Hier très tôt le matin des forces de l’ordre lourdement armées sont entrées à Tobène (commune de Méouane- département de Tivaouane) et auraient enlevé les 3 chefs des villages et plusieurs jeunes dont Cheikh Top le porte parole des jeunes. Ils seraient actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Mboro .
Le village est, en ce moment encerclé et pris d’assaut par les forces de l’ordre. L’autorité administrative a choisi comme armes la terreur et la contrainte pour obliger les populations à céder de force leurs terres aux ICS qui au-delà de la pollution qu’elle engendrent s’accaparent du patrimoine de ces vaillantes populations . Tout cela pour les intérêts étrangers notamment les indiens. Ces événements de Tobene rappellent tristement la situation récente de Ndingler victime aussi d’une spoliation et d’une prévarication .
Faisons un petit rappel :
Au mois de janvier 2020 les populations de Tobene etaient saisies dans le cadre d’une expropriation par l’Etat du Sénégal en faveur des ICS sans consultation sur le barème d’indemnisation .
Les populations avaient refusé de se faire spolier de leurs terres par une multinationale sans une indemnisation juste malgré les menaces et pressions des autorités .
Ces terres dont il est question sont la seule source de subsistance et de gagne-pain de ces populations qui, pourtant n’ont jamais refusé de les céder aux ICS mais en vertu des dispositions constitutionnelles légales et règlementaires réclament un barème d’indemnisation qui sera à la hauteur des dégâts collatéraux causés par cette dite entreprise.
Lors de la rencontre avec le ministre Aly Ngouille Ndiaye ce dernier rappelle que le décret qui régit le barème national date depuis 1974 et par conséquent doit être revu et réactualisé. »On ne parle plus de barème officiel en vigueur » poursuit le ministre, d’où la nécessité d’appeler les populations à une concertation sérieuse sur la question des indemnisations.
Il est inadmissible et il est inconcevable que des paysans soient dépossédés de leur seule source de subsistance avec un barème d’indemnisation d’indemnisation aussi dérisoire et aussi insignifiant par rapport aux préjudices subis et à la précarisation dont ils risquent de faire face .
Nous ne sommes plus en 1974 . il est anormal que les ICS se font des milliards dans la zone en passant par la brèche d’une législation obsolète et entrainant les populations dans un dénuement total tout en refusant de les indemniser à sa juste valeur . En plus de cela, les ICS auraient menacé les populations de leur priver d’eau dans les jours qui viennent .
les vagues et processus d’expropriation et d’accaparement des terres à Tivaouane par des investisseurs étrangers (ICS ,Tobene Power , GCO) , exaspèrent les populations du département et alertent les citoyens que nous sommes.
La gestion de cette question foncière pose un problème de souveraineté nationale si une bonne partie des terres arrivait à être affectée à des privés , AAR Linu bokk/Tivaouane appelle les populations à se mobiliser pour empêcher qu’elles soient spoliées comme ce fût dans le passé avec d’autres populations du département.
Pratiquement tous les habitants de Tivaouane sont sur sièges éjectables car leurs terres sont sondées et ils sont menacées par une expropriation prochaine sans consensus . Ce qui fait que Tivaouane est devenue une zone à risques de conflits fonciers.
Pour bien traiter la question du foncier il faut la prise en compte du droit coutumier . Nombreux sont des familles disloquées par ces expropriations . Le lien entre le foncier et la paix n’est plus à démontrer. L’Etat du Sénégal devrait veiller à ce que la gestion de la terre dans le département voire du Sénégal ne soit pas source de conflit mais de stabilité et de progrès. Il faudra agir sur les enjeux culturels et retourner vers les communautés de base.
La terre est un bien économique, mais c’est également un bien spirituel et culturel. Il faut une démarche inclusive et participative qui nous permet de partager, de discuter et d’arriver à des consensus forts prenant en compte l’intérêt des populations.
L’Etat du sénégal ne doit pas seulement se contenter d’indemnisation des populations mais doit aussi accompagner les populations qui donnent leurs terres à avoir des parts dans le capital de ces industries extractives .Ce qui permettrait qu’elles soient sécurisées car un paysan qui perd ses terres perd son emploi , perd son histoire et sa liberté.
AAR LI NU BOKK Tivaouane exige la libération immédiate des responsables du village et l’ouverture d’un dialogue inclusif entre les ICS , L’Etat et les populations .
Aar linu bokk Tivaoune
Fait à Tivaoune, le 12 Aout 2020.
Le village est, en ce moment encerclé et pris d’assaut par les forces de l’ordre. L’autorité administrative a choisi comme armes la terreur et la contrainte pour obliger les populations à céder de force leurs terres aux ICS qui au-delà de la pollution qu’elle engendrent s’accaparent du patrimoine de ces vaillantes populations . Tout cela pour les intérêts étrangers notamment les indiens. Ces événements de Tobene rappellent tristement la situation récente de Ndingler victime aussi d’une spoliation et d’une prévarication .
Faisons un petit rappel :
Au mois de janvier 2020 les populations de Tobene etaient saisies dans le cadre d’une expropriation par l’Etat du Sénégal en faveur des ICS sans consultation sur le barème d’indemnisation .
Les populations avaient refusé de se faire spolier de leurs terres par une multinationale sans une indemnisation juste malgré les menaces et pressions des autorités .
Ces terres dont il est question sont la seule source de subsistance et de gagne-pain de ces populations qui, pourtant n’ont jamais refusé de les céder aux ICS mais en vertu des dispositions constitutionnelles légales et règlementaires réclament un barème d’indemnisation qui sera à la hauteur des dégâts collatéraux causés par cette dite entreprise.
Lors de la rencontre avec le ministre Aly Ngouille Ndiaye ce dernier rappelle que le décret qui régit le barème national date depuis 1974 et par conséquent doit être revu et réactualisé. »On ne parle plus de barème officiel en vigueur » poursuit le ministre, d’où la nécessité d’appeler les populations à une concertation sérieuse sur la question des indemnisations.
Il est inadmissible et il est inconcevable que des paysans soient dépossédés de leur seule source de subsistance avec un barème d’indemnisation d’indemnisation aussi dérisoire et aussi insignifiant par rapport aux préjudices subis et à la précarisation dont ils risquent de faire face .
Nous ne sommes plus en 1974 . il est anormal que les ICS se font des milliards dans la zone en passant par la brèche d’une législation obsolète et entrainant les populations dans un dénuement total tout en refusant de les indemniser à sa juste valeur . En plus de cela, les ICS auraient menacé les populations de leur priver d’eau dans les jours qui viennent .
les vagues et processus d’expropriation et d’accaparement des terres à Tivaouane par des investisseurs étrangers (ICS ,Tobene Power , GCO) , exaspèrent les populations du département et alertent les citoyens que nous sommes.
La gestion de cette question foncière pose un problème de souveraineté nationale si une bonne partie des terres arrivait à être affectée à des privés , AAR Linu bokk/Tivaouane appelle les populations à se mobiliser pour empêcher qu’elles soient spoliées comme ce fût dans le passé avec d’autres populations du département.
Pratiquement tous les habitants de Tivaouane sont sur sièges éjectables car leurs terres sont sondées et ils sont menacées par une expropriation prochaine sans consensus . Ce qui fait que Tivaouane est devenue une zone à risques de conflits fonciers.
Pour bien traiter la question du foncier il faut la prise en compte du droit coutumier . Nombreux sont des familles disloquées par ces expropriations . Le lien entre le foncier et la paix n’est plus à démontrer. L’Etat du Sénégal devrait veiller à ce que la gestion de la terre dans le département voire du Sénégal ne soit pas source de conflit mais de stabilité et de progrès. Il faudra agir sur les enjeux culturels et retourner vers les communautés de base.
La terre est un bien économique, mais c’est également un bien spirituel et culturel. Il faut une démarche inclusive et participative qui nous permet de partager, de discuter et d’arriver à des consensus forts prenant en compte l’intérêt des populations.
L’Etat du sénégal ne doit pas seulement se contenter d’indemnisation des populations mais doit aussi accompagner les populations qui donnent leurs terres à avoir des parts dans le capital de ces industries extractives .Ce qui permettrait qu’elles soient sécurisées car un paysan qui perd ses terres perd son emploi , perd son histoire et sa liberté.
AAR LI NU BOKK Tivaouane exige la libération immédiate des responsables du village et l’ouverture d’un dialogue inclusif entre les ICS , L’Etat et les populations .
Aar linu bokk Tivaoune
Fait à Tivaoune, le 12 Aout 2020.