L’amour passionnel entre les chefs d’Etat africains et ce viril… lui qui a ce rare pouvoir de les rendre tous déraisonnables. Insolent dans sa manière de prendre des initiatives, il invite toujours ses amours à découvrir des zones singulières, excitantes et difficilement accessibles. Il est le seul à prendre des décisions, même les plus absurdes. La richesse n’est que miette pour lui lorsque ses présidents africains en bénéficient amoureusement. Ils protègent ces derniers contre toutes sanctions, pendant une relation tumultueuse…Le constat est unanime : Les présidents africains font de leur pouvoir, leur muse.
Profondément amoureux et passionnés, ils ne veulent pas le quitter ?
En Afrique, l’amour entre des individus de même sexe est extrêmement réprimandé. Si certaines hautes autorités n’hésitent pas à engager des mesures sévères contre cette tendance, dans d’autres cas, elles la cautionnent fortement.
La majeure partie de ces Présidents africains le courtise. Oui, puisqu’il est le seul pouvoir aimant à leur proposer la modification de la constitution pour leur réélection aux prochaines présidentielles.
Etant au terme de leur second mandat en 2015 et 2016, les dirigeants s’accrochent au pouvoir. Le constat est donc palpable avec le Président du Burkina Faso, chassé du pouvoir après avoir voulu avec sa muse, réviser la constitution. Les populations pouvaient-ils supporter de voir plus longtemps un amour qui devenait de plus en plus impertinent ?
En Guinée, le Président de la République Alpha Condé tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir. Cependant, les guinéens redoutent des élections présidentielles truquées en 2015. Et pour éviter « ces tricheries » électorales, l’opposition à appeler à la manifestation. Le 2 juin 2015, Le Parlement guinéen adopte un texte de loi sur le maintien de l’ordre public. Ce texte interdit les manifestations et donne l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants s’ils venaient à troubler gravement l’ordre public. Oui, Alpha Condé préfère montrer son amour en faisant couler du sang…du sang rouge…rouge comme l’amour.
Au Burundi, on s’oppose à un troisième mandat du président sortant de Pierre Nkurunziza. Et malgré une longue manifestation qui a duré un mois, le pouvoir ne semble pas abandonner son chef d’Etat. Pourtant leur Constitution n’admet pas à un dirigeant de demeurer au pouvoir après deux mandats. Pierre Nkurunziza a toujours montré ses désirs de célébrer une troisième fois son mariage, un troisième mandat.
En République Démocratique du Congo, le Président Joseph Kabila s’est fait blâmer par son peuple. On l’accuse de vouloir modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. Mais alors, qui a fait fuiter le deal de ce couple ? Entre le pouvoir et Kabila, la complicité est si grande que le peuple a été obligé de réagir en manifestant.
Au Cameroun, les choses se font délicatement. Nous savons tous que dans un couple, il est nécessaire de réanimer son affection à l’autre sinon elle disparait complétement. Et cela Paul Biya l’a bien compris lorsqu’il entame l’étape re-séduction. Le départ de Paul Biya du pouvoir en 2018 semble de plus en plus incertain pour les camerounais. Marcel Niat Njifenji de la présidence du Sénat et les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de la région de l’Ouest l’ont invité à se présenter à l’élection présidentielle de 2018. En 2018, Paul Biya sera âgé de 85 ans et aura passé 35 ans au pouvoir.
En République du Congo, Denis Sassou Nguesso verra la fin de son contrat en 2016. L’article 57 limite la durée du mandat présidentiel à 7 ans, éligible une seule fois. Le second stipule qu’il doit être âgé de moins de soixante-dix (70) ans. Le chef de l’Etat congolais sait donc qu’il ne remplira pas ces conditions puisqu’en 2016, il aura 73 ans. Néanmoins, on dit souvent que l’amour n’a pas d’âge et peut faire bouger des montagnes. Reste à savoir si leur affection pourra résister au séisme de la population en cas de tentative de changement de la constitution.
Au Zimbabwe, le Président Mugabe veut mourir avec son âme sœur. Devant lui, il perd souvent son sang-froid et devient maladroit. Âgé de 90 ans, s'est un chef d’Etat qui s’était retrouvé sur ses genoux, le 5 février 205, devant des centaines de partisans et de journalistes, après avoir prononcé un discours. Après sa chute, un de ses collaborateurs a fait savoir que Mugabe dit rester au pouvoir jusqu'à ses 99 ans et cela malgré sa « chute insignifiante. » Insignifiante pour la population mais importante pour sa muse.
Au Sénégal, la situation est plus ou moins différente. Le chef de l’Etat Macky Sall menace son chéri d’écourter l’idylle ! Marième Faye Sall, sa première femme a-t-elle gagné la bataille ? Pendant les campagnes présidentielles de 2012, le président Macky Sall même avait promis la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Il a même annoncé un référendum sur la question en mai 2016. Mais des voix de plus en plus nombreuses, au sein même de son parti politique, se sont élevées contre cette réforme. Et au Sénégal, on doute que ces promesses soient réalisées car dans les yeux de Macky Sall, la lueur de l’amour disent-ils, brille toujours pour Monsieur Pouvoir. Ces tenants du statu quo avancent comme arguments que, sur le plan économique, politique et constitutionnel, cette réforme ne se justifiait pas.
En Gambie, la relation d’amour entre le Président Yaya Jammeh affole les populations. Ils s’aiment éperdument, dangereusement et chaotiquement. Quand celui-ci est menacé, l’autre vient rapidement à son secours. Nous l’avons bien remarqué avec ce coup d’Etat manqué, orchestré contre le Président gambien. Et pour montrer sa suprématie, il a tout simplement éliminé ces jaloux.
Au Maroc, l’amour se transmet de père en fils. Mohammed est le troisième monarque de la dynastie alaouite à porter le titre de roi au Maroc. Les doutes sur son homosexualité sont confirmées depuis que le Roi lui a dit OUI . Il règne depuis le 23 juillet 1999 (15 ans). Très amoureux , Amant Pouvoir le protège contre tous. Même contre ce jeune étudiant de 24 ans, Abdessamad Haydour. Il paie aujourd’hui les pots cassés de son franc-parler. Jugé lundi 13 février 2012 par le tribunal de première instance de Taza pour « insultes à la personne du roi », Abdessamad Haydour a écopé de trois ans de prison ferme. Que devient-il aujourd’hui puisqu’ il a purgé sa peine ?
En Guinée-Equatoriale, c’est l’inceste assurée. Comment le Président Teodore Obiang et Théodorin Obiang fils peuvent se partager le même amant ? Au sein de la famille présidentielle, une taupe a dévoilée les deux plans de Teodore Obiang père. Le plan A : Il est prévu la démission prochaine et le transfert direct du pouvoir à Theodorin Obiang fils, à l’élection présidentielle à venir. Le président démissionne et va au Sénat où il passera le pouvoir au vice-président du pays Ignacio Milam Tang. Le vice-président est le premier sur la ligne de succession présidentielle, il succède au président en cas démission. Celui-ci refusera l’exercice de cette nouvelle fonction et il passera ensuite le pouvoir au deuxième vice-président de la République, Theodorin Obiang. Le plan B : Quelques mois avant la présidentielle 2016, Obiang père démissionne comme président de son parti et donc comme président de la Guinée. Il passe ensuite le ballon à Milam Tang, qui devient président par intérim de la Guinée équatoriale. Lorsque Theodorin Obiang fils, vice-président du Parti démocratique de la Guinée équatoriale assumera la direction du parti, il pourra mieux briguer la présidentielle 2016 pour enfin atteindre le trône souhaité. Faute de candidats pour lui faire ombrage, Theodore Obiang a toujours gagné les élections présidentielles. Ainsi, à la dernière présidentielle, il l'a remportée avec un score de 97 %
Dans le continent africain, cette relation si particulière et probablement à sens unique, intrigue. Les présidents africains se laissent agréablement mener par Monsieur pouvoir. Le peuple est-il si homophobe au point de vouloir briser un si long amour? Un amour qu’il a dans le passé cautionné ?
Ghislaine Rokhy Goudiaby
Canalfrance.info Afrique
Profondément amoureux et passionnés, ils ne veulent pas le quitter ?
En Afrique, l’amour entre des individus de même sexe est extrêmement réprimandé. Si certaines hautes autorités n’hésitent pas à engager des mesures sévères contre cette tendance, dans d’autres cas, elles la cautionnent fortement.
La majeure partie de ces Présidents africains le courtise. Oui, puisqu’il est le seul pouvoir aimant à leur proposer la modification de la constitution pour leur réélection aux prochaines présidentielles.
Etant au terme de leur second mandat en 2015 et 2016, les dirigeants s’accrochent au pouvoir. Le constat est donc palpable avec le Président du Burkina Faso, chassé du pouvoir après avoir voulu avec sa muse, réviser la constitution. Les populations pouvaient-ils supporter de voir plus longtemps un amour qui devenait de plus en plus impertinent ?
En Guinée, le Président de la République Alpha Condé tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir. Cependant, les guinéens redoutent des élections présidentielles truquées en 2015. Et pour éviter « ces tricheries » électorales, l’opposition à appeler à la manifestation. Le 2 juin 2015, Le Parlement guinéen adopte un texte de loi sur le maintien de l’ordre public. Ce texte interdit les manifestations et donne l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants s’ils venaient à troubler gravement l’ordre public. Oui, Alpha Condé préfère montrer son amour en faisant couler du sang…du sang rouge…rouge comme l’amour.
Au Burundi, on s’oppose à un troisième mandat du président sortant de Pierre Nkurunziza. Et malgré une longue manifestation qui a duré un mois, le pouvoir ne semble pas abandonner son chef d’Etat. Pourtant leur Constitution n’admet pas à un dirigeant de demeurer au pouvoir après deux mandats. Pierre Nkurunziza a toujours montré ses désirs de célébrer une troisième fois son mariage, un troisième mandat.
En République Démocratique du Congo, le Président Joseph Kabila s’est fait blâmer par son peuple. On l’accuse de vouloir modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. Mais alors, qui a fait fuiter le deal de ce couple ? Entre le pouvoir et Kabila, la complicité est si grande que le peuple a été obligé de réagir en manifestant.
Au Cameroun, les choses se font délicatement. Nous savons tous que dans un couple, il est nécessaire de réanimer son affection à l’autre sinon elle disparait complétement. Et cela Paul Biya l’a bien compris lorsqu’il entame l’étape re-séduction. Le départ de Paul Biya du pouvoir en 2018 semble de plus en plus incertain pour les camerounais. Marcel Niat Njifenji de la présidence du Sénat et les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de la région de l’Ouest l’ont invité à se présenter à l’élection présidentielle de 2018. En 2018, Paul Biya sera âgé de 85 ans et aura passé 35 ans au pouvoir.
En République du Congo, Denis Sassou Nguesso verra la fin de son contrat en 2016. L’article 57 limite la durée du mandat présidentiel à 7 ans, éligible une seule fois. Le second stipule qu’il doit être âgé de moins de soixante-dix (70) ans. Le chef de l’Etat congolais sait donc qu’il ne remplira pas ces conditions puisqu’en 2016, il aura 73 ans. Néanmoins, on dit souvent que l’amour n’a pas d’âge et peut faire bouger des montagnes. Reste à savoir si leur affection pourra résister au séisme de la population en cas de tentative de changement de la constitution.
Au Zimbabwe, le Président Mugabe veut mourir avec son âme sœur. Devant lui, il perd souvent son sang-froid et devient maladroit. Âgé de 90 ans, s'est un chef d’Etat qui s’était retrouvé sur ses genoux, le 5 février 205, devant des centaines de partisans et de journalistes, après avoir prononcé un discours. Après sa chute, un de ses collaborateurs a fait savoir que Mugabe dit rester au pouvoir jusqu'à ses 99 ans et cela malgré sa « chute insignifiante. » Insignifiante pour la population mais importante pour sa muse.
Au Sénégal, la situation est plus ou moins différente. Le chef de l’Etat Macky Sall menace son chéri d’écourter l’idylle ! Marième Faye Sall, sa première femme a-t-elle gagné la bataille ? Pendant les campagnes présidentielles de 2012, le président Macky Sall même avait promis la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Il a même annoncé un référendum sur la question en mai 2016. Mais des voix de plus en plus nombreuses, au sein même de son parti politique, se sont élevées contre cette réforme. Et au Sénégal, on doute que ces promesses soient réalisées car dans les yeux de Macky Sall, la lueur de l’amour disent-ils, brille toujours pour Monsieur Pouvoir. Ces tenants du statu quo avancent comme arguments que, sur le plan économique, politique et constitutionnel, cette réforme ne se justifiait pas.
En Gambie, la relation d’amour entre le Président Yaya Jammeh affole les populations. Ils s’aiment éperdument, dangereusement et chaotiquement. Quand celui-ci est menacé, l’autre vient rapidement à son secours. Nous l’avons bien remarqué avec ce coup d’Etat manqué, orchestré contre le Président gambien. Et pour montrer sa suprématie, il a tout simplement éliminé ces jaloux.
Au Maroc, l’amour se transmet de père en fils. Mohammed est le troisième monarque de la dynastie alaouite à porter le titre de roi au Maroc. Les doutes sur son homosexualité sont confirmées depuis que le Roi lui a dit OUI . Il règne depuis le 23 juillet 1999 (15 ans). Très amoureux , Amant Pouvoir le protège contre tous. Même contre ce jeune étudiant de 24 ans, Abdessamad Haydour. Il paie aujourd’hui les pots cassés de son franc-parler. Jugé lundi 13 février 2012 par le tribunal de première instance de Taza pour « insultes à la personne du roi », Abdessamad Haydour a écopé de trois ans de prison ferme. Que devient-il aujourd’hui puisqu’ il a purgé sa peine ?
En Guinée-Equatoriale, c’est l’inceste assurée. Comment le Président Teodore Obiang et Théodorin Obiang fils peuvent se partager le même amant ? Au sein de la famille présidentielle, une taupe a dévoilée les deux plans de Teodore Obiang père. Le plan A : Il est prévu la démission prochaine et le transfert direct du pouvoir à Theodorin Obiang fils, à l’élection présidentielle à venir. Le président démissionne et va au Sénat où il passera le pouvoir au vice-président du pays Ignacio Milam Tang. Le vice-président est le premier sur la ligne de succession présidentielle, il succède au président en cas démission. Celui-ci refusera l’exercice de cette nouvelle fonction et il passera ensuite le pouvoir au deuxième vice-président de la République, Theodorin Obiang. Le plan B : Quelques mois avant la présidentielle 2016, Obiang père démissionne comme président de son parti et donc comme président de la Guinée. Il passe ensuite le ballon à Milam Tang, qui devient président par intérim de la Guinée équatoriale. Lorsque Theodorin Obiang fils, vice-président du Parti démocratique de la Guinée équatoriale assumera la direction du parti, il pourra mieux briguer la présidentielle 2016 pour enfin atteindre le trône souhaité. Faute de candidats pour lui faire ombrage, Theodore Obiang a toujours gagné les élections présidentielles. Ainsi, à la dernière présidentielle, il l'a remportée avec un score de 97 %
Dans le continent africain, cette relation si particulière et probablement à sens unique, intrigue. Les présidents africains se laissent agréablement mener par Monsieur pouvoir. Le peuple est-il si homophobe au point de vouloir briser un si long amour? Un amour qu’il a dans le passé cautionné ?
Ghislaine Rokhy Goudiaby
Canalfrance.info Afrique
