Des peaux, des crânes d’animaux, des écailles, des coquilles de certains fruits de mer…, des peaux de serpent, de lion, de caïman, d'éléphant, de mouton, de chèvre, de beauf… et des crânes de vautours, lézards et beaucoup d’autres têtes d’animaux que nous n’avons pas pu identifier.
Et comme d’habitude, Actusen.com, très enclin à vouloir fouiller dans les faits sociétaux, a cherché à percer le mystère autour de la vente de ces objets. Mais, cette fois-ci, c’est comme ils se sont passé le mot : c’est l’omerta au sein des vendeurs qui n’ont accepté de piper le plus petit mot au sujet de leur commerce. Et malgré l’insistance de votre serviteur pour leur tirer les vers du nez, rien n’y fait.
Leurs armes pour ne pas causer aux journalistes, c’est de prétexter ne parler ni wolof ni français. Et pourtant, quand le visiteur débarque sur les lieux, c’est eux qui vont à sa rencontre et qui l’interpellent à chaque fois pour lui demander ce qu’il cherche. Mais dès que leur hôte décline son identité et sa profession journalistique, les acteurs de ce commerce se réfugient, immédiatement, derrière la barrière linguistique, pour ne pas répondre à ses questions.
« Je ne parle pas wolof et français non plus ». On a eu droit à ces deux réponses, presque devant chaque commerçant, sauf avec quelques rares personnes qui nous ont directement servi : « Je ne parle pas aux journalistes ! ». Ils sont presque tous Nigériens, Nigerians ou Maliens et disent tous ne comprendre que la langue « haoussa ».
Ce qu’il faut répéter, avant de fermer le cadenas qui permet d’hypnotiser une personne
Ils vendent toutes sortes de fétiches, de gris-gris, de poudres et même des cadenas pour hypnotiser une personne. L’un des marchands qui nous a pris pour des acheteurs nous a confié : « Il suffit juste, après avoir acheté le cadenas, de dire Bismillahi rahmani rahim trois fois, ton nom trois fois et trois fois le nom de celui que tu veux hypnotiser puis Al hamdoulilah deux fois, avant de le fermer et la personne va faire tout ce que tu lui demandes de faire ».
Le temps que nous avons passé là-bas à chercher un interlocuteur parmi les vendeurs nous a permis de constater que leur commerce marche bien. Car on a vu beaucoup de personnes, d’âges différents, venir marchander et acheter soit des poudres soit des gris-gris déjà prêts à l’emploi ou des restes d’animaux que leur a prescrits leur marabout féticheur.
« La sorcellerie existe bel et bien, nous avons nos réalités et il faut le reconnaître. Je viens, ici, à chaque fois que de besoin, pour acheter de quoi protéger les membres de ma famille comme de l’encens contre Satan et les mauvaises personnes », nous dit Samba Diadhiou, la soixantaine. Vêtu d’un pantalon kaki et d’un polo à rayures, il est venu s’approvisionner en poudre protecteur.
Adama Laye et Omar Kâ, photos (actusen.com)
Et comme d’habitude, Actusen.com, très enclin à vouloir fouiller dans les faits sociétaux, a cherché à percer le mystère autour de la vente de ces objets. Mais, cette fois-ci, c’est comme ils se sont passé le mot : c’est l’omerta au sein des vendeurs qui n’ont accepté de piper le plus petit mot au sujet de leur commerce. Et malgré l’insistance de votre serviteur pour leur tirer les vers du nez, rien n’y fait.
Leurs armes pour ne pas causer aux journalistes, c’est de prétexter ne parler ni wolof ni français. Et pourtant, quand le visiteur débarque sur les lieux, c’est eux qui vont à sa rencontre et qui l’interpellent à chaque fois pour lui demander ce qu’il cherche. Mais dès que leur hôte décline son identité et sa profession journalistique, les acteurs de ce commerce se réfugient, immédiatement, derrière la barrière linguistique, pour ne pas répondre à ses questions.
« Je ne parle pas wolof et français non plus ». On a eu droit à ces deux réponses, presque devant chaque commerçant, sauf avec quelques rares personnes qui nous ont directement servi : « Je ne parle pas aux journalistes ! ». Ils sont presque tous Nigériens, Nigerians ou Maliens et disent tous ne comprendre que la langue « haoussa ».
Ce qu’il faut répéter, avant de fermer le cadenas qui permet d’hypnotiser une personne
Ils vendent toutes sortes de fétiches, de gris-gris, de poudres et même des cadenas pour hypnotiser une personne. L’un des marchands qui nous a pris pour des acheteurs nous a confié : « Il suffit juste, après avoir acheté le cadenas, de dire Bismillahi rahmani rahim trois fois, ton nom trois fois et trois fois le nom de celui que tu veux hypnotiser puis Al hamdoulilah deux fois, avant de le fermer et la personne va faire tout ce que tu lui demandes de faire ».
Le temps que nous avons passé là-bas à chercher un interlocuteur parmi les vendeurs nous a permis de constater que leur commerce marche bien. Car on a vu beaucoup de personnes, d’âges différents, venir marchander et acheter soit des poudres soit des gris-gris déjà prêts à l’emploi ou des restes d’animaux que leur a prescrits leur marabout féticheur.
« La sorcellerie existe bel et bien, nous avons nos réalités et il faut le reconnaître. Je viens, ici, à chaque fois que de besoin, pour acheter de quoi protéger les membres de ma famille comme de l’encens contre Satan et les mauvaises personnes », nous dit Samba Diadhiou, la soixantaine. Vêtu d’un pantalon kaki et d’un polo à rayures, il est venu s’approvisionner en poudre protecteur.
Adama Laye et Omar Kâ, photos (actusen.com)