandise qu’on peut acheter et vendre, encore moins, considérée comme une valeur financière sur laquelle on peut spéculer ».
Enjeux économiques et financiers
Convaincu que les grandes puissances sont dans une logique d’aliéner le bien commun qu’est l’eau au profit d’un groupuscule d’affairistes, il révèle que «pour obtenir la signature d’organisation de cet événement, le Sénégal a accepté de donner au Conseil mondial de l’eau, la conséquente somme de 4 millions d’euros, soit environ 2.630.000.000 f CFA». Un montant qu’il trouve « faramineux » pour une simple organisation d’un forum de « discussions autour de la gouvernance de l’eau ». Il précise que cette somme n’a rien à voir avec les dépenses logistiques et organisationnelles. A le suivre : « Avec cet argent combien de salles de classes, de forages peut-on construire ? »
Ce qu’il trouve d’ailleurs scandaleux puisque qu’« organiser un forum mondial de l’eau qui rassemble pendant une semaine des multinationales, des gouvernements et d’autres entreprises qui travaillent dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans une commune loin de Dakar est certes une grande opportunité d’affaires. Mais le Sénégal vient de choisir un fermier pour une durée de 15 ans ; en la personne de SUEZ ; et dans les conditions que nul n’ignore !»
Cet enjeu commercial, dira-t-il « s’explique sans doute par les tendances de marchandisation de cet événement qui devient de plus en plus une foire commerciale au profit des multinationales, pour qui, l’eau est source de profit », s’en désole-t-il.
Toujours dans sa vérité appuyée, il rappelle que ledit forum se tiendra à Diamniadio dans une commune où le maire n’est pas l’organisateur mais un simple invité puisque le forum se tient dans sa localité. Autre élément et pas des moindres, ce sont les moyens financiers à mobiliser par les participants pour leur déplacement sur Diamniadio. A l’entendre, le gouvernement est dans une logique de convaincre que le Train express régional (Ter) est rentable parce qu’il va générer un trafic important durant ce forum mondial de l’eau. Epouvantable, regrette-t-il : « L’entrée à cet événement est payante, les stands vendus à des prix insoutenables ; et une exclusion de fait des populations qui ne peuvent pas payer les prix affichés ».
Et d’ajouter pour convaincre : « Même les Ong ne peuvent payer les prix affichés ! » Lesquels prix pour les pays membre de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) pour avoir droit aux stands varient entre 250 euros et 800 euros, soit en moyenne entre 197 000 FCFA et 524 500 FCFA allant de l’entrée unique à entrée permanente. Et pour ce qui est des pays non membres de cette organisation, les prix varient entre 15 euros et 75 euros.
Le Forum alternatif mondial de l’eau entend préserver le bien commun
Pour contrecarrer les mercantilistes, le Forum alternatif mondial de l’eau (Fame) s’engage à mener toutes les batailles afin que l’eau reste un « bien commun » et qu’elle sorte des Bourses des valeurs. Que les inégalités, les injustices, les iniquités en termes d’accès à l’eau et à l’assainissement soient abolies à jamais.
De manière pragmatique le Fame 2022 entend poser les bases d’une forte mobilisation sociale et citoyenne pour stopper cette tendance d’accaparement de l’eau par les multinationales sous le prétexte de la délégation et donc de la démission des Etats des politiques publiques ; notamment dans les domaines des droits fondamentaux. Apporte Vipeoples .