Le célèbre commerçant Moustapha Tall a trainé, hier mercredi, son ancienne banque Cbao à l’audience correctionnelle du Tgi de Dakar pour abus de confiance portant sur près de deux milliards de francs. Le contentieux opposant le célèbre importateur Moustapha Tall et la banque commerciale Cbao remonte en 2004. A en croire le plaignant, son compte personnel et son compte professionnel — celui de sa SA — ont été débités de gros montants de 20, 40 à 60 millions sans que la Cbao puisse lui produire de relevés de comptes.
Disant avoir constaté des manquants dans son compte ouvert depuis 1995, Moustapha Tall accuse la Cbao et à son gestionnaire de compte Mandiaye Dieng de lui avoir subtilisé 1.908.700.000 francs de ses trois comptes bancaires. Poursuivant ses déclarations à la barre, Moustapha Tall a soutenu que le commanditaire de son arrestation en 2004 pour fraude fiscale était la Cbao.
« Je n’ai jamais reçu de relevés de comptes de 2004 à 2018. Je n’ai jamais été à la banque pour retirer de l’argent en espèces, je ne faisais fait que des chèques. Je ne me rappelle pas avoir jamais bénéficié du service de vidéo de banque pour surveiller les mouvements de mon compte. Ils ont pillé mon compte bancaire. J’avais une ligne de crédit jusqu’à 3 milliards parce que j’étais un bon client de la banque et elle a été arrêtée sans raison parce qu’ils savaient qu’on allait m’arrêter et ils pensaient que j’allais mourir en prison. Lorsque j’ai appelé Mandiaye Dieng après ma libération, il était surpris de ma sortie de prison parce qu’ils avaient volé l’argent de mon compte qu’ils ’avaient clôturé sans mon autorisation », a soutenu le PDG de Holding Company / Sénégal.
La banque dément tous retraits frauduleux
D’après le gestionnaire de compte, Mandiaye Dieng, il ni y a jamais eu de retraits frauduleux au moment de la détention durant deux mois du commerçant en septembre 2004 pour fraude fiscale lors d’une importation de sucre.
A en croire le prévenu, Moustapha Tall a vidé ses comptes dans la période du 16 mars au 05 août 2004 pour ne pas être poursuivi par le fisc. « Comme tous les clients de la banque, il recevait ses relevés bancaires. Quand un client est accusé de fraude, son premier réflexe est de vider ses comptes. Sur ces trois comptes de Moustapha Tall, vous ne verrez aucun problème. C’était la gestion la plus suivie dans la banque. On ne peut pas émettre des chèques de retraits de sommes importantes sans connaissance des mouvements de son compte. On ne fait pas de cabale à un client à qui on prête 1 milliard 500 millions sans garantie. Il n’a pas dit de vérité, il était bien au courant des opérations dans son compte. Il recevait mensuellement des relevés bancaires et il était abonné au service spécial de la vidéobanque — un service facturé 17500 francs le mois — jusqu’à 2006 où il recevait en permanence, c’est à dire 24/24 heures, les mouvements dans son compte à 17500 F le mois. Les comptes fonctionnaient de manière dérisoire parfois sans être approvisionnés, le compte n’a pas été accrédité et il a versé 100.000 francs à 2009 », a expliqué le prévenu.
Pour la défense, l’homme d’affaires Moustapha Tall, ruiné et en faillite, spolie les banques pour se faire fortune
Pour son réquisitoire, le substitut du procureur a requis l’application de la loi. Selon le conseil de la partie civile, Me Youssoufa Camara, son client n’a jamais fait de retrait en espèces de 1995 à 2004. Il estime que c’est au mandataire qui a géré le compte qu’on demande des justificatifs de retraits de 20 à 60 millions de francs effectués régulièrement.
En guise dommages et intérêts, la partie civile a réclamé à l’administrateur directeur général de la Cbao au moment des faits, Patrick Mestralet, et au gestionnaire de compte Mandiaye Dieng de lui payer solidairement la somme de 20 milliards sous garantie de la Cbao pour le lourd préjudice de 80 retraits frauduleux d’un montant de 1.908.700.000 francs subi.
Quant aux conseils de la défense, Mes Boubacar Wade et Koïta, ils ont sollicité la relaxe pure et simple de leur client Mandiaye Dieng et de débouter Moustapha Tall de sa constitution de partie civile. En plus, la défense a demandé au tribunal de condamner la partie civile à payer 20 milliards à la Cbao.
Selon les conseils de la défense, c’est impossible qu’une personne se fasse délester et subtiliser près de 2 milliards dans son compte et ne s’en rende compte que 15 ans plus tard. D’après Mes Koïta et Wade, Moustapha Tall serait ruiné et en faillite et harcèlerait donc les banques pour se faire fortune. « Aucun crime n’est parfait. Courant mars 2004, le plaignant a commencé à avoir des bisbilles avec la douane. Curieusement, entre mars et août 2004, il a fait plusieurs fois des retraits de 20, 40 et 60 millions. Si la banque peut se réveille et retirer des millions du compte d’un client à quoi sert la BCEAO ?
C’est grave quand on laisse n’importe quelle personne venir s’attaquer à des opérateurs économiques qui contribuent au développement du pays. Moustapha Tall est loin d’être un saint, sorti de prison, il avait accusé ses frères d’abus de confiance portant sur six milliards et maintenant il s’en prend aux banques S.G.B.S et Cbao », a plaidé Me Koïta. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 24 février prochain, informe Le Témoin qui assisté à l'audience.
Disant avoir constaté des manquants dans son compte ouvert depuis 1995, Moustapha Tall accuse la Cbao et à son gestionnaire de compte Mandiaye Dieng de lui avoir subtilisé 1.908.700.000 francs de ses trois comptes bancaires. Poursuivant ses déclarations à la barre, Moustapha Tall a soutenu que le commanditaire de son arrestation en 2004 pour fraude fiscale était la Cbao.
« Je n’ai jamais reçu de relevés de comptes de 2004 à 2018. Je n’ai jamais été à la banque pour retirer de l’argent en espèces, je ne faisais fait que des chèques. Je ne me rappelle pas avoir jamais bénéficié du service de vidéo de banque pour surveiller les mouvements de mon compte. Ils ont pillé mon compte bancaire. J’avais une ligne de crédit jusqu’à 3 milliards parce que j’étais un bon client de la banque et elle a été arrêtée sans raison parce qu’ils savaient qu’on allait m’arrêter et ils pensaient que j’allais mourir en prison. Lorsque j’ai appelé Mandiaye Dieng après ma libération, il était surpris de ma sortie de prison parce qu’ils avaient volé l’argent de mon compte qu’ils ’avaient clôturé sans mon autorisation », a soutenu le PDG de Holding Company / Sénégal.
La banque dément tous retraits frauduleux
D’après le gestionnaire de compte, Mandiaye Dieng, il ni y a jamais eu de retraits frauduleux au moment de la détention durant deux mois du commerçant en septembre 2004 pour fraude fiscale lors d’une importation de sucre.
A en croire le prévenu, Moustapha Tall a vidé ses comptes dans la période du 16 mars au 05 août 2004 pour ne pas être poursuivi par le fisc. « Comme tous les clients de la banque, il recevait ses relevés bancaires. Quand un client est accusé de fraude, son premier réflexe est de vider ses comptes. Sur ces trois comptes de Moustapha Tall, vous ne verrez aucun problème. C’était la gestion la plus suivie dans la banque. On ne peut pas émettre des chèques de retraits de sommes importantes sans connaissance des mouvements de son compte. On ne fait pas de cabale à un client à qui on prête 1 milliard 500 millions sans garantie. Il n’a pas dit de vérité, il était bien au courant des opérations dans son compte. Il recevait mensuellement des relevés bancaires et il était abonné au service spécial de la vidéobanque — un service facturé 17500 francs le mois — jusqu’à 2006 où il recevait en permanence, c’est à dire 24/24 heures, les mouvements dans son compte à 17500 F le mois. Les comptes fonctionnaient de manière dérisoire parfois sans être approvisionnés, le compte n’a pas été accrédité et il a versé 100.000 francs à 2009 », a expliqué le prévenu.
Pour la défense, l’homme d’affaires Moustapha Tall, ruiné et en faillite, spolie les banques pour se faire fortune
Pour son réquisitoire, le substitut du procureur a requis l’application de la loi. Selon le conseil de la partie civile, Me Youssoufa Camara, son client n’a jamais fait de retrait en espèces de 1995 à 2004. Il estime que c’est au mandataire qui a géré le compte qu’on demande des justificatifs de retraits de 20 à 60 millions de francs effectués régulièrement.
En guise dommages et intérêts, la partie civile a réclamé à l’administrateur directeur général de la Cbao au moment des faits, Patrick Mestralet, et au gestionnaire de compte Mandiaye Dieng de lui payer solidairement la somme de 20 milliards sous garantie de la Cbao pour le lourd préjudice de 80 retraits frauduleux d’un montant de 1.908.700.000 francs subi.
Quant aux conseils de la défense, Mes Boubacar Wade et Koïta, ils ont sollicité la relaxe pure et simple de leur client Mandiaye Dieng et de débouter Moustapha Tall de sa constitution de partie civile. En plus, la défense a demandé au tribunal de condamner la partie civile à payer 20 milliards à la Cbao.
Selon les conseils de la défense, c’est impossible qu’une personne se fasse délester et subtiliser près de 2 milliards dans son compte et ne s’en rende compte que 15 ans plus tard. D’après Mes Koïta et Wade, Moustapha Tall serait ruiné et en faillite et harcèlerait donc les banques pour se faire fortune. « Aucun crime n’est parfait. Courant mars 2004, le plaignant a commencé à avoir des bisbilles avec la douane. Curieusement, entre mars et août 2004, il a fait plusieurs fois des retraits de 20, 40 et 60 millions. Si la banque peut se réveille et retirer des millions du compte d’un client à quoi sert la BCEAO ?
C’est grave quand on laisse n’importe quelle personne venir s’attaquer à des opérateurs économiques qui contribuent au développement du pays. Moustapha Tall est loin d’être un saint, sorti de prison, il avait accusé ses frères d’abus de confiance portant sur six milliards et maintenant il s’en prend aux banques S.G.B.S et Cbao », a plaidé Me Koïta. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 24 février prochain, informe Le Témoin qui assisté à l'audience.