Délinquant multirécidiviste avec déjà deux condamnations à son actif en 1993 et 2016, Ibou Diaw (33 ans) comparaissait, mercredi 19 juillet 2023, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel, pour répondre du délit de vol commis en réunion la nuit avec violence. Les faits ont eu lieu dans la cité religieuse de Touba, dans la nuit du 3 au 4 juin de cette année. Alors qu’il faisait le tour du centre-ville à la recherche d’un client vers vingt-trois heures, Ndiarème Mbaye (23 ans), chauffeur de « Moto-Jakarta », est interpellé par Ibou Diaw dans l’obscurité, renseigne "L'As".
Après discussions, les deux conviennent d’une course à destination de Touba-Mosquée, moyennant cinq cents francs Cfa la course. Mais ce que le jeune conducteur ignorait, c’est qu’il allait bientôt tomber dans un piège que Ibou Diaw et son acolyte Mame Cheikh Ngom (31 ans), lui avaient tendu pour lui dérober sa moto. Une fois arrivé à destination, Ibou remet à Ndiarème Mbaye, un billet de cinq mille francs Cfa. N’ayant pas sur lui de la monnaie, Ndiarème Mbaye descend de sa moto pour aller en chercher auprès d’un vendeur de fruits situé juste au carrefour. Mais quand il revient sur ses pas pour rendre sa monnaie à Ibou Diaw, il tombe sur Mame Cheikh Ngom assis sur sa moto. Et avant qu’il ne puisse réagir, les deux lui sautent dessus. Ibou l’étrangle par derrière pendant que Mame Cheikh Ngom lui arrache des mains son smartphone, avant de s’enfuir avec sa moto. N’ayant pas d’autre choix que de se battre, Ndiarème Mbaye affronte alors Ibou Diaw.
S’en est suivie une bagarre entre les deux. Plus robuste que son vis-à-vis, Ibou réussit à se tirer des griffes du jeune conducteur de moto Jakarta. Le même soir, il met au courant ses collègues qui finissent par retrouver Ibou Diaw, dans un bar très fréquenté à l’entrée de Mbacké. Une fois qu’ils ont repéré les «Jakartamen», ils alertent les policiers qui montaient la garde non loin des lieux. Dans la foulée, Ibou Diaw, ivre comme un Polonais, est arrêté et conduit au commissariat de police de Touba. Mais même après une nuit passée en cellule de dégrisement, Ibou Diaw a continué de nier les faits, refusant par la même occasion de divulguer aux enquêteurs des informations sur son acolyte, Mame Cheikh Ngom. Mais il finit par se trahir en reconnaissant avoir fait de la prison avec ce dernier. Mais malgré leurs investigations, les policiers n’ont pu mettre la main sur le complice du gardé-à-vue.
A la barre, hier mercredi, Ibou Diaw est resté fidèle à sa ligne de défense qui consistait à tout nier en bloc. Se constituant partie civile, Ndiarème Mbaye a réclamé 375 mille francs Cfa pour toutes causes et préjudices confondus. «Dans un premier temps, le prévenu avait fait des déclarations claires et circonstanciées. Mais étant un délinquant avec un passé carcéral, il est revenu toutes ses déclarations faites depuis l'enquête. Nous avons devant nous un délinquant qui connaît par cœur les rouages du système judiciaire. Il est de mauvaise foi parce qu'il comprend que les carottes sont cuites pour lui.
Cette affaire aurait dû être présentée devant la Chambre criminelle parce qu'il s'agit en réalité, d'un vol commis avec usage de violence et de surcroît, la nuit. C'est un multirécidiviste qui a déjà été condamné à de la prison ferme à deux reprises pour vol. Au regard de toutes ces considérations, je requiers qu'il vous plaise de le déclarer coupable. Et pour la répression, vous le condamnerez à une peine de deux ans de prison ferme», a requis le procureur.
N’étant guère de l’avis du parquet, Me Cheikh Ngom de la défense a tenté de démonter en pièces, l’argumentaire du procureur. «On ne peut pas se baser sur une ou deux anciennes condamnations de mon client pour le déclarer coupable des faits qui lui sont reprochés. Mon client a déclaré à plusieurs reprises, qu'il n'a rien à voir avec cette affaire d'agression. Nous sommes en matière pénale et on ne peut pas condamner un citoyen sur la simple base d'une dénonciation d'une partie civile qui, elle-même, n'est pas certaine de l'identité de son agresseur. On tente d'induire en erreur le tribunal. Dès le moment qu'il y a doute, il doit profiter à l'accusé, selon la loi. C’est pourquoi je plaide principalement pour la relaxe pure et simple. Et à titre infiniment subsidiaire, vous le relaxerez au bénéfice du doute. Et ce ne sera que justice», a plaidé l’avocat de la défense.
Rendant son verdict, le tribunal a reconnu Ibou Diaw coupable des faits et l’a condamné à deux ans de prison ferme et 375 mille francs Cfa de dommages et intérêts.
Après discussions, les deux conviennent d’une course à destination de Touba-Mosquée, moyennant cinq cents francs Cfa la course. Mais ce que le jeune conducteur ignorait, c’est qu’il allait bientôt tomber dans un piège que Ibou Diaw et son acolyte Mame Cheikh Ngom (31 ans), lui avaient tendu pour lui dérober sa moto. Une fois arrivé à destination, Ibou remet à Ndiarème Mbaye, un billet de cinq mille francs Cfa. N’ayant pas sur lui de la monnaie, Ndiarème Mbaye descend de sa moto pour aller en chercher auprès d’un vendeur de fruits situé juste au carrefour. Mais quand il revient sur ses pas pour rendre sa monnaie à Ibou Diaw, il tombe sur Mame Cheikh Ngom assis sur sa moto. Et avant qu’il ne puisse réagir, les deux lui sautent dessus. Ibou l’étrangle par derrière pendant que Mame Cheikh Ngom lui arrache des mains son smartphone, avant de s’enfuir avec sa moto. N’ayant pas d’autre choix que de se battre, Ndiarème Mbaye affronte alors Ibou Diaw.
S’en est suivie une bagarre entre les deux. Plus robuste que son vis-à-vis, Ibou réussit à se tirer des griffes du jeune conducteur de moto Jakarta. Le même soir, il met au courant ses collègues qui finissent par retrouver Ibou Diaw, dans un bar très fréquenté à l’entrée de Mbacké. Une fois qu’ils ont repéré les «Jakartamen», ils alertent les policiers qui montaient la garde non loin des lieux. Dans la foulée, Ibou Diaw, ivre comme un Polonais, est arrêté et conduit au commissariat de police de Touba. Mais même après une nuit passée en cellule de dégrisement, Ibou Diaw a continué de nier les faits, refusant par la même occasion de divulguer aux enquêteurs des informations sur son acolyte, Mame Cheikh Ngom. Mais il finit par se trahir en reconnaissant avoir fait de la prison avec ce dernier. Mais malgré leurs investigations, les policiers n’ont pu mettre la main sur le complice du gardé-à-vue.
A la barre, hier mercredi, Ibou Diaw est resté fidèle à sa ligne de défense qui consistait à tout nier en bloc. Se constituant partie civile, Ndiarème Mbaye a réclamé 375 mille francs Cfa pour toutes causes et préjudices confondus. «Dans un premier temps, le prévenu avait fait des déclarations claires et circonstanciées. Mais étant un délinquant avec un passé carcéral, il est revenu toutes ses déclarations faites depuis l'enquête. Nous avons devant nous un délinquant qui connaît par cœur les rouages du système judiciaire. Il est de mauvaise foi parce qu'il comprend que les carottes sont cuites pour lui.
Cette affaire aurait dû être présentée devant la Chambre criminelle parce qu'il s'agit en réalité, d'un vol commis avec usage de violence et de surcroît, la nuit. C'est un multirécidiviste qui a déjà été condamné à de la prison ferme à deux reprises pour vol. Au regard de toutes ces considérations, je requiers qu'il vous plaise de le déclarer coupable. Et pour la répression, vous le condamnerez à une peine de deux ans de prison ferme», a requis le procureur.
N’étant guère de l’avis du parquet, Me Cheikh Ngom de la défense a tenté de démonter en pièces, l’argumentaire du procureur. «On ne peut pas se baser sur une ou deux anciennes condamnations de mon client pour le déclarer coupable des faits qui lui sont reprochés. Mon client a déclaré à plusieurs reprises, qu'il n'a rien à voir avec cette affaire d'agression. Nous sommes en matière pénale et on ne peut pas condamner un citoyen sur la simple base d'une dénonciation d'une partie civile qui, elle-même, n'est pas certaine de l'identité de son agresseur. On tente d'induire en erreur le tribunal. Dès le moment qu'il y a doute, il doit profiter à l'accusé, selon la loi. C’est pourquoi je plaide principalement pour la relaxe pure et simple. Et à titre infiniment subsidiaire, vous le relaxerez au bénéfice du doute. Et ce ne sera que justice», a plaidé l’avocat de la défense.
Rendant son verdict, le tribunal a reconnu Ibou Diaw coupable des faits et l’a condamné à deux ans de prison ferme et 375 mille francs Cfa de dommages et intérêts.