Il est 20h40 quand l’ancien Premier ministre et son successeur se retrouvent. Il leur faudra, au moins, un tour d’horloge pour rallier le stade municipal. Pourtant situé à quelques centaines de mètres. Tout Tamba est noir de monde. Les artères qui mènent à l’antre du foot tambacoundois sont bouchées. On n’en a que pour Amadou Ba. Il est aimé ici. On le supporte, on le dope, et on le porte. L’ambition de la capitale du Sénégal oriental est d’en faire son président. Le 5e de l’histoire du Sénégal. Ce que Sidiki Kaba affirme avec fermeté: «Parce que Macky Sall nous a choisi Amadou Ba, nous en ferons le 5e Président de la République du Sénégal. Amadou Ba sera dans la consolidation des acquis et le changement vers l’émergence ». M. Kaba, de plus en plus en verve, enchaîne: «Il ne nous reste plus qu’à transformer cette mobilisation en une force de frappe imparable, pour que le 24 mars, dès midi, Amadou Ba remporte le scrutin».
«Je m’engage à faire du Senegal un pays émergent dès 2030 »
Pour sa part, le candidat de Bby affirme que Tamba qui symbolise l’Afrique de l’Ouest en miniature, lui fait penser à certains candidats qui évoquent la monnaie sans aucune maîtrise. La désinvolture avec des problématiques, pourtant sérieuses, sont posées par certains, l’amène à se convaincre que c’est «l’ignorance, l’inexpérience et même l’incompétence qui s’expriment. «Il y’en a qui prévoit de délocaliser la capitale. Ces gens constituent un danger pour le pays. Les populations doivent trancher cette question en votant pour l’expérience et la compétence. Au lieu de confier les rênes du pays à des aventuriers », raille l’ancien PM. Dans la même veine, il renseigne que «parler de port sec, sans même savoir que ce projet est déjà bouclé et que son financement est acquis », paraît surréaliste pour quelqu’un qui postule à la magistrature suprême . «Si l’on veut présider aux destinées d’une nation, il faut faire preuve de sérieux et de responsabilité ». Avant de prendre congé de la forte assistance massée dans les travées du municipal de Tamba, Amadou Ba annonce qu’en « juin la production du pétrole et du gaz sera effective. Je m’engage pour une émergence dès 2030. Car, on aura suffisamment de ressources additionnelles pour y arriver ».