Thierno Bocoum répond à la police : « Évidemment et nous le réitérons, l’État policier s’installe dans notre pays »
La police « n’a jamais procédé à quelque blocage que ce soit relativement aux activités du sieur DIAS » pouvons-nous lire dans un communiqué lapidaire signé par la division communication et relations publiques de la police.
Qu’il nous dise ce que faisait la police, ce 13 décembre, dans l’enceinte de la mairie de Dakar et dans la salle de délibération de cette mairie alors que le maire y tenait un point de presse ?
Défoncer une porte pour empêcher la tenue d’un point de presse entre-t-il dans « le cadre normal de l’exécution de sa mission de sécurisation. » ?
Depuis quand la police sécurise un point de presse en défonçant la porte et en forçant les occupants à vider les lieux ?
Que faisait la police, ce 16 décembre, dans l’enceinte de la mairie de Dakar avec un élément à la porte pour filtrer les entrées et d’autres éléments dans l’enceinte de la mairie ?
Je m’y suis moi-même rendu et constaté de visu le dispositif de filtrage mis en place.
C’était pour sécuriser qui ? Quoi ?
Évidemment et nous le réitérons, l’État policier s’installe dans notre pays. Vouloir se draper de la peau de la chèvre et agir en hyène est une piètre trouvaille des tenants du régime actuel.
Nos forces de sécurité et de défense doivent être protégées en les enjoignant de respecter la loi et rien que la loi. Les caprices de politiciens incompétents et les enfantillages de nouveaux élus ne doivent pas ternir l’image d’une police qui se doit républicaine et à équidistance des chapelles politiques.
Thierno Bocoum
Président AGIR