RFI-Incident diplomatique à l'ouverture du 36e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. Une diplomate israélienne a été expulsée de la cérémonie d'ouverture. Israël dénonce un acte « grave ». L'UA répond que la diplomate en question n'était pas invitée.
C'est une expulsion « grave », selon Israël. En réponse, Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA, explique que la diplomate a été « invitée à quitter les lieux » car seul l'ambassadeur d'Israël accrédité auprès de l'organisation, Aleli Admasu, avait reçu une invitation nominative. « Il est regrettable que la personne en question ait abusé de cette faveur », poursuit la porte-parole.
Le ministère israélien des Affaires étrangères affirme pourtant à l'Agence France-Presse que Mme Bar-li avait « une accréditation en bonne et due forme », en qualité d'« observateur », et accuse l'Union africaine d'être « otage d'un petit nombre d'États extrémistes comme l'Algérie et l'Afrique du Sud ».
Derrière cet incident, se pose en filigrane la question du statut d'Israël qui n'est pas réglée. L'an dernier, elle avait provoqué des débats houleux, après que Moussa Faki avait décidé d'accorder le statut d'observateur à ce pays. Une commission avait été mise sur pied, censée se pencher sur cette question sensible. Mais elle ne s'est jamais réunie.
Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, a de son côté dit à l'AFP en marge du sommet d'Addis-Abeba qu'Israël devait « étayer ses accusations ».
Pour Israël, il s'agit d'un incident particulièrement embarrassant, à un moment où le Premier ministre Benyamin Netanyahu a fait du renforcement des relations avec le continent africain l'un des principaux objectifs de la politique étrangère de son pays.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi en plein shabbat, fait assez rare. Il est regrettable de voir que l'UA a été prise en otage par un petit nombre de pays extrémistes comme l'Algérie et l'Afrique du Sud, motivés par la haine et contrôlés par l'Iran, peut-on lire dans le communiqué.
La question du statut d'observateur de la délégation israélienne est à l'origine d'une profonde discorde au sein de l'UA. Lors du sommet de l'année dernière, le débat sur la question avait été suspendu pour éviter un vote estimé problématique.
À plusieurs reprises, l'Autorité palestinienne a exhorté les dirigeants africains à retirer l'accréditation d'Israël auprès de l'organisation continentale en dénonçant son régime qualifié d'« apartheid ». Des efforts se poursuivent néanmoins pour permettre à la délégation israélienne de participer en tant qu'observatrice aux débats.
Source RFI
C'est une expulsion « grave », selon Israël. En réponse, Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA, explique que la diplomate a été « invitée à quitter les lieux » car seul l'ambassadeur d'Israël accrédité auprès de l'organisation, Aleli Admasu, avait reçu une invitation nominative. « Il est regrettable que la personne en question ait abusé de cette faveur », poursuit la porte-parole.
Le ministère israélien des Affaires étrangères affirme pourtant à l'Agence France-Presse que Mme Bar-li avait « une accréditation en bonne et due forme », en qualité d'« observateur », et accuse l'Union africaine d'être « otage d'un petit nombre d'États extrémistes comme l'Algérie et l'Afrique du Sud ».
Derrière cet incident, se pose en filigrane la question du statut d'Israël qui n'est pas réglée. L'an dernier, elle avait provoqué des débats houleux, après que Moussa Faki avait décidé d'accorder le statut d'observateur à ce pays. Une commission avait été mise sur pied, censée se pencher sur cette question sensible. Mais elle ne s'est jamais réunie.
Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, a de son côté dit à l'AFP en marge du sommet d'Addis-Abeba qu'Israël devait « étayer ses accusations ».
Pour Israël, il s'agit d'un incident particulièrement embarrassant, à un moment où le Premier ministre Benyamin Netanyahu a fait du renforcement des relations avec le continent africain l'un des principaux objectifs de la politique étrangère de son pays.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi en plein shabbat, fait assez rare. Il est regrettable de voir que l'UA a été prise en otage par un petit nombre de pays extrémistes comme l'Algérie et l'Afrique du Sud, motivés par la haine et contrôlés par l'Iran, peut-on lire dans le communiqué.
La question du statut d'observateur de la délégation israélienne est à l'origine d'une profonde discorde au sein de l'UA. Lors du sommet de l'année dernière, le débat sur la question avait été suspendu pour éviter un vote estimé problématique.
À plusieurs reprises, l'Autorité palestinienne a exhorté les dirigeants africains à retirer l'accréditation d'Israël auprès de l'organisation continentale en dénonçant son régime qualifié d'« apartheid ». Des efforts se poursuivent néanmoins pour permettre à la délégation israélienne de participer en tant qu'observatrice aux débats.
Source RFI