« Le délai de deux mois, les gens l’ont interprété d’une mauvaise manière ». Si l’on en croit Maguette Sène, ce n’est pas le Directeur du Coud qui a demandé deux mois, mais c’est le spécialiste qu’il est qui parlait de manière technique lors du conseil d’administration du Coud. Il l’a fait savoir à l’occasion de l’ouverture des assises de l’Ucad, ce jeudi 26 octobre.
D’après lui, en réponse à la question de savoir combien de temps faut-il pour matérialiser toutes les mesures arrêtées, il a déclaré que « dans une procédure normale de passation des marchés, ces mesures pourraient nous prendre six mois ».
Mais, ajoute-t-il, avec la sensibilité de la question et l’urgence de la réouverture, il est possible de boucler dans un délai maximum de deux mois en sollicitant les services compétents du ministère des finances, notamment la DCPM. « C’est un délai que j’ai donné de manière technique et les gens ont très vite dit que le directeur du Coud demande 60 jours, alors que je parlais en tant que technicien ».
Malgré tout, Maguette reste ferme sur sa position quant au retour des étudiants dans le campus social. « Il n’est pas question aujourd’hui de réouverture ou de reprise. Il est question de la mise en œuvre d’un ensemble de mesures qui ont été arrêtées soit par le conseil académique, soit par le conseil d’administration du Coud dans le sens de préparer la réouverture ».
Selon le Directeur du Coud, il ne s’agit pas d’ouvrir pour ouvrir, mais savoir à quelles conditions faut-il ouvrir. « Si on doit rouvrir dans les mêmes conditions qu’on avait fermé le 1er juin, on n’a même pas besoin d’ouvrir, puisqu’on va certainement fermer à nouveau ».
Il faut certes ouvrir, reconnaît Maguette Sène, mais après avoir pris les mesures de sécurité qui s’imposent, faire en sorte qu’il y ait le climat social conforme aux études. « Il ne s’agit pas de faire dans le cosmétique, mais de faire des choses durables »
A son avis, avec les attaques qui ont eu lieu à l’Ucad, il faut renforcer la sécurité et le contrôle aux accès, assainir les conditions d’hébergement. Bref, améliorer l’environnement social et pédagogique pour être sûr que l’espace sera apaisé après la reprise des cours, afin de ne pas fermer à nouveau.