L’exploitation minière produit d’énormes dégâts au Sénégal. Ne pouvant plus supporter les abus des sociétés exploitantes, les communautés affectées à Koudiadiène, Pambal et Diogo, demandent une protection. C’est ainsi d’ailleurs que cinq associations ont produit et soumis hier un rapport parallèle à l’Examen périodique universel (EPU). Dans le document, il est indiqué que l’extraction minière par la société sénégalo-espagnole SEPHOS et la société française Grande Côte Opérations (GCO), a eu de graves répercussions sur les droits humains des communautés locales, rapporte "L'As".
Selon elles, le Sénégal doit se conformer à ses obligations internationales en matière des droits humains et mettre en place des cadres légaux garantissant le respect et la protection des droits humains et des droits fonciers des communautés concernées. Les associations sénégalaises, dont le Collectif pour la défense des intérêts de Koudiadiène, l'Association de défense des intérêts des riveraines des phosphates de Thiès, l'Association pour le développement des activités des femmes et jeunes de Pambal, la Fédération nationale pour l'agriculture biologique et le Réseau national des personnes affectées par les opérations minières, disent aujourd’hui, être fortement préoccupés par les abus des droits humains liées aux activités minières entreprises par SEPHOS et GCO. A les en croire, les activités minières de ces deux entreprises européennes ont conduit à l'accaparement de terres et à des expulsions forcées dans certaines localités telles que Lam-Lam par SEPHOS et Fout, Keur Gamou et Diourmell par GCO.
Elles estiment que les communautés affectées ont été forcées d'abandonner leurs terres, en raison de la poussière excessive qui détruit les terres et les cultures et cause des problèmes de santé, notamment des troubles dermatologiques et respiratoires. «Cet accaparement des terres a également affecté leur accès à l'eau potable, à l'eau pour les cultures et aux structures de santé dans le village de Diourmel», lit-on dans le rapport.
De plus, ajoute-t-il, l'accès au logement est devenu un problème pour 28 familles du village de Fout et pour la moitié des enfants adultes du village de Diourmel. Les associations sénégalaises et les membres des communautés dénoncent aussi l'insuffisance ou l'absence de compensation pour les personnes qui ont été contraintes d'abandonner leurs terres. «La compensation doit prendre en compte le revenu annuel gagné par chaque propriétaire terrien, multiplié par le nombre d'années pendant lesquelles chaque propriétaire terrien n'a pas pu exploiter sa terre, en raison des activités minières», a déclaré Pierre Pathé Thiao, un membre de la communauté affectée de la localité de Lam-Lam.
Toujours dans le rapport, il est relevé que la perte des terres a plongé les membres de la communauté dans la pauvreté et certains sont incapables de payer les soins médicaux. «Certaines familles ont retiré leurs enfants de l'école à cause de la pauvreté», constate-t-on dans le rapport. À Koudiadiène par exemple, apprend-on, les communautés touchées ont changé leurs habitudes alimentaires, remplaçant le couscous par le riz. Conséquence : cette situation a entraîné une augmentation des cas de diabète.
Pis, précise le rapport, la culture du mil a fortement diminué et les paysans/paysannes ont cessé de cultiver des tomates, en particulier dans les champs situés à proximité des sites miniers. De plus, souligne-t-il, certaines familles n'ont pas les moyens financiers d'acheter d'autres aliments comme la viande ou le poisson, pour diversifier leurs repas. «Les terres agricoles et la biodiversité ont donc été détruites, ce qui a eu un impact sur les moyens de subsistance et le droit à l'alimentation des populations», note-t-on dans le texte soumis à l’EPU. « Nous avons entendu dire que la GCO a restauré une partie des terres détruites et qu'elle les a données au Service des Eaux et Forêts. Les terres doivent être rendues aux anciens propriétaires terriens », a déclaré Pape Bèye, un membre de la communauté de Diogo qui a perdu son champ.
Ce rapport parallèle pour l’EPU demande ainsi que les autorités sénégalaises garantissent la restauration des terres comme première étape pour assurer les moyens de subsistance des communautés et que les terres restaurées reviennent aux membres des communautés.
Deuxièmement, les communautés affectées demandent, entre autres revendications, la reconnaissance légale des droits coutumiers sur leurs terres. Ce qui, soulignent-elles, nécessitera une réforme de la gouvernance foncière actuelle, qui considère les communautés rurales comme des usagères de terres, comme n'ayant aucun contrôle sur les terres qu'elles utilisent pour leur subsistance. « Compte tenu de l'importance et de la fonction sociale de la terre pour ceux et celles qui en dépendent, la reconnaissance des droits coutumiers sur le foncier serait cruciale pour garantir que ceux et celles qui dépendent de la terre, en particulier dans les zones rurales, aient un réel contrôle sur celle-ci », déclare Valentin Hategekimana, coordinateur Afrique de FIAN International, qui a contribué au rapport parallèle pour l'EPU.
Les communautés affectées dénoncent également la criminalisation des défenseurs et défenseuses des droits humains et de la terre et demandent que l'État sénégalais garantisse leur liberté d'expression concernant leurs préoccupations en matière de droits fonciers.
Selon elles, le Sénégal doit se conformer à ses obligations internationales en matière des droits humains et mettre en place des cadres légaux garantissant le respect et la protection des droits humains et des droits fonciers des communautés concernées. Les associations sénégalaises, dont le Collectif pour la défense des intérêts de Koudiadiène, l'Association de défense des intérêts des riveraines des phosphates de Thiès, l'Association pour le développement des activités des femmes et jeunes de Pambal, la Fédération nationale pour l'agriculture biologique et le Réseau national des personnes affectées par les opérations minières, disent aujourd’hui, être fortement préoccupés par les abus des droits humains liées aux activités minières entreprises par SEPHOS et GCO. A les en croire, les activités minières de ces deux entreprises européennes ont conduit à l'accaparement de terres et à des expulsions forcées dans certaines localités telles que Lam-Lam par SEPHOS et Fout, Keur Gamou et Diourmell par GCO.
Elles estiment que les communautés affectées ont été forcées d'abandonner leurs terres, en raison de la poussière excessive qui détruit les terres et les cultures et cause des problèmes de santé, notamment des troubles dermatologiques et respiratoires. «Cet accaparement des terres a également affecté leur accès à l'eau potable, à l'eau pour les cultures et aux structures de santé dans le village de Diourmel», lit-on dans le rapport.
De plus, ajoute-t-il, l'accès au logement est devenu un problème pour 28 familles du village de Fout et pour la moitié des enfants adultes du village de Diourmel. Les associations sénégalaises et les membres des communautés dénoncent aussi l'insuffisance ou l'absence de compensation pour les personnes qui ont été contraintes d'abandonner leurs terres. «La compensation doit prendre en compte le revenu annuel gagné par chaque propriétaire terrien, multiplié par le nombre d'années pendant lesquelles chaque propriétaire terrien n'a pas pu exploiter sa terre, en raison des activités minières», a déclaré Pierre Pathé Thiao, un membre de la communauté affectée de la localité de Lam-Lam.
Toujours dans le rapport, il est relevé que la perte des terres a plongé les membres de la communauté dans la pauvreté et certains sont incapables de payer les soins médicaux. «Certaines familles ont retiré leurs enfants de l'école à cause de la pauvreté», constate-t-on dans le rapport. À Koudiadiène par exemple, apprend-on, les communautés touchées ont changé leurs habitudes alimentaires, remplaçant le couscous par le riz. Conséquence : cette situation a entraîné une augmentation des cas de diabète.
Pis, précise le rapport, la culture du mil a fortement diminué et les paysans/paysannes ont cessé de cultiver des tomates, en particulier dans les champs situés à proximité des sites miniers. De plus, souligne-t-il, certaines familles n'ont pas les moyens financiers d'acheter d'autres aliments comme la viande ou le poisson, pour diversifier leurs repas. «Les terres agricoles et la biodiversité ont donc été détruites, ce qui a eu un impact sur les moyens de subsistance et le droit à l'alimentation des populations», note-t-on dans le texte soumis à l’EPU. « Nous avons entendu dire que la GCO a restauré une partie des terres détruites et qu'elle les a données au Service des Eaux et Forêts. Les terres doivent être rendues aux anciens propriétaires terriens », a déclaré Pape Bèye, un membre de la communauté de Diogo qui a perdu son champ.
Ce rapport parallèle pour l’EPU demande ainsi que les autorités sénégalaises garantissent la restauration des terres comme première étape pour assurer les moyens de subsistance des communautés et que les terres restaurées reviennent aux membres des communautés.
Deuxièmement, les communautés affectées demandent, entre autres revendications, la reconnaissance légale des droits coutumiers sur leurs terres. Ce qui, soulignent-elles, nécessitera une réforme de la gouvernance foncière actuelle, qui considère les communautés rurales comme des usagères de terres, comme n'ayant aucun contrôle sur les terres qu'elles utilisent pour leur subsistance. « Compte tenu de l'importance et de la fonction sociale de la terre pour ceux et celles qui en dépendent, la reconnaissance des droits coutumiers sur le foncier serait cruciale pour garantir que ceux et celles qui dépendent de la terre, en particulier dans les zones rurales, aient un réel contrôle sur celle-ci », déclare Valentin Hategekimana, coordinateur Afrique de FIAN International, qui a contribué au rapport parallèle pour l'EPU.
Les communautés affectées dénoncent également la criminalisation des défenseurs et défenseuses des droits humains et de la terre et demandent que l'État sénégalais garantisse leur liberté d'expression concernant leurs préoccupations en matière de droits fonciers.