En Tunisie, l’Instance supérieure indépendante pour les élections annoncera ce mercredi 14 août la liste des personnes qui ont réuni les conditions nécessaires pour se présenter à la présidentielle prévue le 15 septembre. La liste définitive sera annoncée le 31 août. Parmi les candidats, la danseuse Nermine Sfar est sûre de réussir ce premier examen.
Selon la Constitution tunisienne, les aspirants à l’élection présidentielle doivent obtenir la signature de 10 parlementaires, de 30 conseillers municipaux ou bien de 10 000 électeurs. Selon l’Isie, l’instance supérieure indépendante, parmi la centaine de candidats, ceux qui n’ont pas présenté ces recommandations, ou n’ont pas déposé une caution de 10 000 dinars, ne seront pas acceptés. C’est ce qui attend plus de 66 candidats, a déclaré Farouk Bouasker, le vice-président de l’Isie.
La danseuse Nermine Sfar affirme, elle, avoir réuni les signatures de 35 000 électeurs. Ce qui étonne beaucoup de candidats qui verront leurs candidatures refusées.
« C’est mon public qui m’a encouragé, se défend-elle. Ils ont dit : « Neremine Sfar est une artiste qui acquiert toute notre confiance, une femme libre qui tient sa parole. » Nous vivons une grande crise de confiance dans la classe politique qui a échoué à tous les niveaux. Moi, je suis artiste, j’entre chez les gens, je connais leurs besoins. Je suis la fille du peuple. Mes admirateurs savent bien qui je suis. Mais il y a des candidats dont on ne sait d’où il viennent ni qui est derrière eux. On ne connaît pas leurs buts, ni s’ils vont servir leurs propres intérêts au lieu des intérêts du pays. Celui qui se présente doit être un être humain avant tout. »
Depuis qu’elle est candidate, la danseuse tunisienne populaire défraie la chronique. Elle reproche aux autres candidats de ne pas avoir un programme politique claire et développé, de ne pas servir l’économie du pays. Elle affirme vouloir renforcer la main-d’œuvre, le tourisme, l’éducation et les droits d’auteurs.
Pour rendre justice à l’épouse en cas d’héritage, Neremine Sfar souhaite renverser la tendance actuelle. Deux tiers seront accordés à la femme, contre un tiers à l’homme.