L’État du Sénégal est traîné en justice par une Belge pour détention arbitraire. L’affaire sera jugée devant la Cour de la justice de la Cedeao le 6 février prochain.
La plaignante, Cathérine Lays, réclame 500 millions Fcfa en guise de réparation et dommages et intérêts.
Dans sa plainte dont Libération a copie, elle déclare avoir contracté un cancer du col de l’utérus durant son séjour carcéral qu’elle considère comme arbitraire.
Pour la petite histoire, le parquet de Liège avait demandé l’arrestation de Catherine Lays. Divorcée, elle avait enlevé ses deux enfants pour s’enfuir au Sénégal.
Le 5 janvier 2016, alors qu’elle se trouvait au Sénégal depuis 6 mois, elle était condamnée par défaut devant la Cour d’appel de Liège à un an de prison ferme pour non-présentation de l’enfant qu’elle avait eu avec le joueur de football Mathieu Cornet.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, elle avait été appréhendée le 18 janvier à Dakar où elle a passé près de huit mois en prison avant d’être extradée vers la Belgique en août 2016.
Le parquet de Liège avait de- mandé l’arrestation immédiate de Mme Catherine Lays. Une habitante d’Hamoir (Belgique) qui avait enlevé ses deux enfants, nés de deux pères différents, pour s’enfuir au Sénégal en voiture en passant par la France, l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Mais le juge n’a pas accédé à cette demande. La prévenue est actuellement sous surveillance électronique. En effet, le parquet avait requis le maximum de la peine, cinq années d’emprisonnement. Afin de franchir les contrôles très sévères aux frontières, elle avait volé des attestations d’autorisation parentale à la commune, apposé les cachets adéquats et falsifié les signatures des pères.
Le 5 janvier 2016, alors qu’elle se trouvait au Sénégal depuis 6 mois, elle était condamnée par défaut devant la cour d’appel de Liège à un an de prison ferme pour non-présentation de l’enfant qu’elle avait eu avec le joueur de football Mathieu Cornet. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, elle avait été appréhendée le 18 janvier à Dakar où elle a passé près de huit mois en prison avant d’être extradée vers la Belgique en août 2016.
Les deux pères qui s’étaient constitués parties civiles réclamaient chacun environ 20.000 euros (13,1 millions FCfa) de remboursement de frais et de dommages moraux. Le juge a tenu compte du fait que la prévenue ne faisait preuve d’aucun amendement et qu’elle se complaisait dans la dénégation du rôle des pères. Les conditions du sursis incluent d’éviter tout contact avec ses enfants et la famille de leur père respectif. Au civil, elle devra s’acquitter d’une somme de 11.534 euros (7,5 millions FCfa) au profit des deux pères mais solidairement avec sa mère et Alain Huberty, un de ses voisins qui l’avait aidée dans sa fuite au Sénégal. Ce dernier se voit infliger une peine de cent heures de travail.