Les combattants du groupe islamiste somalien des shebab ont attaqué ce dimanche à l’aube une base militaire américano-kényane à Lamu, dans le sud-est du Kenya, près de la frontière avec la Somalie, tuant trois Américains.
Trois personnes tuées et deux autres blessées
« Durant une attaque par les shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda en Afrique de l’Est, plus tôt aujourd’hui, un militaire américain et deux sous-traitants du ministère de la Défense ont été tués » sur la base de la baie de Manda, a annoncé le commandement américain pour l’Afrique (Africom) dans un communiqué.
Africom a précisé que les trois personnes décédées étaient de nationalité américaine. Deux autres employés du Pentagone ont été blessés. « Après une première incursion dans le périmètre (de la base, ndlr), l’armée kényane et les forces de l’Africom ont repoussé l’attaque des shebab », a précisé Africom dans son communiqué.
Cette opération, près de l’île touristique de Lamu, est la dernière en date des shebab au Kenya depuis que ce pays a envoyé des troupes en Somalie en 2011 pour y combattre ce groupe affilié à Al-Qaïda.
L’attaque visait une base militaire aérienne
Le porte-parole de l’armée kényane, le colonel Paul Njuguna, a déclaré qu’il y avait eu « une tentative à 5h30 (dimanche, ndlr) de venir à bout de la sécurité sur la piste aérienne de Manda ». « La tentative de (faire une) brèche a été repoussée avec succès. Jusqu’à présent, les corps de quatre terroristes ont été retrouvés. La piste d’atterrissage n’a pas été touchée ».
D’après un rapport de police interne consulté par l’AFP, deux avions Cessna, deux hélicoptères américains et « plusieurs véhicules américains » ont été détruits. Le responsable de la police locale, Irungu Macharia, a déclaré que cinq personnes avaient été arrêtées près du camp et étaient interrogées.
« Aux côtés de nos partenaires africains et internationaux, nous pourchasserons les responsables de cette attaque et les shebab qui cherchent à s’attaquer aux Américains et à nuire aux intérêts américains », a affirmé le commandant de l’Africom, le général Stephen Townsend.
Pour leur part, les shebab ont affirmé que 17 Américains et neuf soldats kényans avaient été tués. Dans un communiqué, ils ont écrit qu’ils avaient « attaqué avec succès la base militaire très fortifiée et avaient pris le contrôle d’une partie de la base ».
bbc.com