Ce lundi 18 juillet au matin, se tiendra un vote pour ou contre l’un des trois candidats actuels. C’est une petite victoire pour ces trois candidats : le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy, son homologue botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’ex-vice présidente de l’Ouganda Specioza Wandira-Kazibwe. En effet, jusqu’à ce dimanche après-midi, on se demandait si cette élection n’allait pas être purement et simplement supprimée et si on n’allait pas rouvrir les listes sans attendre.
Ceci étant, ce n’est pas parce qu’on vote ce lundi matin que l’un des trois candidats va être élu.
En effet, il faut les deux tiers des voix des quelque 54 délégations présentes à ce sommet. Il y a donc trois options. La première, c’est la victoire de l’un des trois candidats. La deuxième, c’est le blocage parce qu’aucun des trois n’a la majorité requise, la réouverture des listes et donc une seconde élection immédiatement après, dès ce lundi midi ou après-midi. Un scénario qui conviendrait aux Tanzaniens qui soutiennent leur ancien vice-président, Jakaya Kikwete.
Enfin, le troisième scénario serait un blocage pour les mêmes raisons, suivi d’une réouverture des listes, mais pas de vote immédiatement après. Plutôt dans six mois, le temps de se donner le temps de la réflexion et de voir les autres candidats qui peuvent se présenter. Un scénario qui plairait aux nombreux pays d’Afrique de l’Ouest qui soutiennent le Sénégalais Abdoulaye Bathily, le diplomate qui représente les Nations unies en Afrique Centrale.
Le scrutin est donc très ouvert et un vrai suspense va durer au moins jusqu’à ce lundi en fin de matinée à Kigali.