L'Irak et la Syrie restent les deux pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, selon Reporters sans frontières. Ces deux pays étant en guerre, il y a d'abord, le risque pour les journalistes d'être des victimes collatérales du conflit. C'est particulièrement vrai en Syrie, où des journalistes ont été tués sur quasiment tous les fronts en 2015 : à Alep, dans la banlieue de Damas, ou dans les provinces de Homs et de Hama.
Il y a les victimes collatérales et puis il y a les journalistes qui sont visés en tant que tels c'est le cas en particulier dans les zones contrôlées par le groupe Etat islamique. Ainsi, selon RSF, le groupe Etat islamique aurait exécuté treize journalistes dans la seule ville de Mossoul en irak, depuis l'été 2014.
La conséquence c'est que les journalistes irakiens et syriens sont de plus en plus nombreux à renoncer à leur métier, ou à choisir le chemin de l'exil. Un nombre important d'entre eux exerce ainsi depuis la Turquie. Mais, même en Turquie, certains sont menacés de mort, et parfois exécutés : en témoigne il y a seulement deux jours l'assassinat de Naji Al Jerf, un journaliste syrien qui venait de réaliser un documentaire consacré à l'organisation Etat islamique.
« Faire taire les journalistes »
« Malheureusement la situation est stable. Mais comme le disait le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport en août dernier, la protection des journalistes qui est un enjeu pour l’ONU aujourd’hui est manifestement un "échec" », explique Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
« Ce chiffre ne régresse pas, il évolue au sens où une proportion s’est inversée. L’an dernier, deux tiers des journalistes qui avaient été tués dans le monde, l’avaient été dans des zones de guerre. Cette année deux tiers ont été tués dans des pays officiellement en paix, dans des pays comme les Philippines, l’Inde, le Mexique, et la France avec huit journalistes de Charlie Hebdo tués le 7 janvier. Ça traduit d’abord une autre vérité statistique, c’est que la plupart des journalistes qui ont été tués dans l’exercice ou en raison de leur fonction, ont été assassinés. Ils ont été visés. Ça n’était pas qu’ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, d’un bombardement par exemple. Il y a vraiment une violence volontaire sur les journalistes pour les faire taire », conclut-il.
RFI
Il y a les victimes collatérales et puis il y a les journalistes qui sont visés en tant que tels c'est le cas en particulier dans les zones contrôlées par le groupe Etat islamique. Ainsi, selon RSF, le groupe Etat islamique aurait exécuté treize journalistes dans la seule ville de Mossoul en irak, depuis l'été 2014.
La conséquence c'est que les journalistes irakiens et syriens sont de plus en plus nombreux à renoncer à leur métier, ou à choisir le chemin de l'exil. Un nombre important d'entre eux exerce ainsi depuis la Turquie. Mais, même en Turquie, certains sont menacés de mort, et parfois exécutés : en témoigne il y a seulement deux jours l'assassinat de Naji Al Jerf, un journaliste syrien qui venait de réaliser un documentaire consacré à l'organisation Etat islamique.
« Faire taire les journalistes »
« Malheureusement la situation est stable. Mais comme le disait le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport en août dernier, la protection des journalistes qui est un enjeu pour l’ONU aujourd’hui est manifestement un "échec" », explique Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
« Ce chiffre ne régresse pas, il évolue au sens où une proportion s’est inversée. L’an dernier, deux tiers des journalistes qui avaient été tués dans le monde, l’avaient été dans des zones de guerre. Cette année deux tiers ont été tués dans des pays officiellement en paix, dans des pays comme les Philippines, l’Inde, le Mexique, et la France avec huit journalistes de Charlie Hebdo tués le 7 janvier. Ça traduit d’abord une autre vérité statistique, c’est que la plupart des journalistes qui ont été tués dans l’exercice ou en raison de leur fonction, ont été assassinés. Ils ont été visés. Ça n’était pas qu’ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, d’un bombardement par exemple. Il y a vraiment une violence volontaire sur les journalistes pour les faire taire », conclut-il.
RFI