Le Tribunal de Grande Instance de Tambacounda, statuant en matière correctionnelle en premier et dernier ressort, a jugé ce mercredi 15 décembre 2021, une affaire de diffamation.
Le directeur du Marché aux poissons communément appelé ‘’marché Corona’’, Adama Signaté, plaignant dans cette affaire, a réclamé 1 million FCfa, pour réparation du préjudice causé par Mame Bintou Diouf, vendeuse d’étal. Cette dernière a comparu hier pour diffamation. M. Signaté accuse la dame d’avoir tenu des propos portant atteinte à son honneur et à son image.
En l’espèce, Mame Bintou Diouf aurait dit à qui veut l’entendre, que M. Signaté lui a donné rendez-vous dans un hôtel de la place à partir 22 h.
‘’Elle a dit dans tout le marché que j’ai envoyé mon agent de recouvrement Pape Sané, lui demander de venir me retrouver à l’hôtel à partir de 22 h. Ce qui est faux’’, a-t-il pesté.
Visiblement très remonté, le mari et père de famille a, pour donner une bonne leçon à cette dame, demandé 1 million FCfa. Une somme que l’accusée, qui a déjà du mal à joindre les deux bouts, aura du mal à rassembler. Elle qui ne comptait que sur son étal pour subvenir à ses besoins.
Devant la barre, la dame mariée et mère de 4 enfants a nié les faits et est revenue sur ce qui a valu sa comparution. Elle prétend qu’un jour, Mamadou Sané alias ‘’Pape’’ est venue la voir à son étal, pour lui dire que le directeur l’attendait le samedi à 22 h à l’hôtel. Elle dit avoir trois clients comme témoins, qui l’ont vue échanger avec Pape. Madame Diouf jure également n’avoir expliqué cette affaire qu’à deux personnes : Babacar Sall et Mbaye Diop.
Une affaire d’étal de poissons
Il ressort des débats que c’est une affaire d’étal qui est à l’origine de cette histoire. A en croire Mme Diouf, elle tenait un étal que le directeur lui a repris pour le donner à un de ses proches. Elle explique que le directeur a usé de son pouvoir pour la faire quitter son étal. Ce qu’elle a mal pris et depuis lors, un climat tendu régnait entre les deux protagonistes.
Le directeur du Marché aux poissons a rétorqué que la plainte qui les a conduits à la barre, est la seconde qu’il a portée contre la dame. La première pour injure avait été retirée, grâce à la médiation de responsables religieux. Le directeur a ajouté qu’il n’y a pas un seul membre ou proche à qui il a donné une place au niveau du marché. Ainsi, il a insinué que si Mame Bintou a perdu son étal, c’est parce qu’elle ne remplissait pas les conditions nécessaires à son obtention.
Mais l’accusée a laissé entendre que le directeur a usé de son pouvoir pour la renvoyer du marché et qu’il se sentait intouchable, du fait de sa proximité avec le ministre Sidiki Kaba. Une allégation que le directeur a balayée du revers de la main.
‘’J’ai été nommé directeur du marché par le ministre de la Pêche Alioune Ndoye et non par Sidiki. Mon compagnonnage avec lui ne date que de trois ans’’, a-t-il lancé. Ajoutant que la prévenue veut utiliser sa relation avec le ministre des Forces armées pour le diffamer.
Entendu à titre de témoin, Amadou Sané dit ‘’Pape’’ a juré n’avoir jamais dit à Mame Bintou de retrouver son patron dans un quelconque hôtel. Il a ajouté que depuis son altercation avec la dame, pour un problème de recouvrement, il ne lui a plus adressé la parole.
L’autre témoin, Babacar Sall, a reconnu que l’accusée lui a confié que le directeur lui avait donné rendez-vous dans un hôtel, après qu’il a refusé de la recevoir dans son bureau. La dame a, de nouveau confirmé, précisant que c’est bien Pape Sané qui lui a dit que le directeur lui donnait rendez-vous dans un hôtel, la nuit.
Toujours à la barre, elle a déclaré que si elle a causé du tort au directeur, c’est en grande partie à cause de Pape. Mais le procureur de la République a requis à son encontre trois mois ferme d’emprisonnement.
Après avoir entendu le réquisitoire du ministère public, le juge a déclaré Mame Bintou Diouf coupable de diffamation et l’a condamnée à 3 mois avec sursis et à une amende de 20 000 FCfa. L’accusée devra également verser la somme de 500 000 FCfa, en guise de réparation, de dommages et intérêts au directeur du marché, Adama Signaté.
Enquête
Le directeur du Marché aux poissons communément appelé ‘’marché Corona’’, Adama Signaté, plaignant dans cette affaire, a réclamé 1 million FCfa, pour réparation du préjudice causé par Mame Bintou Diouf, vendeuse d’étal. Cette dernière a comparu hier pour diffamation. M. Signaté accuse la dame d’avoir tenu des propos portant atteinte à son honneur et à son image.
En l’espèce, Mame Bintou Diouf aurait dit à qui veut l’entendre, que M. Signaté lui a donné rendez-vous dans un hôtel de la place à partir 22 h.
‘’Elle a dit dans tout le marché que j’ai envoyé mon agent de recouvrement Pape Sané, lui demander de venir me retrouver à l’hôtel à partir de 22 h. Ce qui est faux’’, a-t-il pesté.
Visiblement très remonté, le mari et père de famille a, pour donner une bonne leçon à cette dame, demandé 1 million FCfa. Une somme que l’accusée, qui a déjà du mal à joindre les deux bouts, aura du mal à rassembler. Elle qui ne comptait que sur son étal pour subvenir à ses besoins.
Devant la barre, la dame mariée et mère de 4 enfants a nié les faits et est revenue sur ce qui a valu sa comparution. Elle prétend qu’un jour, Mamadou Sané alias ‘’Pape’’ est venue la voir à son étal, pour lui dire que le directeur l’attendait le samedi à 22 h à l’hôtel. Elle dit avoir trois clients comme témoins, qui l’ont vue échanger avec Pape. Madame Diouf jure également n’avoir expliqué cette affaire qu’à deux personnes : Babacar Sall et Mbaye Diop.
Une affaire d’étal de poissons
Il ressort des débats que c’est une affaire d’étal qui est à l’origine de cette histoire. A en croire Mme Diouf, elle tenait un étal que le directeur lui a repris pour le donner à un de ses proches. Elle explique que le directeur a usé de son pouvoir pour la faire quitter son étal. Ce qu’elle a mal pris et depuis lors, un climat tendu régnait entre les deux protagonistes.
Le directeur du Marché aux poissons a rétorqué que la plainte qui les a conduits à la barre, est la seconde qu’il a portée contre la dame. La première pour injure avait été retirée, grâce à la médiation de responsables religieux. Le directeur a ajouté qu’il n’y a pas un seul membre ou proche à qui il a donné une place au niveau du marché. Ainsi, il a insinué que si Mame Bintou a perdu son étal, c’est parce qu’elle ne remplissait pas les conditions nécessaires à son obtention.
Mais l’accusée a laissé entendre que le directeur a usé de son pouvoir pour la renvoyer du marché et qu’il se sentait intouchable, du fait de sa proximité avec le ministre Sidiki Kaba. Une allégation que le directeur a balayée du revers de la main.
‘’J’ai été nommé directeur du marché par le ministre de la Pêche Alioune Ndoye et non par Sidiki. Mon compagnonnage avec lui ne date que de trois ans’’, a-t-il lancé. Ajoutant que la prévenue veut utiliser sa relation avec le ministre des Forces armées pour le diffamer.
Entendu à titre de témoin, Amadou Sané dit ‘’Pape’’ a juré n’avoir jamais dit à Mame Bintou de retrouver son patron dans un quelconque hôtel. Il a ajouté que depuis son altercation avec la dame, pour un problème de recouvrement, il ne lui a plus adressé la parole.
L’autre témoin, Babacar Sall, a reconnu que l’accusée lui a confié que le directeur lui avait donné rendez-vous dans un hôtel, après qu’il a refusé de la recevoir dans son bureau. La dame a, de nouveau confirmé, précisant que c’est bien Pape Sané qui lui a dit que le directeur lui donnait rendez-vous dans un hôtel, la nuit.
Toujours à la barre, elle a déclaré que si elle a causé du tort au directeur, c’est en grande partie à cause de Pape. Mais le procureur de la République a requis à son encontre trois mois ferme d’emprisonnement.
Après avoir entendu le réquisitoire du ministère public, le juge a déclaré Mame Bintou Diouf coupable de diffamation et l’a condamnée à 3 mois avec sursis et à une amende de 20 000 FCfa. L’accusée devra également verser la somme de 500 000 FCfa, en guise de réparation, de dommages et intérêts au directeur du marché, Adama Signaté.
Enquête