Pourtant le lendemain de la Tabaski était bel et bien un jour ouvrable. Ainsi en avait décidé le gouvernement. Nombreux étaient les dakarois qui avaient fait le choix de ne pas se rendre au travail. Ils avaient préféré rester à la maison pour poursuivre les agapes avec les restes de la viande des moutons de Tabaski.
Pour certains compatriotes, la célébration d’une fête dure nécessairement une semaine. Ceux qui avaient fait le voyage pour aller fêter au village, ne pouvaient raisonnablement pas reprendre le aussitôt. Tout se passe comme si la journée était chômée et payée de façon tacite.
Côté secteur privé, on ne se pose pas de questions. Les rideaux étaient tirés ; les étals bien fermés. Point de vendeurs à la sauvette ni de gargotières pour proposer des mets aux rares personnes qui ont dû aller au travail. Sandaga, marchés Tilène et marché Hlm étaient vide de ses nombreux commerçants. Ces hauts lieux du commerce informel, habituellement une fourmilière, présentaient un sol jonché de détritus parmi lesquels dominaient les sachets plastiques. Ce qui témoigne de la surchauffe dans les transactions durant les jours ayant précédé la fête.
La plupart des marchands étaient partis fêter au village. C’est ce que nous a expliqué les responsables des marchés que nous avons visités, qui regrettent que le gouvernement n’ait pas chômé la journée d’hier. « Cette fête est le seul moment pour les commerçants de prendre un congé pour aller saluer les parents et se reposer », estiment-t-il.
Quelques vendeurs occupaient le trottoir en espérant écouler les marchandises invendues. « Nous avons connu la mévente cette année. Rendez-vous compte que je n’ai même pas vendu le tiers de mes marchandises », se lamente Bourry Samb qui aurait préféré rester à la maison pour profiter de la fête. «Je suis obligé de tout écouler pour honorer mes engagements auprès de mon fournisseur », nous confie la jeune commerçante.
A coté de lui, Lakhad, un autre jeune d’une vingtaine d’années, tient un discours identique. « Je n’ai rien vendu la veille de la fête, il n’y avait pas assez de clients. Ceux qui venaient n’achetaient rien prétextant qu’ils n’avaient pas d’argent », se souvient-il.
Autres grands absents du centre ville au lendemain de la fête : les gargotières et les tenanciers des restaurants. Tous avaient fait le choix de ne rien proposer en se disant que la clientèle se réduirait comme une peau de chagrin. Ils n’avaient pas totalement tort. Même si quelques rares personnes déambulaient vainement à la recherche de quoi mettre sous la dent.
Babacar NDIAYE Dakar24
Pour certains compatriotes, la célébration d’une fête dure nécessairement une semaine. Ceux qui avaient fait le voyage pour aller fêter au village, ne pouvaient raisonnablement pas reprendre le aussitôt. Tout se passe comme si la journée était chômée et payée de façon tacite.
Côté secteur privé, on ne se pose pas de questions. Les rideaux étaient tirés ; les étals bien fermés. Point de vendeurs à la sauvette ni de gargotières pour proposer des mets aux rares personnes qui ont dû aller au travail. Sandaga, marchés Tilène et marché Hlm étaient vide de ses nombreux commerçants. Ces hauts lieux du commerce informel, habituellement une fourmilière, présentaient un sol jonché de détritus parmi lesquels dominaient les sachets plastiques. Ce qui témoigne de la surchauffe dans les transactions durant les jours ayant précédé la fête.
La plupart des marchands étaient partis fêter au village. C’est ce que nous a expliqué les responsables des marchés que nous avons visités, qui regrettent que le gouvernement n’ait pas chômé la journée d’hier. « Cette fête est le seul moment pour les commerçants de prendre un congé pour aller saluer les parents et se reposer », estiment-t-il.
Quelques vendeurs occupaient le trottoir en espérant écouler les marchandises invendues. « Nous avons connu la mévente cette année. Rendez-vous compte que je n’ai même pas vendu le tiers de mes marchandises », se lamente Bourry Samb qui aurait préféré rester à la maison pour profiter de la fête. «Je suis obligé de tout écouler pour honorer mes engagements auprès de mon fournisseur », nous confie la jeune commerçante.
A coté de lui, Lakhad, un autre jeune d’une vingtaine d’années, tient un discours identique. « Je n’ai rien vendu la veille de la fête, il n’y avait pas assez de clients. Ceux qui venaient n’achetaient rien prétextant qu’ils n’avaient pas d’argent », se souvient-il.
Autres grands absents du centre ville au lendemain de la fête : les gargotières et les tenanciers des restaurants. Tous avaient fait le choix de ne rien proposer en se disant que la clientèle se réduirait comme une peau de chagrin. Ils n’avaient pas totalement tort. Même si quelques rares personnes déambulaient vainement à la recherche de quoi mettre sous la dent.
Babacar NDIAYE Dakar24