Violence à ascendant : Le sapeur-pompier fumeur de chanvre indien fait vivre l'enfer à sa mère de 70 ans


Rédigé le Mardi 14 Décembre 2021 à 12:51 | Lu 73 fois | 0 commentaire(s)




Violence à ascendant : Le sapeur-pompier fumeur de chanvre indien fait vivre l'enfer à sa mère de 70 ans
L'audience a été marquée par l'émotion et le témoignage d'une mère épuisée par son fils, âgé de 47 ans.

Logé et nourri par sa victime, rapporte Rewmi Quotidien, O. Ndiaye passe tout son temps à griller des joints de chanvre indien et à semer la terreur.

"C'est mon fils aîné. Depuis qu'il vit chez moi, je l'entretiens et je le nourris. Mais, je ne peux pas vivre en paix. Il passe tout son temps à m'insulter et à me violenter. En 2011, il m'a frappée mais suite aux interventions des membres de la famille, j'ai retiré ma plainte à la brigade prévôtale", déplore la septuagénaire, hier, à la barre du tribunal d'Instance de Dakar.

À l'en croire, sa belle-fille lui réserve le même traitement.

"Sa femme m'injurie et me traite de sorcière. Il fume du chanvre indien dans la maison avec ses amis. Je lui ai payé une femme, j'ai financé le baptême de son premier enfant. Il faut que la justice lui fait comprendre que je suis sa mère", a-t-elle pesté.

Revenant sur sa dernière mésaventure, la pauvre dame explique qu'elle était en train de corriger le fils de l'ancien soldat du feu, âgé de 8 ans.

Alerté par les cris, O. Ndiaye débarque dans la chambre et la bouscule violemment.

"Heureusement que je suis tombée dans le fauteuil. Mon petit-fils avait refusé catégoriquement d'enlever ses pieds sur la vitre. Remontée, je suis partie dans le magasin qui se trouve à l'étage pour sortir ses bagages. Quand il m'a trouvée sur les lieux, il m'a jetée cette fois sur le matelas", a-t-elle soutenu, la voix étreinte par l'émotion.

"Si son père était encore en vie..."

Dans la foulée, la plaignante indique que son mari est décédé depuis 21 ans.

"J'ai modifié la maison avec mes propres moyens. Je me suis mariée sous le régime de la communauté de biens. Je n’achète pas de bijoux en or alors que j'ai une pension de 500 000 francs. Si son père était vivant, il allait l'expulser de la maison. Il a toujours dit que c'est un imbécile. Quand il s'est marié en 2009, il a formé son épouse. Je ne peux plus vivre avec eux sous le même toit", martèle-t-elle.

Invité à donner sa version des faits, le prévenu déclare que la partie civile ne piffe pas ses enfants.

"Elle a enlevé tous les meubles qui étaient dans leur chambre. Elle ne fait rien pour eux", a-t-il lâché.

Visage crispé, silhouette longiligne, il déclare qu'il n'a pas bousculé sa mère.

"Mes enfants étaient en train d'apprendre leurs leçons dans leur chambre. Quand j'ai entendu les pleurs de l'un d'eux, j'ai rappliqué sur les lieux et je l'ai extirpé des griffes de ma mère", allègue le père de famille de trois enfants.

Il enchaîne : "Cinq minutes après, elle commence à détruire mes biens qui étaient dans le magasin. Lorsque je l'ai rejoint sur les lieux, j'ai récupéré la table qui était entre ses mains et elle est tombée sur le matelas. Ce n'est que quatre jours plus tard que la police m'a convoqué".

Poursuivant, le quadragénaire qui fait partie d'une fratrie de cinq enfants, confie qu'il va louer un appartement à sa sortie de prison.

"Je vais également réclamer ma part de l'héritage car la maison appartient à mon père", souffle-t-il.

"Il ne voue aucun respect pour sa mère..."

Me Abdoulaye Tall a souligné que la partie civile ne cherche pas à battre monnaie sur le dos de son fils.

"Elle m'a dit qu'elle ne peut plus subir les assauts de son fils qui n'a manifesté aucun regret. Je vous demande d'appliquer la loi dans la façon la plus exemplaire", sollicite la robe noire.

La représentante du ministère public a fait observer que les faits de violence et voie de fait sont suffisamment établis.

"Dans cette présente procédure, tout tourne autour d'un enfant qui ne voue aucun respect pour sa mère. Il ne cesse de la violenter tant physiquement que moralement", a-t-elle fustigé, avant de requérir deux ans de prison ferme.

La défense a sollicité la clémence. Au final, le juge a condamné le prévenu à deux ans de prison dont, six mois ferme.


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