“Je voudrais remercier le Président Joe Biden pour son aimable invitation, ainsi que nos collègues de la République de Corée, du Costa Rica, des Pays-Bas et de la Zambie, co organisateurs de ce 2e Sommet pour la démocratie.
Notre rendez-vous se tient dans un contexte mondial agité, et des lendemains incertains, avec l’invasion de l’Ukraine, qui s’ajoute aux conséquences d’une crise sans précédent, dont les économies les plus faibles peinent à se relever ; sans compter l’impact sévère du réchauffement climatique.
Je n’oublie pas le phénomène des dérives des réseaux sociaux et la diffusion à grand débit des fake news.
Tous ces facteurs contribuent à fragiliser nos pays.
De plus, en Afrique, il nous faut conduire en même temps l’œuvre de développement économique, poursuivre l’effort de construction nationale, et pour nombre de nos pays, faire face au péril terroriste.
J’attire particulièrement l’attention de notre Sommet sur le fait que jamais, dans l’histoire, la réalisation de l’idéal de démocratie sur un continent n’a été confrontée à autant de défis cumulés.
C’est dire qu’au-delà de l’affirmation des valeurs qui nous rassemblent, nous devons faire preuve de plus de solidarité active si nous voulons protéger nos démocraties contre les menaces qui sapent les institutions étatiques, la stabilité politique, l’assise économique et la cohésion sociale.
J’ajoute que pour nous, pays en développement, la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels est aussi importante que la promotion des droits et libertés civils et politiques. L’une et l’autre sont indissociables, parce que sans développement, la démocratie reste vulnérable.
Dans cet esprit, le Sénégal réitère son adhésion au consensus que nous avons su bâtir comme fondement de nos valeurs partagées, notamment :
? l’institutionnalisation de systèmes de justice réactifs, accessibles et crédibles ;
? la consolidation de la coopération internationale en faveur de l’entraide judiciaire et le recouvrement des biens mal acquis ;
? enfin, le renforcement de la collaboration à l’échelle internationale contre le blanchiment d’argent et la corruption.
En définitive, sur ces questions et bien d’autres, il n’y a pas de modèle achevé, mais des pratiques et des expériences à partager dans notre quête d’idéal démocratique. Je vous remercie de votre attention.”