«Plus de 100 personnes ont été tuées au Sénégal par les armes légères et petits calibres entre 2019 et 2020. Des centaines de millions de Fcfa sont aussi perdus». Ces révélations ont été faites, jeudi, par Amadou Coumba Tine Mhengue, chargé de recherches et de gouvernance sécuritaire du mouvement contre les armes légères en Afrique de l’ouest (Malao). Et c’était en marge d’un atelier de partage du monitoring 2019/2020 sur les violences armées au Sénégal.
A la question de savoir dans quel cas de figure ces armes ont fait l’objet d’utilisation ou d’usage, le chargé de recherches et de gouvernance sécuritaire au niveau du Malao répond: «Ces cas de figurent sont liés à certains types de trafic. Par rapport à ces monitorings, nous nous sommes rendu compte que la plupart du temps, ce sont dans des attaques à mains armées et des braquages que ces armes sont utilisées ; et les populations ainsi que les commerces civils sont les impactés en matière d’usage et de illicite à ces armes. Ces monitorings 2019/2020, que nous sommes en train de partager, ont eu des impacts assez négatifs sur le plan économique avec des pertes évaluées à des centaines et des centaines de millions de Fcfa. Des commerces, des stations de services et des dépôts de gaz ont été même impactés. Au plan social, il y a eu également des impacts négatifs», a soutenu Amadou Coumba Tine Mbengue dans les colonnes du journal Libération.
«Les utilisateurs de ses armes légères et de petits calibres sont principalement les civils. L’objectif de ce monitoring est de fournir des documents d’aide à des décisions pour que les décideurs puissent avoir une vision plus 5 large et vaste sur les différents impacts de ces violences armées. La région la plus vulnérable est Dakar et ses départements et globalement la région de Louga et celle de Ziguinchor», a conclu Mbengue.