Née en 1987, Khadidiatou Aïdara comparaissait, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour tentative d'escroquerie sur les deniers publics, faux et usage de faux, rapporte Rewmi Quotidien.
Après son ajournement à l'examen du Baccalauréat en 2016, la prévenue aurait falsifié son relevé de notes pour conserver son emploi à la Délégation générale au renseignement national (DGRN).
Mais, suite à la découverte de la supercherie, elle a été licenciée, puis traînée en justice. Le représentant de l'Agent judiciaire de l'État a confié que la faussaire présumée avait obtenu une moyenne de 5 à l'examen du Bac 2016.
"Lorsqu’on a saisi l'Office du baccalauréat, il nous a clairement notifié que le relevé de notes ainsi que l’attestation de la prévenue ont été falsifiés. Le relevé de note qu’elle a produit indique Adama Diouf comme président du jury. Ce qui est faux. Sur l’ensemble des matières, elle a obtenu une moyenne inférieure au coefficient", a-t-il révélé.
La comparant, qui a saisi l'Inspection du travail après son licenciement, a contesté les faits avec véhémence.
"J’ai composé en 2016 au Lycée Lamine Guèye. J'ai été déclarée admise d’office. J'étais dans le jury 983 816. J’avais le numéro de table 1946", a défendu Khadidiatou Aïdara.
Le directeur de l'Office du Baccalauréat a soutenu que le relevé de notes qu’a délivré la prévenue, n’est pas authentique.
"L’attestation a été fabriquée de toutes pièces. Le jury 983 dont elle parle a été présidé par l'enseignant Masseck Fall et le jury était à Saldia pas à Lamine Guèye. Pis, M. Adama Diouf, qui figure dans son relevé de notes, ne siégeait pas à Lamine Guèye mais dans un autre Cem", a témoigné M. Socé Ndiaye.
"Le numéro de jury ainsi que le numéro de table sont uniques sur le plan national. Le numéro de table qu'elle a déclaré appartient à un autre candidat qui a composé dans une autre région. Ce candidat a été d’ailleurs ajourné. Dans le jury 900, tous les numéros commencent par 19", fait remarquer le directeur de l'Office du Baccalauréat.
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a requis deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme.
"Même le profane peut relever les erreurs. Le document a été falsifié, puis scanné", a fulminé le maître des poursuites.
Me El Hadji Diouf a estimé que la mise en cause a été victime d'un licenciement abusif.
"On lui a demandé de participer à leur magouille, mais elle a refusé. Elle a été recrutée en 2015 avant même l’obtention du Bac. Lorsqu’elle a saisi le tribunal du travail, le directeur de service a été licencié. Pendant un an, le dossier a été bloqué. Pour échapper au jugement du tribunal du travail, l'Agent judiciaire de l'État, Me Moussa Bocar Thiam, a saisi le tribunal d’une plainte pour faux et usage de faux", a fustigé le conseil qui a plaidé la relaxe de la prévenue.
L'affaire est mise en délibéré au 25 janvier prochain.
Après son ajournement à l'examen du Baccalauréat en 2016, la prévenue aurait falsifié son relevé de notes pour conserver son emploi à la Délégation générale au renseignement national (DGRN).
Mais, suite à la découverte de la supercherie, elle a été licenciée, puis traînée en justice. Le représentant de l'Agent judiciaire de l'État a confié que la faussaire présumée avait obtenu une moyenne de 5 à l'examen du Bac 2016.
"Lorsqu’on a saisi l'Office du baccalauréat, il nous a clairement notifié que le relevé de notes ainsi que l’attestation de la prévenue ont été falsifiés. Le relevé de note qu’elle a produit indique Adama Diouf comme président du jury. Ce qui est faux. Sur l’ensemble des matières, elle a obtenu une moyenne inférieure au coefficient", a-t-il révélé.
La comparant, qui a saisi l'Inspection du travail après son licenciement, a contesté les faits avec véhémence.
"J’ai composé en 2016 au Lycée Lamine Guèye. J'ai été déclarée admise d’office. J'étais dans le jury 983 816. J’avais le numéro de table 1946", a défendu Khadidiatou Aïdara.
Le directeur de l'Office du Baccalauréat a soutenu que le relevé de notes qu’a délivré la prévenue, n’est pas authentique.
"L’attestation a été fabriquée de toutes pièces. Le jury 983 dont elle parle a été présidé par l'enseignant Masseck Fall et le jury était à Saldia pas à Lamine Guèye. Pis, M. Adama Diouf, qui figure dans son relevé de notes, ne siégeait pas à Lamine Guèye mais dans un autre Cem", a témoigné M. Socé Ndiaye.
"Le numéro de jury ainsi que le numéro de table sont uniques sur le plan national. Le numéro de table qu'elle a déclaré appartient à un autre candidat qui a composé dans une autre région. Ce candidat a été d’ailleurs ajourné. Dans le jury 900, tous les numéros commencent par 19", fait remarquer le directeur de l'Office du Baccalauréat.
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a requis deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme.
"Même le profane peut relever les erreurs. Le document a été falsifié, puis scanné", a fulminé le maître des poursuites.
Me El Hadji Diouf a estimé que la mise en cause a été victime d'un licenciement abusif.
"On lui a demandé de participer à leur magouille, mais elle a refusé. Elle a été recrutée en 2015 avant même l’obtention du Bac. Lorsqu’elle a saisi le tribunal du travail, le directeur de service a été licencié. Pendant un an, le dossier a été bloqué. Pour échapper au jugement du tribunal du travail, l'Agent judiciaire de l'État, Me Moussa Bocar Thiam, a saisi le tribunal d’une plainte pour faux et usage de faux", a fustigé le conseil qui a plaidé la relaxe de la prévenue.
L'affaire est mise en délibéré au 25 janvier prochain.