Tenues et danses osées/ Claire Bahi, Sylvie Bokui… : «Nous faisons ce que les hommes aiment»
A cause de ses concepts musicaux et des pas de danse osés, le coupé-décalé, version féminine, est l’objet de nombreuses critiques. Surtout quand on sait que les plus grands fans de ce genre musical sont les enfants. Interrogées, les animatrices de cette musique donnent les raisons de leur orientation.
La Congolaise, chanteuse :
«Les hommes aiment bien ça»
«Mon concept actuel, c’est le ‘’Zoumou dance’’. Je pense que mon inspiration vient de Dieu. C’est beaucoup influencé par ma manière de danser. J’ai mon style et c’est ce que j’aime faire. Ce n’est pas pour choquer. Ici, on critique tout. Quel que soit ce qu’on pense de moi, ce qu’on dit, j’avance. Je ne vais jamais reculer. Je dis que je suis la plus grande danseuse en ce moment. Ceux qui pensent que ce n’est pas bien pour les enfants, je crois qu’ils ne vont pas dans les boîtes de nuit. Quelqu’un qui pense qu’il est sensible n’y va pas. Tout le monde est sexy la nuit. Je ne danse pas nue. Je suis tout simplement sexy. Ce sont les petites culottes, les hauts sautés. Sinon, la journée, je m’habille décemment. Les scènes de danse avec les hommes en boîte de nuit, c’est ce qu’ils aiment. Je m’amuse avec eux sinon il n’y a rien».
Flora String, chanteuse :
«Changer de nom,
pas maintenant»
«Je crée mes concepts à partir d’une inspiration sur scène ou même à partir d’un fait banal quelque part dans la rue. Et les pas de danse suivent. C’est vrai qu’à un moment donné, j’ai eu des prestations un peu chaudes. Mais, je suis en passe de les abandonner pour me consacrer à une vraie carrière solo. Mes prochaines scènes mettront uniquement en exergue mon savoir-faire. C’est-à-dire la danse. Lorsque je nomme un concept ‘’Plaisir de reins’’, le plaisir est mis pour l’amusement. Mais, certains l’interprètent autrement. Aujourd’hui, c’est vrai que je regrette certaines prestations que j’ai faites à mes débuts. C’est passé. Et, le nouveau single affirmera le changement. Je respecte ce que font les autres mais vous ne me verrez jamais aller au-delà de ce qui est décent. Dans toute chose, il faut savoir raison gardée. Car les enfants nous suivent. C’est pourquoi j’ai intitulé mon prochain concept ‘’Ici on danse’’. Pour ce qui concerne mon nom ‘’String’’, je sais que ça gène. Le moment venu, je vais le changer. Mais, ce n’est pas maintenant».
Sylvie Bokui, danseuse :
«C’est juste pour faire plaisir»
«La teneur de mes prestations dépend des lieux. J’aime bien être sexy. Les images de la dernière prestation à Yopougon qui crée le buzz sur internet, c’est parce que c’était dans un maquis en présence de grandes personnes. Sinon, si c’était dans un lieu respectable, je me serais bien habillée. C’était juste pour faire plaisir. Pour ce qui est des commentaires, je laisse tout entre les mains de Dieu. Je suis sûre que l’heure du changement arrivera».
Shola Shayna, chanteuse :
« ’Enlever caleçon’’,
c’était pour délirer»
«Quoi qu’on dise de moi, je reste la même. Quand on est artiste, il faut s’attendre à cela. C’est clair qu’un concept intitulé ‘’Enlever caleçon’’ gêne forcément. Nous l’avons fait dans le but de s’amuser, juste pour délirer. Ça a pris des proportions énormes. Moi j’ai demandé pardon. J’ai présenté des excuses publiques. Des concepts dansants comme ‘’Enlever caleçon’’, plus jamais. J’ai sorti le ‘’Yaaya casser moutou’’. C’est moins vulgaire. ‘’Yaaya’’, c’est une expression urbaine qui signifie faire le malin. C’est une invite à la danse».
Claire Bahi, chanteuse :
«Ça ne vaut pas pour les stars américaines»
«Tout ce que je crée est inspiré de ma vie. ‘’Le Bobarafitini’’, c’est pour nous les femmes sveltes. Je l’ai valorisé pour que les jeunes filles ne prennent pas des médicaments pour grossir. Pour moi, l’heure n’est plus aux jeux de reins. Je ne fais rien de vulgaire. Je fais des pas de garçon. Mais quand on est artiste, surtout une femme, tout est mal vu. Je trouve cela dommage. Sinon les artistes que nos enfants aiment, Beyoncé ou Rihanna, ce sont des personnes qui font des clips en maillot de bain et en robe de nuit. Si on le fait ici, on va mal l’interpréter. Mais celles-ci sont respectées. Ici on ne le peut pas à cause de nos coutumes, nos traditions».
