Pour Hamidou Diedhiou, «il faut juste prier pour les victimes du naufrage dans les mosquées et églises et arrêter tout ce cérémonial qui tourne parfois autour d’un «renflouement des poches» avec de l’argent. Je ne peux pas comprendre qu’on cherche même une marraine pour une célébration de ce genre…», se désole M. Badji, qui poursuit : «chaque année, c’est la même chose. Des discours au port, de l’argent pour les responsables de l’association pour l’organisation. Finalement, on ne se retrouve plus (…)».
Un autre ziguinchorois, Aliou Danfa d’abonder dans le même sens. «Depuis 20 ans, rien ne semble évoluer, exceptée la question des indemnisations. Chaque année, les mêmes doléances reviennent. Et cette année encore, l’on me dit qu’ils (les responsables) posent la question du renflouement tout en sachant qu’il sera difficile de renflouer un navire qui est resté 20 ans dans les eaux. Je réclame un audit de cette association», peste-t-il.
Un format dans la célébration qui semble ne plus plaire à certaines populations du Sud, région qui a payé le plus lourd tribut. Ziguinchor va célébrer pour la 20e année, cette terrible tragédie qui a officiellement fait 1863 morts. La mobilisation s’affaiblit d’année en année, suscitant de nombreuses interrogations. Pourquoi les familles des victimes ne se mobilisent plus comme avant ?
Les populations sont-elles languies du même rituel ? Des questions agitées aujourd’hui par les populations, qui ont un tout autre regard de ce format de célébration des anniversaires du naufrage à Ziguinchor. L’association en charge des préoccupations des familles des victimes, a tout de même réalisé des pas de géants dans l’évolution du dossier de cette tragédie.
Même si certains reconnaissent bien les efforts de ces responsables de l’association qui se déploient volontairement depuis deux décennies, il n’en demeure pas moins que cette association est souvent pointée du doigt par d’autres, qui ne comprennent pas parfois les agissements de certains responsables de l’association, qui, a l’approche des célébrations, mettent la pression sur l’Etat pour avoir des fonds pour l’organisation de la journée.
A-t-on besoin de millions pour célébrer une telle journée ? Surtout que les familles des victimes, toujours attristées par la perte de proche(s), préfèrent une célébration dans la plus grande sobriété à la place de «tintamarre» imprimée par ces responsables qui se sont même permis de «marainner» l’An 20.
Une première pour un si malheureux évènement. Peut être que ce 20e anniversaire sera un tournant dans le format de célébration des anniversaires du naufrage. Sauf changement de dernière minute, c’est le ministre de la Culture accompagné de son collègue des Forces armées, qui devraient conduire la délégation officielle qui, à sa descente à l’aéroport du Cap-Skirring, devrait directement filer vers Ziguinchor pour rallier le cimetière mixte de Kantène, où reposent une quarantaine de victimes du naufrage, avant de rejoindre le port de Ziguinchor pour un dépôt de gerbe de fleurs, avant des discours.
Sudquotidien.sn
Un autre ziguinchorois, Aliou Danfa d’abonder dans le même sens. «Depuis 20 ans, rien ne semble évoluer, exceptée la question des indemnisations. Chaque année, les mêmes doléances reviennent. Et cette année encore, l’on me dit qu’ils (les responsables) posent la question du renflouement tout en sachant qu’il sera difficile de renflouer un navire qui est resté 20 ans dans les eaux. Je réclame un audit de cette association», peste-t-il.
Un format dans la célébration qui semble ne plus plaire à certaines populations du Sud, région qui a payé le plus lourd tribut. Ziguinchor va célébrer pour la 20e année, cette terrible tragédie qui a officiellement fait 1863 morts. La mobilisation s’affaiblit d’année en année, suscitant de nombreuses interrogations. Pourquoi les familles des victimes ne se mobilisent plus comme avant ?
Les populations sont-elles languies du même rituel ? Des questions agitées aujourd’hui par les populations, qui ont un tout autre regard de ce format de célébration des anniversaires du naufrage à Ziguinchor. L’association en charge des préoccupations des familles des victimes, a tout de même réalisé des pas de géants dans l’évolution du dossier de cette tragédie.
Même si certains reconnaissent bien les efforts de ces responsables de l’association qui se déploient volontairement depuis deux décennies, il n’en demeure pas moins que cette association est souvent pointée du doigt par d’autres, qui ne comprennent pas parfois les agissements de certains responsables de l’association, qui, a l’approche des célébrations, mettent la pression sur l’Etat pour avoir des fonds pour l’organisation de la journée.
A-t-on besoin de millions pour célébrer une telle journée ? Surtout que les familles des victimes, toujours attristées par la perte de proche(s), préfèrent une célébration dans la plus grande sobriété à la place de «tintamarre» imprimée par ces responsables qui se sont même permis de «marainner» l’An 20.
Une première pour un si malheureux évènement. Peut être que ce 20e anniversaire sera un tournant dans le format de célébration des anniversaires du naufrage. Sauf changement de dernière minute, c’est le ministre de la Culture accompagné de son collègue des Forces armées, qui devraient conduire la délégation officielle qui, à sa descente à l’aéroport du Cap-Skirring, devrait directement filer vers Ziguinchor pour rallier le cimetière mixte de Kantène, où reposent une quarantaine de victimes du naufrage, avant de rejoindre le port de Ziguinchor pour un dépôt de gerbe de fleurs, avant des discours.
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