La date butoir, pour l’extinction de la diffusion analogique, c’était le 17 juin 2015. Mais, la vérité est qu’au Sénégal, on continue toujours de diffuser la télévision par voie hertzienne analogique tout en nous faisant croire qu’on a réussi notre passage vers le numérique. Ce qui n’est pas vrai. « Neuf années après l’accord, nous constatons qu’à l’instar de la grande majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, aucun Etat membre de l’Uemoa n’a achevé le processus de transition vers le numérique, malgré les efforts déployés », a reconnu le ministre nigérien des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique du Niger, par ailleurs président du conseil des ministres sectoriel de l’Uemoa en charge de la transition numérique. C’était le 19 juin 2015 à Ouagadougou.
Après le Plan de Genève de 2006 (GE06), encadrant la transition numérique, les pays européens s’étaient engagés à cesser leur diffusion analogique au plus tard en 2012. Quasiment tous les pays de l’Union européenne ont effectué cette mutation six ans après son lancement (France, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Luxembourg, etc.) ; certains l’ont fait bien avant la date échue. Comme à l’accoutumée, l’Afrique est toujours à la traîne quand il s’agit des grands rendez-vous mondiaux. On ne fait jamais les choses comme tout le monde et après on crie sur tous les toits du monde pour dire qu’on ne nous a pas donné le temps nécessaire pour réaliser cette transition numérique. Le train de l’évolution n’attend personne. Soit tu le prends à temps comme tout le monde, soit tu le rates pour de bon. C’est ce qui est arrivé malheureusement avec le basculement de l’analogique au numérique.
Avec l’annonce de la transition numérique, beaucoup de fausses informations et de rumeurs infondées ont été véhiculées ça et là , poussant parfois certains téléspectateurs dans une inquiétude incompréhensible. On disait que toutes les télévisions qui n’étaient pas des écrans Lcd ou plasma allaient cesser de fonctionner ou encore les antennes râteau vont disparaître. Il n’en est rien ! Ce ne sont qu’un tissu de mensonges cousu de fil blanc. Par pure ignorance ou par pire incompétence ? Ce sont, en effet, les deux réunies. Parce que le Plan GE06 ne date pas d’aujourd’hui. Il aura bientôt 10 ans. Durant toutes ces années, qu’est-ce qui a été fait pour préparer le passage de l’analogique au numérique ? Quel schéma de cession de la diffusion analogique a été élaboré ? Quel est le calendrier du basculement vers le numérique ? Quelle part sera réservée à la production nationale dans ce schéma d’adoption du tout numérique ?
Aucune réponse sur ces questions essentielles ! Aucune campagne d’information nationale sur le basculement n’a été initiée. Les téléspectateurs sont les principaux concernés et les premières « victimes » de ce basculement, mais paradoxalement, aucune garantie ni assurance ne leur a été fournie. Des informations sur le délai de l’arrêt de la diffusion analogique, la date et les modalités du basculement, l’assistance financière et technique à certains foyers, etc. Ces préalables sont nécessaires parce qu’en matière de Tic, tous les Sénégalais ne sont pas au même niveau d’information et de pénétration.
Il n’a été noté nullement l’existence d’un plan de communication hors média pour expliquer davantage ce basculement et aucune structure d’assistance pour répondre aux inquiétudes des citoyens, par exemple un centre d’appels avec un numéro vert fonctionnant 24h/24. Aucun calendrier sur l’arrêt progressif de la diffusion analogique. Seulement une poignée d’affiches dans Dakar et un tournoi de lutte Tnt !
La transition de l’analogique vers le numérique
C’est quoi le basculement de l’analogique au numérique ? C’est tout simplement que le mode historique de réception de la télévision va s'arrêter. La télévision hertzienne terrestre analogique, premier mode de diffusion, va céder la place à la télévision numérique terrestre (Tnt). La Tnt permet de transmettre plusieurs chaînes sur un même canal avec une qualité de son et d'image optimale. Donc, avec le basculement vers le numérique, les émissions télévisuelles et radiophoniques analogiques seront en version numérique. Il faudra un certain nombre de dispositif technique aux téléspectateurs pour la réception des programmes des télévisions numérisées.
Toutefois, il ne faut pas confondre le numérique et la haute définition (Hd). Un décodeur Tnt (boîtier externe) ou un tuner Tnt (intégré) permet simplement la réception d'images numériques en définition standard (Sd). Pour des images Hd, il faut disposer d’un tuner Tnt Hd et d’une télévision Hd avec une résolution d’images de 1080x1920 en plus de chaînes qui diffusent en Hd. Or, au Sénégal, aucune chaîne de télé ne filme et ne diffuse en Hd.
L’antenne classique, la parabole, la connexion internet Adsl et le câble vont continuer à être des options pour la réception. La seule différence, c’est que tout sera converti au numérique surtout pour les télévisions avec antenne classique et qui ne sont pas équipées d’un tuner Tnt. L’acquisition d’un décodeur Tnt sera indispensable pour garder sa télévision habituelle. Seules les télévisions construites avant 1980 qui vont être changées parce que ne disposant pas de péritélévision (péritel), cette prise qui permet de connecter divers équipements audio ou vidéo au téléviseur.
Une transition dans la douleur
Au Sénégal, cette révolution technologique ne se fera dans la douceur, mais dans la douleur avec beaucoup de zones d’ombre qui continueront de surplomber ce basculement vers le numérique. Certes le pays est en avance sur les Tic en Afrique, mais la fracture numérique est bel et bien réelle. Si certaines localités du pays n’ont toujours pas accès à l’eau potable et à l’électricité, inutile de vous dire que l’internet reste encore un luxe pour certains de nos concitoyens même si des avancées notoires ont été réalisées en ce qui concerne l’internet mobile. Mais cette démocratisation de l’internet est toujours écrasée par la dictature énergétique où les délestages font la lumière et les ténèbres. Un déficit énergétique qui annihile tout effort de développement ou d’émergence.
Le basculement vers le numérique risque de se transformer en affaissement numérique si certaines mesures ne sont pas prises en amont pour atténuer les conséquences techniques d’une telle transition. La Tnt ne peut pas être effective sur l’ensemble du territoire d’un seul coup de baguette magique. Parallèlement à la Tnt, la diffusion et la réception par voie hertzienne analogique va demeurer pendant plusieurs années. Tout en sachant que le maintien de la diffusion analogique hertzienne ralentit l'extension de la couverture géographique de la Tnt et empêche également le lancement de nouveaux services sur les fréquences qu'elle continue d'occuper.
Des régions, comme Dakar, pourraient souffrir avant de réaliser la transition numérique. Pourquoi ? Parce que la capitale sénégalaise manque de fréquences et que, parallèlement au déploiement de la Tnt, le maintien de la télévision analogique, va rendre difficile cette révolution technologique audiovisuelle. Des réaménagements techniques seront nécessaires, des coûts supplémentaires sans compter les désagréments que cela va engendrer au niveau des différents foyers équipés de télévision.
Révolution dans la production audiovisuelle ?
Il faut noter aussi que l'arrêt de l'analogique va permettre aux chaînes historiques (avant Tnt) de diminuer la part de leur budget qu'elles consacraient à la diffusion technique analogique. Par conséquent, cette opportunité numérique leur donnera la possibilité de concentrer leurs investissements dans la recherche de contenus de qualité, ce qui fait défaut présentement. Donc, c’est une ère nouvelle pour la production, une composante très négligée dans le schéma audiovisuel sénégalais voire africain. C’est le moment ou jamais de faire comprendre aux télévisions actuelles que leur vocation première n’est pas de produire des contenus, mais de diffuser. La production de contenus revient aux organes et agences spécialisées.
Les économies émanant de la transition numérique doivent être réinvesties dans la production de contenus audiovisuels avec la mise en place d’un Fonds dédié à la production audiovisuelle. Mais, il serait aussi nécessaire d’envisager des mesures fortes pour obliger les chaînes actuelles à externaliser une bonne partie de leurs productions. Reconsidérer l’aide à la presse aux télévisions qui ne consacrent pas une partie de leur budget à la production nationale et réinjecter cette somme dans les organes de production, serait, par exemple, une démarche sage. Parce qu’il est insensé voire absurde que l’Etat, avec l’argent du contribuable, finance ou appuie financièrement des télévisions nationales, qui en retour vont acquérir des productions extérieures au grand dam des nationaux qui s’acquittent régulièrement de leurs obligations fiscales et jouent un rôle important dans la résorbation du chômage des jeunes.
Position dominante de l’opérateur-éditeur
Dans le cadre du développement de la télévision numérique, certains équipements sont indispensables, notamment les émetteurs numériques, les décodeurs Tnt pour les télévisions qui ne sont pas équipées d’un tuner Tnt intégré et l’infrastructure réseau de transport du signal. Mais, dans l’attribution du marché pour le basculement de l’analogique au numérique, une seule entité a été cooptée. C’est la plus grande erreur commise par l’Etat. Ce choix d’un seul et unique opérateur risque de plomber ce passage. Par souci de transparence, ce « marché de la transition » pouvait être subdivisé en deux voire trois parties pour éviter tout monopole dans la mesure où l’opérateur qui a été choisi est aussi éditeur de chaînes, donc un concurrent des autres télés. Son statut d’opérateur-éditeur lui confère une position dominante. Les abus qui résulteraient d’une telle influence pourraient porter préjudice aux autres chaînes en entravant le libre exercice de la concurrence.
Eu égard à toutes ces considérations, force est de constater que la transition numérique au Sénégal, ce n’est que du bluff ! La montagne analogique a accouché d’une souris numérique. Beaucoup de bruits ont été faits pour annoncer une transition réussie, alors qu’en réalité, ce n’est qu’un échec patent. La vérité, qu’on veut maquiller et numériser, c’est qu’il nous faut encore beaucoup plus de temps que prévu pour l’effectivité d’un tel processus. Nous ne sommes qu’au début du commencement, malgré le grand tapage médiatique.
Papa Moctar SELANE
Journaliste
Après le Plan de Genève de 2006 (GE06), encadrant la transition numérique, les pays européens s’étaient engagés à cesser leur diffusion analogique au plus tard en 2012. Quasiment tous les pays de l’Union européenne ont effectué cette mutation six ans après son lancement (France, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Luxembourg, etc.) ; certains l’ont fait bien avant la date échue. Comme à l’accoutumée, l’Afrique est toujours à la traîne quand il s’agit des grands rendez-vous mondiaux. On ne fait jamais les choses comme tout le monde et après on crie sur tous les toits du monde pour dire qu’on ne nous a pas donné le temps nécessaire pour réaliser cette transition numérique. Le train de l’évolution n’attend personne. Soit tu le prends à temps comme tout le monde, soit tu le rates pour de bon. C’est ce qui est arrivé malheureusement avec le basculement de l’analogique au numérique.
Avec l’annonce de la transition numérique, beaucoup de fausses informations et de rumeurs infondées ont été véhiculées ça et là , poussant parfois certains téléspectateurs dans une inquiétude incompréhensible. On disait que toutes les télévisions qui n’étaient pas des écrans Lcd ou plasma allaient cesser de fonctionner ou encore les antennes râteau vont disparaître. Il n’en est rien ! Ce ne sont qu’un tissu de mensonges cousu de fil blanc. Par pure ignorance ou par pire incompétence ? Ce sont, en effet, les deux réunies. Parce que le Plan GE06 ne date pas d’aujourd’hui. Il aura bientôt 10 ans. Durant toutes ces années, qu’est-ce qui a été fait pour préparer le passage de l’analogique au numérique ? Quel schéma de cession de la diffusion analogique a été élaboré ? Quel est le calendrier du basculement vers le numérique ? Quelle part sera réservée à la production nationale dans ce schéma d’adoption du tout numérique ?
Aucune réponse sur ces questions essentielles ! Aucune campagne d’information nationale sur le basculement n’a été initiée. Les téléspectateurs sont les principaux concernés et les premières « victimes » de ce basculement, mais paradoxalement, aucune garantie ni assurance ne leur a été fournie. Des informations sur le délai de l’arrêt de la diffusion analogique, la date et les modalités du basculement, l’assistance financière et technique à certains foyers, etc. Ces préalables sont nécessaires parce qu’en matière de Tic, tous les Sénégalais ne sont pas au même niveau d’information et de pénétration.
Il n’a été noté nullement l’existence d’un plan de communication hors média pour expliquer davantage ce basculement et aucune structure d’assistance pour répondre aux inquiétudes des citoyens, par exemple un centre d’appels avec un numéro vert fonctionnant 24h/24. Aucun calendrier sur l’arrêt progressif de la diffusion analogique. Seulement une poignée d’affiches dans Dakar et un tournoi de lutte Tnt !
La transition de l’analogique vers le numérique
C’est quoi le basculement de l’analogique au numérique ? C’est tout simplement que le mode historique de réception de la télévision va s'arrêter. La télévision hertzienne terrestre analogique, premier mode de diffusion, va céder la place à la télévision numérique terrestre (Tnt). La Tnt permet de transmettre plusieurs chaînes sur un même canal avec une qualité de son et d'image optimale. Donc, avec le basculement vers le numérique, les émissions télévisuelles et radiophoniques analogiques seront en version numérique. Il faudra un certain nombre de dispositif technique aux téléspectateurs pour la réception des programmes des télévisions numérisées.
Toutefois, il ne faut pas confondre le numérique et la haute définition (Hd). Un décodeur Tnt (boîtier externe) ou un tuner Tnt (intégré) permet simplement la réception d'images numériques en définition standard (Sd). Pour des images Hd, il faut disposer d’un tuner Tnt Hd et d’une télévision Hd avec une résolution d’images de 1080x1920 en plus de chaînes qui diffusent en Hd. Or, au Sénégal, aucune chaîne de télé ne filme et ne diffuse en Hd.
L’antenne classique, la parabole, la connexion internet Adsl et le câble vont continuer à être des options pour la réception. La seule différence, c’est que tout sera converti au numérique surtout pour les télévisions avec antenne classique et qui ne sont pas équipées d’un tuner Tnt. L’acquisition d’un décodeur Tnt sera indispensable pour garder sa télévision habituelle. Seules les télévisions construites avant 1980 qui vont être changées parce que ne disposant pas de péritélévision (péritel), cette prise qui permet de connecter divers équipements audio ou vidéo au téléviseur.
Une transition dans la douleur
Au Sénégal, cette révolution technologique ne se fera dans la douceur, mais dans la douleur avec beaucoup de zones d’ombre qui continueront de surplomber ce basculement vers le numérique. Certes le pays est en avance sur les Tic en Afrique, mais la fracture numérique est bel et bien réelle. Si certaines localités du pays n’ont toujours pas accès à l’eau potable et à l’électricité, inutile de vous dire que l’internet reste encore un luxe pour certains de nos concitoyens même si des avancées notoires ont été réalisées en ce qui concerne l’internet mobile. Mais cette démocratisation de l’internet est toujours écrasée par la dictature énergétique où les délestages font la lumière et les ténèbres. Un déficit énergétique qui annihile tout effort de développement ou d’émergence.
Le basculement vers le numérique risque de se transformer en affaissement numérique si certaines mesures ne sont pas prises en amont pour atténuer les conséquences techniques d’une telle transition. La Tnt ne peut pas être effective sur l’ensemble du territoire d’un seul coup de baguette magique. Parallèlement à la Tnt, la diffusion et la réception par voie hertzienne analogique va demeurer pendant plusieurs années. Tout en sachant que le maintien de la diffusion analogique hertzienne ralentit l'extension de la couverture géographique de la Tnt et empêche également le lancement de nouveaux services sur les fréquences qu'elle continue d'occuper.
Des régions, comme Dakar, pourraient souffrir avant de réaliser la transition numérique. Pourquoi ? Parce que la capitale sénégalaise manque de fréquences et que, parallèlement au déploiement de la Tnt, le maintien de la télévision analogique, va rendre difficile cette révolution technologique audiovisuelle. Des réaménagements techniques seront nécessaires, des coûts supplémentaires sans compter les désagréments que cela va engendrer au niveau des différents foyers équipés de télévision.
Révolution dans la production audiovisuelle ?
Il faut noter aussi que l'arrêt de l'analogique va permettre aux chaînes historiques (avant Tnt) de diminuer la part de leur budget qu'elles consacraient à la diffusion technique analogique. Par conséquent, cette opportunité numérique leur donnera la possibilité de concentrer leurs investissements dans la recherche de contenus de qualité, ce qui fait défaut présentement. Donc, c’est une ère nouvelle pour la production, une composante très négligée dans le schéma audiovisuel sénégalais voire africain. C’est le moment ou jamais de faire comprendre aux télévisions actuelles que leur vocation première n’est pas de produire des contenus, mais de diffuser. La production de contenus revient aux organes et agences spécialisées.
Les économies émanant de la transition numérique doivent être réinvesties dans la production de contenus audiovisuels avec la mise en place d’un Fonds dédié à la production audiovisuelle. Mais, il serait aussi nécessaire d’envisager des mesures fortes pour obliger les chaînes actuelles à externaliser une bonne partie de leurs productions. Reconsidérer l’aide à la presse aux télévisions qui ne consacrent pas une partie de leur budget à la production nationale et réinjecter cette somme dans les organes de production, serait, par exemple, une démarche sage. Parce qu’il est insensé voire absurde que l’Etat, avec l’argent du contribuable, finance ou appuie financièrement des télévisions nationales, qui en retour vont acquérir des productions extérieures au grand dam des nationaux qui s’acquittent régulièrement de leurs obligations fiscales et jouent un rôle important dans la résorbation du chômage des jeunes.
Position dominante de l’opérateur-éditeur
Dans le cadre du développement de la télévision numérique, certains équipements sont indispensables, notamment les émetteurs numériques, les décodeurs Tnt pour les télévisions qui ne sont pas équipées d’un tuner Tnt intégré et l’infrastructure réseau de transport du signal. Mais, dans l’attribution du marché pour le basculement de l’analogique au numérique, une seule entité a été cooptée. C’est la plus grande erreur commise par l’Etat. Ce choix d’un seul et unique opérateur risque de plomber ce passage. Par souci de transparence, ce « marché de la transition » pouvait être subdivisé en deux voire trois parties pour éviter tout monopole dans la mesure où l’opérateur qui a été choisi est aussi éditeur de chaînes, donc un concurrent des autres télés. Son statut d’opérateur-éditeur lui confère une position dominante. Les abus qui résulteraient d’une telle influence pourraient porter préjudice aux autres chaînes en entravant le libre exercice de la concurrence.
Eu égard à toutes ces considérations, force est de constater que la transition numérique au Sénégal, ce n’est que du bluff ! La montagne analogique a accouché d’une souris numérique. Beaucoup de bruits ont été faits pour annoncer une transition réussie, alors qu’en réalité, ce n’est qu’un échec patent. La vérité, qu’on veut maquiller et numériser, c’est qu’il nous faut encore beaucoup plus de temps que prévu pour l’effectivité d’un tel processus. Nous ne sommes qu’au début du commencement, malgré le grand tapage médiatique.
Papa Moctar SELANE
Journaliste