Les islamistes somaliens Chabab ont revendiqué, mercredi 1er juin, un attentat à la voiture piégée suivie d’une attaque contre l’hôtel Ambassador, dans le centre de la capitale Mogadiscio. Au moins six personnes sont mortes selon la police.
« L’attaque a débuté avec une forte explosion et des combattants sont entrés dans le bâtiment », ont affirmé les Chabab dans un communiqué publié sur Internet. Des témoins affirment que les forces de sécurité sont désormais à l’intérieur de l’hôtel, où des tirs sporadiques sont entendus, selon un journaliste de l’Agence France presse (AFP) sur place. La rue Makkah Almukarramah, lieu de l’attentat, est l’artère principale de la capitale, où résident plusieurs parlementaires.
Ibrahim Sheik Nur, témoin de l’explosion, a expliqué : « J’ai vu plusieurs corps à l’extérieur de l’hôtel, mais nous ne savons pas combien de personnes sont à l’intérieur, ni le nombre de victimes à l’intérieur ». « Les forces de sécurité sont maintenant à l’intérieur et toute la zone a été bouclée [par les forces de sécurité] ». Un autre témoin, Mohamed Elmi, assure avoir vu« sept corps, la plupart carbonisés ». « J’étais à quelques mètres de l’hôtel quand l’explosion a eu lieu, elle était très forte ».
Mogadiscio, cible des Chabab
Les Chabab, affiliés à Al-Qaida, ont juré la perte du gouvernement central deSomalie, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et défendu par l’Amisom, la force de l’Union africaine, forte de 22 000 hommes.
Cette dernière avait chassé les Chabab de Mogadiscio en août 2011. Mais s’ils ont perdu l’essentiel de leurs bastions, les Chabab contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent leurs opérations de guérilla et autres attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
Ces derniers mois, ils ont multiplié des attaques meurtrières contre des restaurants et quelques-uns des hôtels les plus en vue de Mogadiscio. En février 2015, une attaque avait visé le Central Hotel, faisant plus de 20 morts.