La colonie sénégalaise de Syrte avec son émir Abu Hatem en chaise roulante au milieu
On savait que des Sénégalais ont été enrôlés par l’Etat islamique (Ei). Ils sont en effet des dizaines à s’être engagés aux cotés de cette organisation islamiste qui s’est emparée de Syrte depuis juin 2015. Un rapport de l’Ong Human Right Watch consacré aux exactions de Daesh en Libye et publié mercredi 18 mai le confirme. Interrogés par l’Ong, des habitants qui ont fui la ville ont affirmé que les dirigeants de la branche libyenne de l’Ei sont des étrangers. Ils ont cité des Soudanais, des Saoudiens, des Irakiens et des Syriens mais précisent que les hommes du rang sont des Tunisiens (ils sont les plus nombreux), des Marocains, des Algériens, des Egyptiens, des Tchadiens, des Sénégalais, des Maliens, des Afghans et même des Yéménites.
Ces combattants étrangers sont reconnaissables à leurs vêtements, leurs accents ou leurs noms de guerre. Le gros de la troupe serait entré par la frontière sud. Selon les 45 témoignages d’habitants qui ont fuit et de résidents recueillis par HRW, Syrte vit sous le rythme de la terreur installée par les 2000 combattants de l’Ei qui y vivent depuis près d’un an. Police des mœurs, la hisba veille au respect des règles établies et qui consistent pour les habitants de Syrte à changer radicalement leur vécu quotidien.
A propos du port vestimentaire, les filles doivent se couvrir entièrement le corps dès l’âge de 10 ans. Quant aux hommes, ils doivent toujours relever le bas de leurs pantalons sous peine de se voir infliger une correction sévère. Des coups de fouet sont prévus à cet effet. HRW a recensé 49 mises à mort décidées sur des bases discutables. Des personnes sont ainsi crucifiées, égorgées ou simplement abattues d’une balle pour « blasphème », « sorcellerie » et « espionnage ».
En mars 2015, un imam local a été abattu pour avoir refusé de prêter allégeance à l’Ei. Cet assassinat avait provoqué l’ire des Syrtois qui ont pris les armes pour venger l’imam du Disctrict 3. Mais le soulèvement a été réprimé. C’est probablement au cours de cette bataille qui a duré trois jours que le Sénégalais Zaïd Bâ alias Abu Oussama a été tué.
Ces combattants étrangers sont reconnaissables à leurs vêtements, leurs accents ou leurs noms de guerre. Le gros de la troupe serait entré par la frontière sud. Selon les 45 témoignages d’habitants qui ont fuit et de résidents recueillis par HRW, Syrte vit sous le rythme de la terreur installée par les 2000 combattants de l’Ei qui y vivent depuis près d’un an. Police des mœurs, la hisba veille au respect des règles établies et qui consistent pour les habitants de Syrte à changer radicalement leur vécu quotidien.
A propos du port vestimentaire, les filles doivent se couvrir entièrement le corps dès l’âge de 10 ans. Quant aux hommes, ils doivent toujours relever le bas de leurs pantalons sous peine de se voir infliger une correction sévère. Des coups de fouet sont prévus à cet effet. HRW a recensé 49 mises à mort décidées sur des bases discutables. Des personnes sont ainsi crucifiées, égorgées ou simplement abattues d’une balle pour « blasphème », « sorcellerie » et « espionnage ».
En mars 2015, un imam local a été abattu pour avoir refusé de prêter allégeance à l’Ei. Cet assassinat avait provoqué l’ire des Syrtois qui ont pris les armes pour venger l’imam du Disctrict 3. Mais le soulèvement a été réprimé. C’est probablement au cours de cette bataille qui a duré trois jours que le Sénégalais Zaïd Bâ alias Abu Oussama a été tué.