Les faits pour lesquels le septuagénaire Modou Faye a comparu, hier, à l’audience des flagrants délits du Tgi de Dakar datent de l’année 1998. le neveu du prévenu, qui était en Europe depuis 1995, se faisait le devoir d’envoyer à son oncle de l’argent afin qu’il lui achète une maison à Cambérène et une autre à l’Unité 6 des Parcelles Assainies. L’argent servait également à entretenir la famille de l’émigré.
« C’est mon oncle, je lui ai envoyé 12 millions pour qu’il m’achète une maison à Cambérène et 22 millions pour une autre à Unité 7 des Parcelles Assainies. Mais il a mis les maisons à son nom. J’ai acheté la maison entre 2004 et 2005. J’ai pleuré parce que j’envoyais de 1996 à 2017 de l’argent à mon oncle », a indiqué
Touba Faye qui vivait très jeune avec son oncle après le décès de sa maman avant d’aller à l’aventure en Europe.
Entendu, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. « Il ne m’a envoyé aucun centime », s’est défendu le vieil homme.
« C’est le prévenu qui m'avait présenté à son neveu en 1998 en me faisant savoir qu’il est le propriétaire du terrain et il avait dit à l’agent immobilier en 2010 que la maison de son neveu lui appartient », a témoigné le locataire Dramé.
Pour le conseil de la partie civile, Me Abdoul Dialy Kane, ce qui est étonnant, c’est d’entendre dire par le mis en cause que la maison lui appartient alors qu’il remettait l’argent de la location à la famille de la victime. Le vieux Modou Faye aurait imité la signature de son neveu pour mettre la maison à son nom et la vendre.
« J’ai signé à la place de Touba Faye pour la vente du terrain », a reconnu le vieux.
« Il est poursuivi pour faux dans un acte de vente. Le faux est indiscutable. Le prévenu a changé le nom du propriétaire en mettant son nom sur les papiers de la maison de Cambérène. Ce qui constitue un abus de confiance. Il en a fait de même pour la maison des Parcelles Assainies. Il a procédé à l’altération de la vérité en plus d’encaisser l’argent du loyer auprès des locataires sans le remettre au propriétaire.
Il a détourné les sommes. Il est indéniable qu’il y a eu des relations entre la partie civile et le prévenu. Ce sont des faits choquants. Son neveu avait placé en lui une confiance aveugle. Il a ruiné son neveu qui s’est battu pour réussir et investir dans son pays. Son oncle a pris son patrimoine. Le prévenu est coupable des faits de faux et usage de faux en écriture privée et d’abus de confiance. Le préjudice est énorme », a plaidé le conseil de la partie civile qui a réclamé la somme de 100 millions de francs à titre dommages et intérêts pour son client.
« Les Modou Modou des années 90 étaient les plus riches des émigrés de ce pays. Le prévenu a reconnu les faits de faux et usage de faux en écriture privée, ne mesurant pas la portée de son acte. Ce sont des faits très graves », a estimé le substitut du procureur selon qui les faits sont établis. Cependant, il n’a pas requis de peine vu l’âge avancé du prévenu.
Quant aux conseils de la défense, dont Me Babacar Mbaye, ils ont plaidé à titre principal la relaxe pure et simple et, à titre subsidiaire, l’application bienveillante de la loi pénale.
« L’oncle avait acheté le terrain pour son neveu qui n’a pas voulu le rembourser et il a refait l’acte de vente en y mettant son nom », ont soutenu les avocats de la défense.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 6 juillet prochain.
Le Témoin
« C’est mon oncle, je lui ai envoyé 12 millions pour qu’il m’achète une maison à Cambérène et 22 millions pour une autre à Unité 7 des Parcelles Assainies. Mais il a mis les maisons à son nom. J’ai acheté la maison entre 2004 et 2005. J’ai pleuré parce que j’envoyais de 1996 à 2017 de l’argent à mon oncle », a indiqué
Touba Faye qui vivait très jeune avec son oncle après le décès de sa maman avant d’aller à l’aventure en Europe.
Entendu, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. « Il ne m’a envoyé aucun centime », s’est défendu le vieil homme.
« C’est le prévenu qui m'avait présenté à son neveu en 1998 en me faisant savoir qu’il est le propriétaire du terrain et il avait dit à l’agent immobilier en 2010 que la maison de son neveu lui appartient », a témoigné le locataire Dramé.
Pour le conseil de la partie civile, Me Abdoul Dialy Kane, ce qui est étonnant, c’est d’entendre dire par le mis en cause que la maison lui appartient alors qu’il remettait l’argent de la location à la famille de la victime. Le vieux Modou Faye aurait imité la signature de son neveu pour mettre la maison à son nom et la vendre.
« J’ai signé à la place de Touba Faye pour la vente du terrain », a reconnu le vieux.
« Il est poursuivi pour faux dans un acte de vente. Le faux est indiscutable. Le prévenu a changé le nom du propriétaire en mettant son nom sur les papiers de la maison de Cambérène. Ce qui constitue un abus de confiance. Il en a fait de même pour la maison des Parcelles Assainies. Il a procédé à l’altération de la vérité en plus d’encaisser l’argent du loyer auprès des locataires sans le remettre au propriétaire.
Il a détourné les sommes. Il est indéniable qu’il y a eu des relations entre la partie civile et le prévenu. Ce sont des faits choquants. Son neveu avait placé en lui une confiance aveugle. Il a ruiné son neveu qui s’est battu pour réussir et investir dans son pays. Son oncle a pris son patrimoine. Le prévenu est coupable des faits de faux et usage de faux en écriture privée et d’abus de confiance. Le préjudice est énorme », a plaidé le conseil de la partie civile qui a réclamé la somme de 100 millions de francs à titre dommages et intérêts pour son client.
« Les Modou Modou des années 90 étaient les plus riches des émigrés de ce pays. Le prévenu a reconnu les faits de faux et usage de faux en écriture privée, ne mesurant pas la portée de son acte. Ce sont des faits très graves », a estimé le substitut du procureur selon qui les faits sont établis. Cependant, il n’a pas requis de peine vu l’âge avancé du prévenu.
Quant aux conseils de la défense, dont Me Babacar Mbaye, ils ont plaidé à titre principal la relaxe pure et simple et, à titre subsidiaire, l’application bienveillante de la loi pénale.
« L’oncle avait acheté le terrain pour son neveu qui n’a pas voulu le rembourser et il a refait l’acte de vente en y mettant son nom », ont soutenu les avocats de la défense.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 6 juillet prochain.
Le Témoin