La communauté internationale craint des exactions au Tigré. L’ONU parle d'un risque très élevé de crimes de guerre... Depuis ce samedi 14 novembre matin, le conflit semble s’être exporté hors du Tigré, en l'occurrence dans la province voisine Amhara où deux villes ont été attaquées par des tirs de roquettes.
La province Amhara touchée
Les explosions ont été entendues à Gondar et Baher Dar, deux villes de la province Amhara qui se trouvent respectivement à 100 et 220 kilomètres au sud de la ligne de front.
Dans les deux cas, ce sont les aéroports qui ont été visés, assure le gouvernement qui précise que des roquettes ont été envoyées par l’armée tigréenne, laquelle l'a en effet revendiqué le 15 novembre.
L’attaque a effectivement été revendiquée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), un peu plus tard dans la journée. Le dernier bilan fait état d’au moins 2 morts et 15 blessés. Le leader tigréen, Debretsion Gebremichael, assure que tout aéroport utilisé pour attaquer le Tigré sera une cible potentielle.
En effet, depuis le début des combats, les aéroports des deux villes sont des points logistiques importants pour le gouvernement. Des avions et hélicoptères de l’armée de l’air y sont présents.
Une source à Baher Dar fait aussi part d’une fusillade au milieu de la nuit autour du camp militaire de la ville. Le TPLF a annoncé qu’il y aura d’autres représailles et d’autres tirs de missiles.
L'Érythrée impliquée
Autre certitude : le conflit déborde maintenant sur les pays alentours. Le Soudan a reçu plus de 14 000 refugiés éthiopiens. L’enjeu, c’est aussi et surtout l’Érythrée, le frère ennemi historique du Tigré, accusé d’avoir pris part aux combats.
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Dans la nuit de samedi à dimanche, deux diplomates basés à Addis Abeba cités par l'AFP indiquait que la capitale Asmara a été touchée samedi par des roquettes tirées depuis la région éthiopienne dissidente du Tigré. Selon ces diplomates, plusieurs roquettes sont tombés à proximité de l'aéroport d'Asmara. La radio érythréenne d'opposition Erena, basée à Paris, citant des habitants, indique que quatre « missiles » ont touché la capitale de l'Érythrée. L'agence Reuters évoque pour sa part trois missiles.
De son côté, l’artillerie érythréenne a touché la ville d’Humera, selon le TPLF et selon des réfugiés passés au Soudan. L'armée érythréenne serait également intervenue dans cette ville via ses forces spéciales, assure une source indépendante. Mais l'intervention est démentie par Asmara.
Humera, au carrefour du Tigré, du Soudan et de l’Érythrée a été la bataille la plus longue et probablement la plus stratégique de ce début du conflit. Avec la chute d’Humera, le TPLF a perdu par la même occasion tout accès au Soudan, seul point d’approvisionnement possible.
Le gouvernement éthiopien a confirmé que certains de ses soldats s’étaient retirés en territoire érythréen avant de contre-attaquer, sans préciser s’ils avaient reçu de soutien logistique de l’autre côté de la frontière. Mais la proximité entre Abiy Ahmed et Issayas Afewerki ne fait pas de doutes depuis l’accord de paix de 2018, les deux hommes ayant même organisé une visite d’État longue de trois jours le mois dernier où ils ont notamment visité une usine d’armement.
Dans une interview hier, le TPLF assurait qu’une attaque sur l’Érythrée était à prévoir. Le parti indique que des mesures de représailles seront menées contre Asmara et le port de Massaoua. On apprend alors ce tir de missiles sur Asmara, qui n'a pas encore réagi...
La province Amhara touchée
Les explosions ont été entendues à Gondar et Baher Dar, deux villes de la province Amhara qui se trouvent respectivement à 100 et 220 kilomètres au sud de la ligne de front.
Dans les deux cas, ce sont les aéroports qui ont été visés, assure le gouvernement qui précise que des roquettes ont été envoyées par l’armée tigréenne, laquelle l'a en effet revendiqué le 15 novembre.
L’attaque a effectivement été revendiquée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), un peu plus tard dans la journée. Le dernier bilan fait état d’au moins 2 morts et 15 blessés. Le leader tigréen, Debretsion Gebremichael, assure que tout aéroport utilisé pour attaquer le Tigré sera une cible potentielle.
En effet, depuis le début des combats, les aéroports des deux villes sont des points logistiques importants pour le gouvernement. Des avions et hélicoptères de l’armée de l’air y sont présents.
Une source à Baher Dar fait aussi part d’une fusillade au milieu de la nuit autour du camp militaire de la ville. Le TPLF a annoncé qu’il y aura d’autres représailles et d’autres tirs de missiles.
L'Érythrée impliquée
Autre certitude : le conflit déborde maintenant sur les pays alentours. Le Soudan a reçu plus de 14 000 refugiés éthiopiens. L’enjeu, c’est aussi et surtout l’Érythrée, le frère ennemi historique du Tigré, accusé d’avoir pris part aux combats.
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Dans la nuit de samedi à dimanche, deux diplomates basés à Addis Abeba cités par l'AFP indiquait que la capitale Asmara a été touchée samedi par des roquettes tirées depuis la région éthiopienne dissidente du Tigré. Selon ces diplomates, plusieurs roquettes sont tombés à proximité de l'aéroport d'Asmara. La radio érythréenne d'opposition Erena, basée à Paris, citant des habitants, indique que quatre « missiles » ont touché la capitale de l'Érythrée. L'agence Reuters évoque pour sa part trois missiles.
De son côté, l’artillerie érythréenne a touché la ville d’Humera, selon le TPLF et selon des réfugiés passés au Soudan. L'armée érythréenne serait également intervenue dans cette ville via ses forces spéciales, assure une source indépendante. Mais l'intervention est démentie par Asmara.
Humera, au carrefour du Tigré, du Soudan et de l’Érythrée a été la bataille la plus longue et probablement la plus stratégique de ce début du conflit. Avec la chute d’Humera, le TPLF a perdu par la même occasion tout accès au Soudan, seul point d’approvisionnement possible.
Le gouvernement éthiopien a confirmé que certains de ses soldats s’étaient retirés en territoire érythréen avant de contre-attaquer, sans préciser s’ils avaient reçu de soutien logistique de l’autre côté de la frontière. Mais la proximité entre Abiy Ahmed et Issayas Afewerki ne fait pas de doutes depuis l’accord de paix de 2018, les deux hommes ayant même organisé une visite d’État longue de trois jours le mois dernier où ils ont notamment visité une usine d’armement.
Dans une interview hier, le TPLF assurait qu’une attaque sur l’Érythrée était à prévoir. Le parti indique que des mesures de représailles seront menées contre Asmara et le port de Massaoua. On apprend alors ce tir de missiles sur Asmara, qui n'a pas encore réagi...