Venu prendre part aux journées Portes Ouvertes initiées par la police de Ndamatou, Modou Diop Diaobé a clairement désapprouvé ce qu’il considère comme un « manque de considération » affiché par des hommes en kaki à l’égard de certains de ses éléments.
« Que la police ou la gendarmerie accepte ou pas de collaborer avec nous, nous ferons notre travail. Ils sont des hommes de tenue et nous, nous sommes des hommes de ndigël. Nous ne nous basons ni sur le code pénal ni sur le code de procédure pénale, mais sur des ndigëls clairement libellés par Serigne Abdou Lahad Mbacké et récemment rappelés par le porte-parole du Khalife Général des Mourides. Rien ne nous empêchera de veiller au respect des interdits du Khalife. Des fois, après avoir arrêté des contrevenants que nous amenons à la police, nous nous rendons compte qu’ils sont vite relâchés. Et la seule explication qu’on nous sert, c’est que le comportement incriminé n’est pas réprimandé par la loi. Touba est une ville spéciale et les forces de l’ordre doivent savoir cela… »
LA RIPOSTE DU COMMISSAIRE
Ce discours sec servi par Modou Diop Diaobé n’aura pas manqué de réveiller chez le commissaire Thiombane le devoir de rétablir « certaines vérités » que le « commandant Diaobé » a tenté d’ignorer et surtout de lui rappeler « que la loi ne s’administre pas n’importe comment et par n’importe qui. »
D’un ton assez sérieux, le commissaire « Thio » fera savoir à son hôte que « la police ne peut pas outrepasser ses prérogatives au risque de tordre le cou à la loi. Il n’appartient pas à un tiers d’interpeller des citoyens, de les battre et de les traîner de force à la police. Ils nous amène des gens ici à moitié nus ou parfois sévèrement battus. C’est dommage ! Parce que parfois, ils bousillent même nos procédures. Nous n’attendons de ces structures qu’un seul service : l’information. »
Il poursuit: « Ce sont certes des collaborateurs, mais la collaboration doit être encadrée, mais pour autant, elle ne peut enfreindre la loi… cette collaboration. Xudamul Xadiim peut nous traîner des gens ici devant et quand ces derniers sont coupables d’infractions prévues par la loi, nous faisons notre travail. Elle doit savoir, néanmoins, qu’elle n’est pas investie de prérogatives de puissance publique. Elle n’a pas le droit d’interpeller des gens. Que les gens se disent la vérité. Ils ne sont ni officiers de police judiciaire, ni gendarmes. Diop Diaobé doit savoir qu’il n’a pas le droit d’arrêter des citoyens, de les filmer, de les auditionner et parfois même de les obliger à faire des aveux devant caméra. On les voit même installer des Check points à côté de ceux de la police. Un civil ne peut pas faire la police. On n’est pas loin des milices avec eux. Et les populations, à cause de leurs manières de faire, ont démystifié ces structures. Elles commencent à refuser le diktat et à se rebeller. Alors qu’à côté, il suffit d’un véhicule de police pour dissuader les jeunes de la cité à organiser des parties de football ou, tout simplement, à s’adonner à des choses non tolérables dans une ville spéciale car religieuse comme Touba ».
Le commissaire Thiombane de se résumer :
« Xudamul Xadiim, Safinatoul Amann et les autres doivent se limiter à un travail de renseignements.(…) Ils sont en tenue, ils interpellent, ils embarquent, ils organisent des interrogatoires et parfois ils sanctionnent par eux-mêmes, ils décrètent des amendes… » Thiombane de préciser que les forces de l’ordre connaissent mieux que quiconque le caractère sacré de la cité religieuse de Touba et ne manqueront jamais de veiller au respect des indications du Khalife Général des Mourides, mais estiment que les structures mises en place à côté manquent de tact, de courtoisie, de professionnalisme et d’efficacité.
La police, à l’occasion de cette journées portes ouvertes, a organisé une séance de dons et une conférence aux fins d’informations à l’intention de la population de Touba venue nombreuse saluer la travail des hommes en kaki.
« Que la police ou la gendarmerie accepte ou pas de collaborer avec nous, nous ferons notre travail. Ils sont des hommes de tenue et nous, nous sommes des hommes de ndigël. Nous ne nous basons ni sur le code pénal ni sur le code de procédure pénale, mais sur des ndigëls clairement libellés par Serigne Abdou Lahad Mbacké et récemment rappelés par le porte-parole du Khalife Général des Mourides. Rien ne nous empêchera de veiller au respect des interdits du Khalife. Des fois, après avoir arrêté des contrevenants que nous amenons à la police, nous nous rendons compte qu’ils sont vite relâchés. Et la seule explication qu’on nous sert, c’est que le comportement incriminé n’est pas réprimandé par la loi. Touba est une ville spéciale et les forces de l’ordre doivent savoir cela… »
LA RIPOSTE DU COMMISSAIRE
Ce discours sec servi par Modou Diop Diaobé n’aura pas manqué de réveiller chez le commissaire Thiombane le devoir de rétablir « certaines vérités » que le « commandant Diaobé » a tenté d’ignorer et surtout de lui rappeler « que la loi ne s’administre pas n’importe comment et par n’importe qui. »
D’un ton assez sérieux, le commissaire « Thio » fera savoir à son hôte que « la police ne peut pas outrepasser ses prérogatives au risque de tordre le cou à la loi. Il n’appartient pas à un tiers d’interpeller des citoyens, de les battre et de les traîner de force à la police. Ils nous amène des gens ici à moitié nus ou parfois sévèrement battus. C’est dommage ! Parce que parfois, ils bousillent même nos procédures. Nous n’attendons de ces structures qu’un seul service : l’information. »
Il poursuit: « Ce sont certes des collaborateurs, mais la collaboration doit être encadrée, mais pour autant, elle ne peut enfreindre la loi… cette collaboration. Xudamul Xadiim peut nous traîner des gens ici devant et quand ces derniers sont coupables d’infractions prévues par la loi, nous faisons notre travail. Elle doit savoir, néanmoins, qu’elle n’est pas investie de prérogatives de puissance publique. Elle n’a pas le droit d’interpeller des gens. Que les gens se disent la vérité. Ils ne sont ni officiers de police judiciaire, ni gendarmes. Diop Diaobé doit savoir qu’il n’a pas le droit d’arrêter des citoyens, de les filmer, de les auditionner et parfois même de les obliger à faire des aveux devant caméra. On les voit même installer des Check points à côté de ceux de la police. Un civil ne peut pas faire la police. On n’est pas loin des milices avec eux. Et les populations, à cause de leurs manières de faire, ont démystifié ces structures. Elles commencent à refuser le diktat et à se rebeller. Alors qu’à côté, il suffit d’un véhicule de police pour dissuader les jeunes de la cité à organiser des parties de football ou, tout simplement, à s’adonner à des choses non tolérables dans une ville spéciale car religieuse comme Touba ».
Le commissaire Thiombane de se résumer :
« Xudamul Xadiim, Safinatoul Amann et les autres doivent se limiter à un travail de renseignements.(…) Ils sont en tenue, ils interpellent, ils embarquent, ils organisent des interrogatoires et parfois ils sanctionnent par eux-mêmes, ils décrètent des amendes… » Thiombane de préciser que les forces de l’ordre connaissent mieux que quiconque le caractère sacré de la cité religieuse de Touba et ne manqueront jamais de veiller au respect des indications du Khalife Général des Mourides, mais estiment que les structures mises en place à côté manquent de tact, de courtoisie, de professionnalisme et d’efficacité.
La police, à l’occasion de cette journées portes ouvertes, a organisé une séance de dons et une conférence aux fins d’informations à l’intention de la population de Touba venue nombreuse saluer la travail des hommes en kaki.