C’est le mercredi 22 mars que seront définitivement fixés sur leur sort les cinq responsables de la coordination départementale du Pastef/Les patriotes de Tivaouane, arrêtés dans la soirée du mercredi 15 mars.
Ce lundi 20 mars, au sortir de leur face-à -face avec le juge d’instruction, ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés en flagrant délit mercredi prochain. Madame Bâ Bineta Samb, professeur de français au lycée de Pambal, responsable départementale des femmes, qui a laissé un bébé à la maison ; Moustapha Lo, chargé de la communication du Pastef/Département ; Idrissou Diédhiou et Habib Sy, deux responsables Pastef à Mboro ; et Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal de Pastef à Tivaouane sont poursuivis pour «troubles à l’ordre public, appel à l’insurrection et incitation à la rébellion».
Ils sont accusés d’avoir prolongé la marche du mercredi 15 mars 2023 qui devait se terminer à 17 h jusqu’à une heure tardive de la nuit, occasionnant des échauffourées avec des pneus brulés à différents endroits de Tivaouane. Ils avaient décidé de ne jamais quitter la rue tant que les forces de l’ordre n’auront pas libéré le domicile d’Ousmane Sonko. Parmi les détenus, une femme qui a un bébé Ce lundi, devant le tribunal de grande instance de Thiès, il y avait une forte mobilisation de soutien de patriotes venus des départements de Thiès et de Tivaouane.
Pour Amadou Bodian, responsable à la commune de Notto Gouye-Diama, «nous sommes venus soutenir nos frères et sœurs de parti qui sont injustement arrêtés» et aussi faire comprendre que «la situation est si alarmante que la condition qui s’impose à nous, c’est de faire face et résister, ce d’autant que sur la liste des détenus, figure une femme qui a un bébé, arrêtée depuis vendredi dernier. Pour vous dire à quel point nous sommes face à un régime cynique».