« Le Président devait se concerter avec tous les acteurs concernés. Il n’est pas passé par la bonne voie dans la mise en œuvre de sa politique d’éradication de la mendicité. Il adopte sa propre stratégie sans avoir, au préalable, recueilli l’avis et l’orientation des maîtres coraniques et de leurs organisations », analyse-t-il. A l’en croire, cette situation explique pourquoi ceux qui sont chargés de mettre en œuvre cette directive du chef de l’Etat peinent à faire le distinguo entre le talibé affilié à un daara (école coranique) et l’enfant de la rue.
« L’Etat devait d’abord penser à soutenir les daaras dans leurs charges sociales car, dans son entendement, les difficultés rencontrées par les maîtres coraniques sont dues à la démission de certains parents qui n’assistent pas à leurs enfants internés dans les écoles coraniques », déclare le président du collectif des jeunes religieux qui ajoute que « c’est le manque de moyens qui incitent les maîtres à envoyer les talibés dans la rues ». Il prédit donc l’échec du pouvoir. « Le président de la République ne peut pas éradiquer le phénomène de la mendicité sans des préalables », avance Serigne Modou Bousso Dieng.
Le marabout invite le Président Sall à faire marche arrière au risque d’en récolter les conséquences « fâcheuses ». « Nous demandons au chef de l’Etat de reculer et de changer sa façon de faire en privilégiant le dialogue au détriment de la force », lance-t-il. La démarche du pouvoir constitue, à ses yeux, une violation des principes religieux consacrés par la charte fondamentale du pays. Il indique que la Constitution interdit à l’Etat de s’immiscer dans les affaires à connotation religieuse. Sa conviction est que l’« on ne peut pas utiliser la force de l’Etat sur des affaires qui touchent la religion sans avoir le mandat des religieux ».
« L’Etat devait d’abord penser à soutenir les daaras dans leurs charges sociales car, dans son entendement, les difficultés rencontrées par les maîtres coraniques sont dues à la démission de certains parents qui n’assistent pas à leurs enfants internés dans les écoles coraniques », déclare le président du collectif des jeunes religieux qui ajoute que « c’est le manque de moyens qui incitent les maîtres à envoyer les talibés dans la rues ». Il prédit donc l’échec du pouvoir. « Le président de la République ne peut pas éradiquer le phénomène de la mendicité sans des préalables », avance Serigne Modou Bousso Dieng.
Le marabout invite le Président Sall à faire marche arrière au risque d’en récolter les conséquences « fâcheuses ». « Nous demandons au chef de l’Etat de reculer et de changer sa façon de faire en privilégiant le dialogue au détriment de la force », lance-t-il. La démarche du pouvoir constitue, à ses yeux, une violation des principes religieux consacrés par la charte fondamentale du pays. Il indique que la Constitution interdit à l’Etat de s’immiscer dans les affaires à connotation religieuse. Sa conviction est que l’« on ne peut pas utiliser la force de l’Etat sur des affaires qui touchent la religion sans avoir le mandat des religieux ».