En Turquie, des dizaines de rassemblements étaient prévus à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. A Istanbul, des milliers de personnes se sont réunies en début de soirée, une manifestation qui n’était pas autorisée et qui a été violemment dispersée par les forces de l’ordre.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Les policiers avaient bouclé la grande avenue piétonne Istiklal au cœur d’Istanbul dès l’après-midi en prévision de la marche programmée en soirée. Pourtant les années précédentes les autorités avaient fermé les yeux, même sous état d’urgence après la tentative de putsch en 2016.
La marche du 8 mars était en quelque sorte une exception, un grand rassemblement pacifique et toléré malgré les slogans et les affiches antigouvernementales.
Cette fois-ci, en revanche, les forces de l’ordre ont violemment dispersé la foule de plusieurs milliers de personnes avec gaz lacrymogènes et balles de plastique. C’était déjà le cas en novembre dernier lors d’un autre rassemblement féministe.
Comme un message des autorités, il n’y a plus d’exception pour les rassemblements de masse dont les discours sont hostiles au pouvoir. Une démonstration de force aussi à trois semaines seulement des élections municipales du 31 mars prochain.