C’est Libération qui vend la mèche. Après une année de traque, Mansour Diop allais «Papy» tombe enfin.
Commerçant et transporteur, il a roulé dans la farine, durant plusieurs années, les consulats d’Italie, de la France et même les services aéroportuaires.
Tout est parti de l’arrestation, à Madrid, de quatre Sénégalais.
Quid de son modus operandi ? « Papy » créait, pour le compte de ses clients, des profils de commerçants et hommes d’affaires afin de leur faciliter l’obtention du visa Schengen.
Chaque migrant déboursait 4 millions Fcfa. Il confectionnait pour chacun une carte commerçant Import-Export ainsi qu’un Ninea et un registre de commerce fictifs.
Ensuite, il demandait à ses clients d’ouvrir un compte bancaire. Il se chargeait d’effectuer, avec ses employés, des versements et des retraits pendant au moins trois mois.
Mansour Diop parvenait ainsi à rendre le profil de «ses» migrants crédibles aux yeux des consulats. Ce qui leur permettait d’avoir es visas.
Une fois ses migrants en Europe, leurs passeports et documents sont renvoyés au Sénégal et réutilisés par le chef du réseau au profit d’autres candidats.
Mansour Diop procédait à une substitution des épreuves photographiques aussi bien sur les passeports que sur les visas, probablement avec l’aide d’un faussaire hautement qualifié.
Grâce à ce trafic, « Papy » s’est enrichi en acquérant trois immeubles, quatre terrains ainsi que 21 véhicules pour le transport public dont 7 camions.
