Jusqu'au décollage du jet privé qui l'a emmené, en compagnie du Président guinéen Alpha Condé, beaucoup de Gambiens croyaient encore possible un retournement de dernière minute, bien qu'il ait annoncé son départ dans une intervention télévisée dans la nuit de vendredi à samedi.
"J'ai décidé aujourd'hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens", a-t-il déclaré.
"En tant que musulman et que patriote, j'estime qu'il n'est pas nécessaire qu'une seule goutte de sang soit versée", a affirmé celui que nombre de ses compatriotes considèrent comme un dictateur impitoyable.
"La paix et la sécurité de la Gambie sont notre héritage collectif, que nous devons protéger et défendre jalousement", a estimé Yahya Jammeh.
Soupçonné de vouloir à tout prix s'accrocher au pouvoir, qu'il a exercé sans partage, il avait étonné le monde en félicitant chaleureusement le 2 décembre son opposant Adama Barrow pour sa victoire à l'élection présidentielle, avant de se raviser une semaine plus tard, un revirement à l'origine de la crise.
Dans un appel téléphonique enregistré et télévisé à l'insu de son interlocuteur - un procédé réitéré cette semaine aux dépens de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf - il évoquait alors en plaisantant une possible reconversion dans l'agriculture à Kanilai, son village natal (ouest).
Un tel épilogue aurait marqué un retour aux sources pour ce fils d'une famille paysanne, d'ethnie diola - présente en Gambie et au Sénégal.
Porté à la tête de l'Etat par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal à l'exception d'un étroit littoral atlantique, il a été élu une première fois en 1996, puis réélu trois fois.
Yahya Jammeh a longtemps pu compter sur la peur pour garder la majorité des Gambiens dans le rang: peur des pouvoirs mystiques qu'il revendique, peur de la répression - parfois sanglante - de toute contestation, peur de sa mainmise sur les forces armées dont il est issu...
Avec AFP
"J'ai décidé aujourd'hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens", a-t-il déclaré.
"En tant que musulman et que patriote, j'estime qu'il n'est pas nécessaire qu'une seule goutte de sang soit versée", a affirmé celui que nombre de ses compatriotes considèrent comme un dictateur impitoyable.
"La paix et la sécurité de la Gambie sont notre héritage collectif, que nous devons protéger et défendre jalousement", a estimé Yahya Jammeh.
Soupçonné de vouloir à tout prix s'accrocher au pouvoir, qu'il a exercé sans partage, il avait étonné le monde en félicitant chaleureusement le 2 décembre son opposant Adama Barrow pour sa victoire à l'élection présidentielle, avant de se raviser une semaine plus tard, un revirement à l'origine de la crise.
Dans un appel téléphonique enregistré et télévisé à l'insu de son interlocuteur - un procédé réitéré cette semaine aux dépens de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf - il évoquait alors en plaisantant une possible reconversion dans l'agriculture à Kanilai, son village natal (ouest).
Un tel épilogue aurait marqué un retour aux sources pour ce fils d'une famille paysanne, d'ethnie diola - présente en Gambie et au Sénégal.
Porté à la tête de l'Etat par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal à l'exception d'un étroit littoral atlantique, il a été élu une première fois en 1996, puis réélu trois fois.
Yahya Jammeh a longtemps pu compter sur la peur pour garder la majorité des Gambiens dans le rang: peur des pouvoirs mystiques qu'il revendique, peur de la répression - parfois sanglante - de toute contestation, peur de sa mainmise sur les forces armées dont il est issu...
Avec AFP