La nuit du jeudi 25 au vendredi 26 mars est ainsi rendue tristement célèbre par une bataille sanglante de plus de trois tours d’horloge entre deux gangs qui agitent dangereusement la fibre ethnique et attaquent des liens qui dépassent leurs querelles à la petite semaine, sur fond d’une terreur que rien ne justifie si ce ne sont des enjeux matériels et financiers nourris à la sève d’ambitions politiques des plus crasseuses.
Sinon, comment comprendre qu’une association de ressortissants de la Casamance et une autre regroupant des étudiants d’ethnie sérère, dont les membres respectifs défendent moins leurs cultures fortement liées par l’histoire et la géographie que leur ego surdimensionné, en arrivent à un tel degré d’inhumanité, en pleine nuit, dans un campus... social ?
Sinon, comment comprendre qu’une association de ressortissants de la Casamance et une autre regroupant des étudiants d’ethnie sérère, dont les membres respectifs défendent moins leurs cultures fortement liées par l’histoire et la géographie que leur ego surdimensionné, en arrivent à un tel degré d’inhumanité, en pleine nuit, dans un campus... social ?
Le mouvement "Kekendo", né au début des années 2000 et un autre, dans le même style d’organisation, dénommé "Ndef Leng" (rien à voir avec la célèbre association culturelle), tout récemment créé à l’UCAD, en 2020, en sont venus à une bataille rangée sanglante, avec usage d’armes blanches impressionnantes (coupe-coupes, lances, battes de baseball, couteaux...) qui aura causé beaucoup de blessés graves (autour d’une quinzaine, dont un qui serait dans un état très inquiétant).
Vers minuit, l’ambulance faisait plusieurs allers-retours entre l’enceinte du campus et les hôpitaux de la zone. Pourtant, il y a quelques jours, les agents du service de sécurité du COUD bombaient le torse en brandissant une multitude d’armes blanches qui auraient été récupérées de chambres d’étudiants. Visiblement, certaines pièces ont été (volontairement ?) omises, à moins que cette opération de comm’ du COUD ne cache d’autres visées.
Bip et GMI dépêchés sur les lieux
Le bilan s’annonce lourd et tout le Sénégal risque de se réveiller groggy. La situation est, à tel point, inquiétante que le Recteur de l’UCAD a dû requérir une intervention des forces de l’ordre. En pleine nuit, le préfet de Dakar et des autorités de la police se sont ainsi rendus sur les lieux avant l’assaut de la police (éléments de la BIP et du GMI). La bataille a précisément eu lieu entre les pavillon D et E, qui abritent les sièges des deux entités protagonistes.
Vers minuit, l’ambulance faisait plusieurs allers-retours entre l’enceinte du campus et les hôpitaux de la zone. Pourtant, il y a quelques jours, les agents du service de sécurité du COUD bombaient le torse en brandissant une multitude d’armes blanches qui auraient été récupérées de chambres d’étudiants. Visiblement, certaines pièces ont été (volontairement ?) omises, à moins que cette opération de comm’ du COUD ne cache d’autres visées.
Bip et GMI dépêchés sur les lieux
Le bilan s’annonce lourd et tout le Sénégal risque de se réveiller groggy. La situation est, à tel point, inquiétante que le Recteur de l’UCAD a dû requérir une intervention des forces de l’ordre. En pleine nuit, le préfet de Dakar et des autorités de la police se sont ainsi rendus sur les lieux avant l’assaut de la police (éléments de la BIP et du GMI). La bataille a précisément eu lieu entre les pavillon D et E, qui abritent les sièges des deux entités protagonistes.
À l’origine de cette bataille de la honte, une banale dispute après un choc de scooter qui a débouché sur une bagarre entre deux étudiants membres des gangs rivaux qui se regardaient en chiens de faïence depuis quelques temps. Les choses ont mal tourné pour le membre de "Ndef leng" qui aurait été poignardé.
Puis de bouche à oreille, ses camarades, mis au courant, ont organisé la riposte en menant une "descente" ce qui, dans le jargon estudiantin, est tout simplement une forme de vendetta, une violence organisée contre un groupe. D’abord, c’est par des vengeances en petits comités, puis cela a pris une proportion démesurée. Puis, organisée en petites vengeances, la bataille a peu à peu pris une autre tournure. Cela a dégénéré cette nuit.
Selon des interlocuteurs, sous le sceau de l’anonymat, « la tension était nettement palpable entre "Ndef Leng" et "Kekendo" pour des raisons que personne ne sauraient décrire. Une bataille de position de force : une position de terreur que Kekendo veut conserver et que Ndef Leng veut renverser et contrôler maintenant. Nous vivons dans une jungle ici et tout le monde laisse faire.
Puis de bouche à oreille, ses camarades, mis au courant, ont organisé la riposte en menant une "descente" ce qui, dans le jargon estudiantin, est tout simplement une forme de vendetta, une violence organisée contre un groupe. D’abord, c’est par des vengeances en petits comités, puis cela a pris une proportion démesurée. Puis, organisée en petites vengeances, la bataille a peu à peu pris une autre tournure. Cela a dégénéré cette nuit.
Selon des interlocuteurs, sous le sceau de l’anonymat, « la tension était nettement palpable entre "Ndef Leng" et "Kekendo" pour des raisons que personne ne sauraient décrire. Une bataille de position de force : une position de terreur que Kekendo veut conserver et que Ndef Leng veut renverser et contrôler maintenant. Nous vivons dans une jungle ici et tout le monde laisse faire.