Âgée de soixante-onze ans, Marième Tine devra malgré tout purger une peine d'emprisonnement ferme de quinze jours à la Maison d'arrêt et de correction (Mac) de Diourbel d'où elle a été extraite jeudi 10 août 2023 pour son procès devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel. Pour avoir très violemment agressé sa voisine Fatou Kane (26 ans) et avec qui les relations étaient pour le moins très heurtées depuis plus de dix ans, la vieille Marième Tine comparaissait hier pour répondre des chefs de coups et blessures volontaires ayant entraîné une indisponibilité temporaire de travail(Itt) de vingt-cinq jours.
Les faits ont eu lieu au début de ce mois au quartier Cheikh Anta Mbacké de la commune de Diourbel. Ce jour-là, Fatou Kane qui préparait le déjeuner sort dans la rue pour y déverser ses eaux sales. Mais très vite, un accrochage a eu lieu entre elle et sa vieille voisine Marième Tine. Cette dernière, non contente de voir la jeune dame salir l'endroit, lui lance des piques en lui déclarant : "C'est à cause de ton mauvais comportement que les services de l'hygiène ne cessent de te verbaliser.’’
Se sentant alors visée directement par ces propos, Fatou Kane de rétorquer : "Moi au moins, ces gens-là dont tu parles me verbalisent parce que je ne suis pas condamnée à vivre le reste de mes jours pour avoir usé de sorcellerie pour tuer mon unique fils.’’
Touchée à son tour par ces mots, Marième Tine qui avait entre ses mains une hache avec laquelle elle avait fini de fourcher son champ, administre un violent coup à Fatou Kane. Sous la violence du coup reçu dans la main, la jeune femme au foyer se fracture le pouce droit. Les voisins qui ont entendu les cris de détresse de Fatou Kane viennent lui porter assistance. C'est ainsi qu'elle a été transportée très vite à l'hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel par les sapeurs-pompiers qui ont été alertés par les parents de la blessée.
Après avoir été tirée d'affaire, Fatou Kane, munie d'un certificat médical attestant une indisponibilité temporaire de travail (Itt) de vingt-cinq jours, va porter plainte au commissariat central de Diourbel. Dans la foulée, l'enquête diligentée par les hommes du commandant Ousmane Diop aboutit à l'arrestation de Marième Tine. Ayant reconnu avoir agressé sa jeune voisine, elle sera présentée au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, avant son face-à-face avec le magistrat instructeur. Au regard des faits jugés très graves, nonobstant les aveux circonstanciés de l'accusée, le juge n'a eu d'autres choix que de maintenir Marième Tine dans les liens de la détention, malgré son âge.
L’ACCUSEE : «LAISSEZ-MOI PLEURER CAR j’AI BESOIN DE VERSER MES LARMES ICI»
Face à la barre hier jeudi, Marième Tine a une nouvelle fois reconnu avoir administré le coup de hache à Fatou Kane."Je reconnais l'avoir battue parce qu'elle est venue m'accuser d'avoir assassiné mon propre fils. Mon défunt fils a tout fait pour moi, mais il a aussi tout fait pour elle quand il vivait encore. Avant notre mésentente, je l'ai appelée pour l'aider, en lui permettant d’occuper un de mes champs. Après son refus, Fatou Kane est venue déverser ses eaux sales devant moi. Elle m'a accusé d'avoir tué mon fils, je l'ai frappée avec la hache que j'avais entre les mains. Je suis certaine de l'avoir frappée et je le reconnais encore ici, mais j'ignore à quelle partie de son corps. Si je l'ai frappée, c'est surtout qu'elle s'avançait vers moi après m'avoir injuriée et accusée d'avoir assassiné mon propre fils. Elle m'a accusé de sorcellerie. Je tiens à remercier toute l'administration pénitentiaire parce qu'on m'a facilité mon incarcération. J'ai passé un bon séjour en prison. Laissez-moi pleurer car j'ai besoin de verser mes larmes ici devant cette barre», a déclaré l'accusée qui a pleuré comme une madeleine devant la barre.
LA PLAIGNANTE CONTREDIT CETTE VERSION
Une version des faits que n'a pas corroborée Fatou Kane, la partie civile. Au contraire, elle a déclaré que c'est l'accusée qui l'a injuriée et l'a menacée de mort au moment où elle avait fini de déverser des eaux usées dans la rue. "C'est devant mon domicile qu'a eu lieu l'altercation. Après les faits, elle a dit aux voisins que j'ai eu de la chance de n'avoir souffert que d'un doigt. Parce que si sa volonté était accomplie, je serais morte après coup. Je ne lui ai jamais dit qu'elle a assassiné son fils. Mais lorsqu'elle m'a dit que c'est parce que je suis sale que les services de l'hygiène m'ont infligé une amende, je lui ai répondu qu'elle n'aura jamais d'amende parce qu'elle est condamnée à vivre seule", a rétorqué Fatou Kane qui n'a pas réclamé de compensation financière. Estimant que les faits sont constants, le procureur Papa Khalil Fall a requis "l'application de la loi". Rendant son verdict séance tenante, le tribunal des flagrants délits de Diourbel a reconnu la culpabilité de Marième Tine qui a finalement écopé d'une peine d'emprisonnement ferme de quinze jours
L’As
Les faits ont eu lieu au début de ce mois au quartier Cheikh Anta Mbacké de la commune de Diourbel. Ce jour-là, Fatou Kane qui préparait le déjeuner sort dans la rue pour y déverser ses eaux sales. Mais très vite, un accrochage a eu lieu entre elle et sa vieille voisine Marième Tine. Cette dernière, non contente de voir la jeune dame salir l'endroit, lui lance des piques en lui déclarant : "C'est à cause de ton mauvais comportement que les services de l'hygiène ne cessent de te verbaliser.’’
Se sentant alors visée directement par ces propos, Fatou Kane de rétorquer : "Moi au moins, ces gens-là dont tu parles me verbalisent parce que je ne suis pas condamnée à vivre le reste de mes jours pour avoir usé de sorcellerie pour tuer mon unique fils.’’
Touchée à son tour par ces mots, Marième Tine qui avait entre ses mains une hache avec laquelle elle avait fini de fourcher son champ, administre un violent coup à Fatou Kane. Sous la violence du coup reçu dans la main, la jeune femme au foyer se fracture le pouce droit. Les voisins qui ont entendu les cris de détresse de Fatou Kane viennent lui porter assistance. C'est ainsi qu'elle a été transportée très vite à l'hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel par les sapeurs-pompiers qui ont été alertés par les parents de la blessée.
Après avoir été tirée d'affaire, Fatou Kane, munie d'un certificat médical attestant une indisponibilité temporaire de travail (Itt) de vingt-cinq jours, va porter plainte au commissariat central de Diourbel. Dans la foulée, l'enquête diligentée par les hommes du commandant Ousmane Diop aboutit à l'arrestation de Marième Tine. Ayant reconnu avoir agressé sa jeune voisine, elle sera présentée au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, avant son face-à-face avec le magistrat instructeur. Au regard des faits jugés très graves, nonobstant les aveux circonstanciés de l'accusée, le juge n'a eu d'autres choix que de maintenir Marième Tine dans les liens de la détention, malgré son âge.
L’ACCUSEE : «LAISSEZ-MOI PLEURER CAR j’AI BESOIN DE VERSER MES LARMES ICI»
Face à la barre hier jeudi, Marième Tine a une nouvelle fois reconnu avoir administré le coup de hache à Fatou Kane."Je reconnais l'avoir battue parce qu'elle est venue m'accuser d'avoir assassiné mon propre fils. Mon défunt fils a tout fait pour moi, mais il a aussi tout fait pour elle quand il vivait encore. Avant notre mésentente, je l'ai appelée pour l'aider, en lui permettant d’occuper un de mes champs. Après son refus, Fatou Kane est venue déverser ses eaux sales devant moi. Elle m'a accusé d'avoir tué mon fils, je l'ai frappée avec la hache que j'avais entre les mains. Je suis certaine de l'avoir frappée et je le reconnais encore ici, mais j'ignore à quelle partie de son corps. Si je l'ai frappée, c'est surtout qu'elle s'avançait vers moi après m'avoir injuriée et accusée d'avoir assassiné mon propre fils. Elle m'a accusé de sorcellerie. Je tiens à remercier toute l'administration pénitentiaire parce qu'on m'a facilité mon incarcération. J'ai passé un bon séjour en prison. Laissez-moi pleurer car j'ai besoin de verser mes larmes ici devant cette barre», a déclaré l'accusée qui a pleuré comme une madeleine devant la barre.
LA PLAIGNANTE CONTREDIT CETTE VERSION
Une version des faits que n'a pas corroborée Fatou Kane, la partie civile. Au contraire, elle a déclaré que c'est l'accusée qui l'a injuriée et l'a menacée de mort au moment où elle avait fini de déverser des eaux usées dans la rue. "C'est devant mon domicile qu'a eu lieu l'altercation. Après les faits, elle a dit aux voisins que j'ai eu de la chance de n'avoir souffert que d'un doigt. Parce que si sa volonté était accomplie, je serais morte après coup. Je ne lui ai jamais dit qu'elle a assassiné son fils. Mais lorsqu'elle m'a dit que c'est parce que je suis sale que les services de l'hygiène m'ont infligé une amende, je lui ai répondu qu'elle n'aura jamais d'amende parce qu'elle est condamnée à vivre seule", a rétorqué Fatou Kane qui n'a pas réclamé de compensation financière. Estimant que les faits sont constants, le procureur Papa Khalil Fall a requis "l'application de la loi". Rendant son verdict séance tenante, le tribunal des flagrants délits de Diourbel a reconnu la culpabilité de Marième Tine qui a finalement écopé d'une peine d'emprisonnement ferme de quinze jours
L’As