Selon lui, “l’école et l’université ne sont plus des lieux sûrs pour assurer des enseignements en toute sérénité. Pour de nombreux jeunes, l’école n’est plus le lieu qui assure l’ascension sociale”.
Il pense que “dans le cadre des apprentissages, les contenus d’enseignement, d’une manière générale, sont en décalage par rapport aux réalités de l’élève. Notre école demeure encore prisonnière de savoirs scolaires qui ne sont pas transposables dans le champ social. Ces savoirs ne sont pas déclinés en compétences opérationnelles répondant aux enjeux et aux besoins de la société. La pédagogie traditionnelle, caractérisée par une relation d’autorité et le principe de l’enseignant qui dispense le savoir à un élève censé être prêt à le recevoir, apparaît aujourd’hui inadaptée à une école dont l’ambition est de former des acteurs de développement”.
Et Mamadou Khouma de préconiser, pour remédier à ces dysfonctionnements, “une meilleure articulation entre les enseignements et les apprentissages en privilégiant les apprentissages”.
Une école prise en otage
Dans beaucoup d’établissements, on assiste à une situation où les soucis de compromis glissent vers la compromission, voire la capitulation de l’autorité. En effet, pense le Dr Khouma, “certains chefs d’établissement évitent d’engager un bras de fer avec le corps professoral ou quelques-uns de ses membres fautifs, de peur de voir leur gestion douteuse dénoncée à haute voix par ces derniers. Dès lors, ils versent dans un grave laxisme”.
L’école est ainsi prise en otage, tiraillée qu’elle est entre une administration frileuse et des enseignants peu scrupuleux qui ne doivent leur impunité qu'à la conspiration d’un silence coupable de l’administration.
Très prolixe, Mamadou Khouma est d’avis que, “des fois, la solidarité de fait du ‘collectif des professeurs’ sert de paravent à l’impunité. Ainsi, de nombreuses tâches pédagogiques ne sont pas accomplies dans les délais, encore moins avec le sérieux qui sied, au grand dam des élèves, des parents et au regret des professeurs consciencieux. A titre d’illustration, les conseils de classe, malgré leur importance, sont régulièrement snobés par les professeurs, si ce ne sont les notes des élèves qui ne sont pas rendues dans les délais qui bloquent la tenue de ces conseils”.
Il dénonce aussi ce qu’il appelle l”’illusion pédagogique”, en ce sens que “certaines pratiques, en cours dans l’espace, faussent la finalité et l’esprit des évaluations. Il s’agit des cours particuliers.
Certes, l’accompagnement scolaire est un moyen d’aider des élèves en difficulté.
Mais aujourd’hui, ce recours aux “cours payants” dans l’espace public scolaire est perverti. Ces cours sont présentés par “les prestataires de services” en même temps professeurs des élèves comme indispensables pour “réussir”.
Les mêmes exercices réalisés et corrigés durant ces cours particuliers sont proposés en classe. Ainsi, les notes de complaisance données aux élèves fréquentant ces cours particuliers ne permettent pas de juger du niveau réel de ces élèves.
Pour ces derniers qui avaient l’habitude d’avoir de “bonnes notes” en classe, les examens sonnent comme une désillusion. Les notes catastrophiques obtenues aux examens sont sans commune mesure avec les “notes savamment dopées et taillées sur-mesure”.
Enquete
Il pense que “dans le cadre des apprentissages, les contenus d’enseignement, d’une manière générale, sont en décalage par rapport aux réalités de l’élève. Notre école demeure encore prisonnière de savoirs scolaires qui ne sont pas transposables dans le champ social. Ces savoirs ne sont pas déclinés en compétences opérationnelles répondant aux enjeux et aux besoins de la société. La pédagogie traditionnelle, caractérisée par une relation d’autorité et le principe de l’enseignant qui dispense le savoir à un élève censé être prêt à le recevoir, apparaît aujourd’hui inadaptée à une école dont l’ambition est de former des acteurs de développement”.
Et Mamadou Khouma de préconiser, pour remédier à ces dysfonctionnements, “une meilleure articulation entre les enseignements et les apprentissages en privilégiant les apprentissages”.
Une école prise en otage
Dans beaucoup d’établissements, on assiste à une situation où les soucis de compromis glissent vers la compromission, voire la capitulation de l’autorité. En effet, pense le Dr Khouma, “certains chefs d’établissement évitent d’engager un bras de fer avec le corps professoral ou quelques-uns de ses membres fautifs, de peur de voir leur gestion douteuse dénoncée à haute voix par ces derniers. Dès lors, ils versent dans un grave laxisme”.
L’école est ainsi prise en otage, tiraillée qu’elle est entre une administration frileuse et des enseignants peu scrupuleux qui ne doivent leur impunité qu'à la conspiration d’un silence coupable de l’administration.
Très prolixe, Mamadou Khouma est d’avis que, “des fois, la solidarité de fait du ‘collectif des professeurs’ sert de paravent à l’impunité. Ainsi, de nombreuses tâches pédagogiques ne sont pas accomplies dans les délais, encore moins avec le sérieux qui sied, au grand dam des élèves, des parents et au regret des professeurs consciencieux. A titre d’illustration, les conseils de classe, malgré leur importance, sont régulièrement snobés par les professeurs, si ce ne sont les notes des élèves qui ne sont pas rendues dans les délais qui bloquent la tenue de ces conseils”.
Il dénonce aussi ce qu’il appelle l”’illusion pédagogique”, en ce sens que “certaines pratiques, en cours dans l’espace, faussent la finalité et l’esprit des évaluations. Il s’agit des cours particuliers.
Certes, l’accompagnement scolaire est un moyen d’aider des élèves en difficulté.
Mais aujourd’hui, ce recours aux “cours payants” dans l’espace public scolaire est perverti. Ces cours sont présentés par “les prestataires de services” en même temps professeurs des élèves comme indispensables pour “réussir”.
Les mêmes exercices réalisés et corrigés durant ces cours particuliers sont proposés en classe. Ainsi, les notes de complaisance données aux élèves fréquentant ces cours particuliers ne permettent pas de juger du niveau réel de ces élèves.
Pour ces derniers qui avaient l’habitude d’avoir de “bonnes notes” en classe, les examens sonnent comme une désillusion. Les notes catastrophiques obtenues aux examens sont sans commune mesure avec les “notes savamment dopées et taillées sur-mesure”.
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