Dans le but de réaliser leur projet de voyage en Lybie, Idrissa Ndiaye et Cheikh Ahmadou Diallo ont ôté la vie du blanc Jean François Michel Gaillard dans la nuit du 9 au 10 Novembre 2013 dans son domicile, sis, à la Cité des Magistrats (Ouakam). Respectivement vigile et tailleur de leurs états, dans le quartier de la victime au moment des faits, les deux amis s'étaient invités dans sa maison pour y voler des médaillons en or.
Mais une fois sur les lieux, les accusés qui s'étaient bagarrés avec le maître des lieux qui les a surpris ont abrégé sa vie du fait des violents coups de poings qu'ils lui avaient administrés. Même si aujourd'hui, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar après près de 5 ans derrière les barreaux, ils se sont renvoyés la balle sur l'auteur des coups.
" C'est Cheikh Ahmadou Diallo qui m'avait proposé d'aller voler les médaillons en or qui se trouvaient dans le domicile de notre victime. Parce qu'on voulait se rendre en Lybie pour y gagner notre vie. Dans un premier temps, j'avais même refusé. C'est lorsqu'il a insisté qu'on s'est rendus là-bas la veille des faits. Là, on a fait ensemble le tour de la maison et, on a vu que les médaillons étaient posés sur la table où se trouvait la télévision.
Après ce constat, chacun est rentré chez lui. Ce n'est que le lendemain qu'on est repartis à 5h du matin sur les lieux. Ayant trouvé la porte du domicile ouverte, on s'est dirigés dans l'appartement de notre victime après avoir défoncé la porte de sa cuisine avec une barre de fer. N'ayant pas retrouvé les médaillons sur la table, on s'est mis à fouiller les tiroirs. Alerté par le bruit, Gaillard qui dormait tranquillement dans sa chambre s'est réveillé. Aussitôt Cheikh s'est jeté sur lui et s'est mis à lui administrer de violents coups de poings", a raconté Idrissa Ndiaye.
Avant de poursuivre : " Inquiet, j'ai demandé à Cheikh d'arrêter ses actes de violence. Mais, il avait refusé. Après avoir neutralisé la victime, il m'a demandé de l'aider à le ligoter avec une corde. Ensuite, il l'a introduit dans sa chambre. Et moi, je me suis dirigeais dans la chambre du fils du défunt, Jean Alioune, âgé de 5 ans et j'y ai pris un ordinateur portable. Mais au moment de quitter le domicile, Gaillard respirait. C'est quelques heures plus tard, que Cheikh m'a joint au téléphone pour m'informer malheureusement de son décès".
A son tour, Cheikh Ahmadou Diallo met tout sur le dos de son acolyte. De nationalité gambienne, il soutient qu'il n'a en aucun moment levé sa main sur le défunt. " C'est en 2012 que je suis venu à Dakar pour y travailler comme tailleur. Mais, une fois dans le domicile du défunt, c'est Idrissa qui s'était bagarré avec lui. Dès qu'il l'a neutralisé, il l'a enfermé à clé dans la chambre. Ainsi, il a volé l'ordinateur avant qu'on ne quitte ensemble les lieux. Et, c'était la deuxième fois qu'il y commettait un forfait. Parce qu’auparavant, il m'avait révélé qu'il a eu à voler la télévision et d'autres matériels de la victime qui, souvent était en état d'ébriété ", a allégué le sieur Diallo.
Dans son réquisitoire, le parquet qui a souligné que les faits sont constants et extrêmement graves a requis les travaux forcés à perpétuité contre les accusés.
Selon le maître des poursuites, toutes les circonstances aggravantes du vol sont réunies. Dans la mesure où, non seulement les faits ont eu lieu la nuit. Mais aussi, les accusés ont escaladé le mur du domicile du défunt. " Car lorsque, les éléments de la Section de Recherches se sont rendus sur les lieux dans la matinée des faits, ils avaient constaté des traces de pas de chaussures de marque Adidas autour du mur du domicile. C'est après avoir procédé au constat d'usage du corps sans vie du défunt, qu'ils ont suivi les pas de cette chaussure qui les avaient menés directement au domicile où, Idrissa assurait la garde.
Là, ce dernier avait dans un premier temps, nié les faits. Il a fallu que les enquêteurs qui ont fait par la suite, une perquisition chez lui retrouve les chaussures Adidas, l'ordinateur, son tee shirt qui était taché de sang pour qu'il passe aux aveux. En outre le fils du défunt, témoins oculaire des faits, entendu par les enquêteurs avait déclaré que tous les accusés ont donné des coups atroces à la victime qui présentait des hématomes au niveau du menton et des filets de sang dans la bouche", a relevé le représentant du ministère public.
Quant aux avocats de la défense, ils ont sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi.
Cependant, les accusés devront patienter jusqu'au 18 septembre prochain pour être édifiés sur leur sort.
Kady FATY Leral
Mais une fois sur les lieux, les accusés qui s'étaient bagarrés avec le maître des lieux qui les a surpris ont abrégé sa vie du fait des violents coups de poings qu'ils lui avaient administrés. Même si aujourd'hui, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar après près de 5 ans derrière les barreaux, ils se sont renvoyés la balle sur l'auteur des coups.
" C'est Cheikh Ahmadou Diallo qui m'avait proposé d'aller voler les médaillons en or qui se trouvaient dans le domicile de notre victime. Parce qu'on voulait se rendre en Lybie pour y gagner notre vie. Dans un premier temps, j'avais même refusé. C'est lorsqu'il a insisté qu'on s'est rendus là-bas la veille des faits. Là, on a fait ensemble le tour de la maison et, on a vu que les médaillons étaient posés sur la table où se trouvait la télévision.
Après ce constat, chacun est rentré chez lui. Ce n'est que le lendemain qu'on est repartis à 5h du matin sur les lieux. Ayant trouvé la porte du domicile ouverte, on s'est dirigés dans l'appartement de notre victime après avoir défoncé la porte de sa cuisine avec une barre de fer. N'ayant pas retrouvé les médaillons sur la table, on s'est mis à fouiller les tiroirs. Alerté par le bruit, Gaillard qui dormait tranquillement dans sa chambre s'est réveillé. Aussitôt Cheikh s'est jeté sur lui et s'est mis à lui administrer de violents coups de poings", a raconté Idrissa Ndiaye.
Avant de poursuivre : " Inquiet, j'ai demandé à Cheikh d'arrêter ses actes de violence. Mais, il avait refusé. Après avoir neutralisé la victime, il m'a demandé de l'aider à le ligoter avec une corde. Ensuite, il l'a introduit dans sa chambre. Et moi, je me suis dirigeais dans la chambre du fils du défunt, Jean Alioune, âgé de 5 ans et j'y ai pris un ordinateur portable. Mais au moment de quitter le domicile, Gaillard respirait. C'est quelques heures plus tard, que Cheikh m'a joint au téléphone pour m'informer malheureusement de son décès".
A son tour, Cheikh Ahmadou Diallo met tout sur le dos de son acolyte. De nationalité gambienne, il soutient qu'il n'a en aucun moment levé sa main sur le défunt. " C'est en 2012 que je suis venu à Dakar pour y travailler comme tailleur. Mais, une fois dans le domicile du défunt, c'est Idrissa qui s'était bagarré avec lui. Dès qu'il l'a neutralisé, il l'a enfermé à clé dans la chambre. Ainsi, il a volé l'ordinateur avant qu'on ne quitte ensemble les lieux. Et, c'était la deuxième fois qu'il y commettait un forfait. Parce qu’auparavant, il m'avait révélé qu'il a eu à voler la télévision et d'autres matériels de la victime qui, souvent était en état d'ébriété ", a allégué le sieur Diallo.
Dans son réquisitoire, le parquet qui a souligné que les faits sont constants et extrêmement graves a requis les travaux forcés à perpétuité contre les accusés.
Selon le maître des poursuites, toutes les circonstances aggravantes du vol sont réunies. Dans la mesure où, non seulement les faits ont eu lieu la nuit. Mais aussi, les accusés ont escaladé le mur du domicile du défunt. " Car lorsque, les éléments de la Section de Recherches se sont rendus sur les lieux dans la matinée des faits, ils avaient constaté des traces de pas de chaussures de marque Adidas autour du mur du domicile. C'est après avoir procédé au constat d'usage du corps sans vie du défunt, qu'ils ont suivi les pas de cette chaussure qui les avaient menés directement au domicile où, Idrissa assurait la garde.
Là, ce dernier avait dans un premier temps, nié les faits. Il a fallu que les enquêteurs qui ont fait par la suite, une perquisition chez lui retrouve les chaussures Adidas, l'ordinateur, son tee shirt qui était taché de sang pour qu'il passe aux aveux. En outre le fils du défunt, témoins oculaire des faits, entendu par les enquêteurs avait déclaré que tous les accusés ont donné des coups atroces à la victime qui présentait des hématomes au niveau du menton et des filets de sang dans la bouche", a relevé le représentant du ministère public.
Quant aux avocats de la défense, ils ont sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi.
Cependant, les accusés devront patienter jusqu'au 18 septembre prochain pour être édifiés sur leur sort.
Kady FATY Leral