La pandémie du Corona virus covid19 continue son expansion dans le monde. La part de l’Afrique dans la pandémie demeure marginale. Cependant de semaine en semaine, lentement mais de manière perceptible, la pandémie progresse sur le Continent. De vingt-six (26) cas testés positifs sur mille (1000) dans le monde la semaine dernière, l’Afrique passe à vingt-neuf (29) cas testés positifs sur mille (1000) dans le monde cette semaine, soit une progression de trois (3) points en une semaine. Au niveau des décès liés au covid19, sur mille (1000) décès dans le monde, l’Afrique en déplore quatorze (14) cette semaine soit deux (2) décès de plus par rapport à la semaine dernière.
Au Sénégal, le mois de mai et cette première quinzaine de juin marquent une augmentation significative du nombre de cas testés positifs et du nombre de décès liés à la covid19. Lorsqu’on observe le nombre de décès liés à la covid19, nous pouvons noter que pour tout le mois de mars il y a eu un (1) décès, la première quinzaine d’avril un (1) décès, la deuxième quinzaine d’avril sept (7) décès, la première quinzaine du mois de mai seize (16) décès, la deuxième quinzaine du mois de mai dix-sept (17) décès et enfin la première quinzaine du mois de juin vingt-deux (22) décès. Ainsi, depuis le mois de mai, sommes-nous sur une moyenne d’un (1) décès au moins par jour. Ce chiffre risque de croître durant la seconde quinzaine du mois de juin du fait du nombre de cas graves que nous avons déjà dans nos hôpitaux. La remontée du nombre de cas importés du fait des vols de rapatriement des sénégalais bloqués à l’étranger par la fermeture des frontières montre combien est pertinent et nécessaire le dispositif sanitaire mis en place pour les accueillir et les suivre.
Les chiffres officiels de la semaine qui vient de s’écouler confirment, une fois de plus, qu’il y a deux épicentres réservoirs du virus à partir desquels la maladie diffuse dans le pays: la région de Dakar et la commune de Touba. Il devient urgent que des dispositions particulières soient prises pour empêcher à la fois l’implosion de la maladie dans ces deux zones et la propagation vers les autres régions. La structure démographique des pays africains et d’autres facteurs qui ne sont pas encore suffisamment élucidés ont rendu la maladie moins virulente sur le Continent africain notamment dans notre pays cependant ne jouons pas avec le feu. La situation actuelle que vivent beaucoup de pays d’Amérique centrale et du sud doit inciter les pouvoirs publics africains à plus de vigilance, de rigueur et d’engagement pour trouver les solutions adaptées au contexte africain de lutte contre cette pandémie.
Prêtons une attention particulière à ces morts communautaires spontanés dans les espaces publics et surtout dans les familles dont certaines commencent à ne plus déclarer leurs malades. Si le nombre de cas graves devait continuer à croître, les lits équipés de respirateurs artificiels ne suffiront plus, par conséquent nous ne serons plus en mesure de faire face à la situation et le nombre moyen de décès par jour va sensiblement augmenter.
Le choix des décisions à prendre est très difficile voire ténu. Les paysans venus à Dakar gagner leur vie durant la saison sèche doivent rejoindre leurs villages pour cultiver les champs avec le démarrage de la saison des pluies au sud, à l’est, à Dakar et ailleurs dans le pays. Cette campagne agricole est critique car c’est sa réussite qui nous permettra de sécuriser notre consommation agricole pour 2021. Il faut libérer tous ceux que les mesures de restriction de déplacement ont bloqués dans les villes en particulier à Dakar pour leur permettre de rentrer chez eux. Il faut gérer les rapatriements des sénégalais de l’étranger bloqués au Sénégal ou des sénégalais bloqués à l’étranger. La Tabaski arrive. Que faudra-t-il faire ? L’éducation, la formation et l’enseignement supérieur ? Et les déplacements des marchandises ? L’obligation d’une grande majorité d’hommes et de femmes de sortir du cadre familial pour aller chercher de quoi nourrir leurs familles rend difficile toute mesure de confinement strict d’autant plus que les kits alimentaires qui devaient soulager les familles les plus démunies sont distribués avec une lenteur incompréhensible et accompagnés de beaucoup de récriminations. Les grands pays industriels qui ont reçu, en premier, la grande vague de la maladie relâchent les restrictions qu’ils avaient imposées. Du coup, ils mettent la pression de manière directe ou indirecte sur nos pays pour l’ouverture de leurs frontières et surtout des aéroports.
Le moment n’est-il pas venu de réévaluer la situation, de réajuster certaines décisions, d’organiser une communication d’urgence avec les principaux acteurs de la région de Dakar et de la Commune de Touba pour identifier les mesures partagées à prendre pour stopper la maladie dans la région de Dakar et à Touba ? Pourra-t-on raisonnablement se passer d’une décision de confinement de la région de Dakar et de la Commune de Touba ?
En attendant, renforçons les mesures barrières. Mettons les masques ! Lavons-nous régulièrement les mains au savon ordinaire. Gardons une distance d’au moins un mètre avec nos interlocuteurs ! Évitons les rassemblements ! Protégeons les personnes vulnérables en particuliers celles âgées de plus de cinquante-cinq (55) ans ! Appliquons les directives des autorités sanitaires !
Unis et engagés, nous vaincrons !
Mary Teuw Niane
Au Sénégal, le mois de mai et cette première quinzaine de juin marquent une augmentation significative du nombre de cas testés positifs et du nombre de décès liés à la covid19. Lorsqu’on observe le nombre de décès liés à la covid19, nous pouvons noter que pour tout le mois de mars il y a eu un (1) décès, la première quinzaine d’avril un (1) décès, la deuxième quinzaine d’avril sept (7) décès, la première quinzaine du mois de mai seize (16) décès, la deuxième quinzaine du mois de mai dix-sept (17) décès et enfin la première quinzaine du mois de juin vingt-deux (22) décès. Ainsi, depuis le mois de mai, sommes-nous sur une moyenne d’un (1) décès au moins par jour. Ce chiffre risque de croître durant la seconde quinzaine du mois de juin du fait du nombre de cas graves que nous avons déjà dans nos hôpitaux. La remontée du nombre de cas importés du fait des vols de rapatriement des sénégalais bloqués à l’étranger par la fermeture des frontières montre combien est pertinent et nécessaire le dispositif sanitaire mis en place pour les accueillir et les suivre.
Les chiffres officiels de la semaine qui vient de s’écouler confirment, une fois de plus, qu’il y a deux épicentres réservoirs du virus à partir desquels la maladie diffuse dans le pays: la région de Dakar et la commune de Touba. Il devient urgent que des dispositions particulières soient prises pour empêcher à la fois l’implosion de la maladie dans ces deux zones et la propagation vers les autres régions. La structure démographique des pays africains et d’autres facteurs qui ne sont pas encore suffisamment élucidés ont rendu la maladie moins virulente sur le Continent africain notamment dans notre pays cependant ne jouons pas avec le feu. La situation actuelle que vivent beaucoup de pays d’Amérique centrale et du sud doit inciter les pouvoirs publics africains à plus de vigilance, de rigueur et d’engagement pour trouver les solutions adaptées au contexte africain de lutte contre cette pandémie.
Prêtons une attention particulière à ces morts communautaires spontanés dans les espaces publics et surtout dans les familles dont certaines commencent à ne plus déclarer leurs malades. Si le nombre de cas graves devait continuer à croître, les lits équipés de respirateurs artificiels ne suffiront plus, par conséquent nous ne serons plus en mesure de faire face à la situation et le nombre moyen de décès par jour va sensiblement augmenter.
Le choix des décisions à prendre est très difficile voire ténu. Les paysans venus à Dakar gagner leur vie durant la saison sèche doivent rejoindre leurs villages pour cultiver les champs avec le démarrage de la saison des pluies au sud, à l’est, à Dakar et ailleurs dans le pays. Cette campagne agricole est critique car c’est sa réussite qui nous permettra de sécuriser notre consommation agricole pour 2021. Il faut libérer tous ceux que les mesures de restriction de déplacement ont bloqués dans les villes en particulier à Dakar pour leur permettre de rentrer chez eux. Il faut gérer les rapatriements des sénégalais de l’étranger bloqués au Sénégal ou des sénégalais bloqués à l’étranger. La Tabaski arrive. Que faudra-t-il faire ? L’éducation, la formation et l’enseignement supérieur ? Et les déplacements des marchandises ? L’obligation d’une grande majorité d’hommes et de femmes de sortir du cadre familial pour aller chercher de quoi nourrir leurs familles rend difficile toute mesure de confinement strict d’autant plus que les kits alimentaires qui devaient soulager les familles les plus démunies sont distribués avec une lenteur incompréhensible et accompagnés de beaucoup de récriminations. Les grands pays industriels qui ont reçu, en premier, la grande vague de la maladie relâchent les restrictions qu’ils avaient imposées. Du coup, ils mettent la pression de manière directe ou indirecte sur nos pays pour l’ouverture de leurs frontières et surtout des aéroports.
Le moment n’est-il pas venu de réévaluer la situation, de réajuster certaines décisions, d’organiser une communication d’urgence avec les principaux acteurs de la région de Dakar et de la Commune de Touba pour identifier les mesures partagées à prendre pour stopper la maladie dans la région de Dakar et à Touba ? Pourra-t-on raisonnablement se passer d’une décision de confinement de la région de Dakar et de la Commune de Touba ?
En attendant, renforçons les mesures barrières. Mettons les masques ! Lavons-nous régulièrement les mains au savon ordinaire. Gardons une distance d’au moins un mètre avec nos interlocuteurs ! Évitons les rassemblements ! Protégeons les personnes vulnérables en particuliers celles âgées de plus de cinquante-cinq (55) ans ! Appliquons les directives des autorités sanitaires !
Unis et engagés, nous vaincrons !
Mary Teuw Niane