L’affaire fait grand bruit aux Etats-Unis. Une prof américaine a été licenciée de son établissement scolaire mercredi dernier après la diffusion d’un selfie coquin, qui s’est retrouvé entre les mains d’un élève. La direction de l’école estime qu’elle véhicule une mauvaise image pour les élèves. L’enseignante, elle, se dit victime d’une injustice et réclame trois millions de dollars de dédommagement.
Lauren Miranda, prof de maths de 25 ans dans une école de Bellport (Etat de New York), a l’impression de vivre un cauchemar. Une photo intime, qui date d’il y a trois ans, a mystérieusement refait surface et atterri dans les mains d’un élève. La photo a circulé sur les réseaux sociaux. Son image salie, sa réputation ternie, elle en a subi de lourdes conséquences.
« Cette photo n’a jamais été publiée. Comment a-t-elle pu sortir? C’est la question à un million de dollars », a réagi lundi devant la presse Lauren Miranda, très affectée et meurtrie par ce qui lui arrive. « Ma carrière est ruinée et ma réputation entachée », poursuit-elle.
« C’est ma poitrine, mon corps »
Le cliché en question, un selfie seins nus face à un miroir, elle l’avait envoyé à son petit ami de l’époque, professeur dans un autre établissement. « Je tiens du maquillage dans une main et je prends un cliché avec l’autre. Ce sont mes seins, c’est ma poitrine, mon corps. Ce n’est pas quelque chose de négatif ». Elle ignore comment l’élève a pu se procurer cette photo.
En tout cas, la direction de l’établissement a décidé de se séparer de la jeune femme suite à la diffusion du fameux cliché. Lauren n’a pas l’intention d’en rester là puisqu’elle a décidé d’attaquer l’école en justice. Elle exige de récupérer son job, sans quoi elle demandera trois millions de dollars de dédommagement. « Cela ne serait jamais arrivé s’il s’agissait d’un enseignant masculin », a justifié John Ray, l’avocat de la plaignante.
No comment
Et de poursuivre. « Les administrateurs du comté de Suffolk et la direction des écoles n’ont pas encore découvert que les femmes étaient égales aux hommes. Lauren est à juste titre fière de sa poitrine féminine. Les seins d’une femme ne sont pas intrinsèquement vilains ».
Très embarrassé par l’affaire, l’établissement scolaire, Bellport Middle School, s’est contenté de dire qu’il ne commentait pas une affaire judiciaire en cours. Lauren, quant à elle, a indiqué qu’elle était prête à annuler les procédures si elle retrouvait son emploi.