Dans son livre Passion de liberté, le professeur Abdoulaye Bathily, parlant du saint homme, écrit à la page 321 :
«Cette vénération qu’il suscitait par son savoir, son humilité, sa bienveillance, son esprit de tolérance, son intelligence des hommes et des choses lui pesait sans doute plus qu’autre chose. Il voulait être aimé et perçu seulement comme un homme. Il ne voulait point du respect qui engendrait la distance et la crainte, et avait sans doute davantage peur de la solitude de l’élu : quand il ouvre les bras, on tombe à ses pieds.»
Serigne Abdoul Aziz Sy, c’était le verbe, la démarche, la posture et l’engagement. En 1988, c’est grâce à lui que le pays n’a pas sombré après la grève des élèves et des étudiants qui a conduit à l’année blanche. Il était très écouté et sa méthode de résolution d’un conflit était toujours accepté par les belligérants.
Homme véridique, très détaché du monde, grand soufi, Dabakh laisse à la postérité l’image d’un homme qui aura beaucoup œuvré pour l’affermissement des relations entre fidèles musulmans mais aussi le bon voisinage avec ses concitoyens des autres religions. Ses discours hantent les esprits et chaque fois que le pays est traversé par des difficultés, ils sont remis au goût du jour.
Travailleur infatigable, il était un grand propriétaire terres. D’ailleurs, les produits des récoltes de ses champs étaient destinés aux populations et à l’alimentation des enfants talibés. Son surnom ‘’Dabakh’’ (il est généreux, en wolof) est dû à sa grande générosité et à son ouverture.
Durant son califat, il fit de nombreux voyages, notamment au Maroc, en Arabie saoudite, aux États-Unis, en France, en Mauritanie, suite aux nombreuses sollicitations qu’il reçut, en rapport avec la haute maîtrise qu’il avait du savoir islamique. Son discours à La Mecque, en 1965, au Congrès islamique où il fut remarqué, non seulement pour sa maîtrise de la langue arabe, mais aussi pour la pertinence et la haute portée de son discours, reste encore vivace dans les esprits.
Au Sénégal, il œuvra beaucoup dans le domaine agricole et reçut, en 1965, une médaille. C’était aussi un grand commerçant. Doué en chant et en poésie, il mena plusieurs fois, avec sa voix caractéristique, les chœurs religieux, lors de la nuit du Mawlid, fête de la naissance de Mohamed.
Ce régulateur social a rarement hésité à interpeller acteurs politiques et sociaux dans les moments de tension. Les Sénégalais se souviennent encore de ce sermon dans lequel il apostrophait la conscience du commanditaire du meurtre du juge Babacar Sèye, assassiné le 15 mai 1993.
Décédé le 14 septembre 1997, «Dabakh Malick» laisse un lourd héritage à son successeur, Serigne Mansour Sy Borom Daara ji.
Bes Bi
«Cette vénération qu’il suscitait par son savoir, son humilité, sa bienveillance, son esprit de tolérance, son intelligence des hommes et des choses lui pesait sans doute plus qu’autre chose. Il voulait être aimé et perçu seulement comme un homme. Il ne voulait point du respect qui engendrait la distance et la crainte, et avait sans doute davantage peur de la solitude de l’élu : quand il ouvre les bras, on tombe à ses pieds.»
Serigne Abdoul Aziz Sy, c’était le verbe, la démarche, la posture et l’engagement. En 1988, c’est grâce à lui que le pays n’a pas sombré après la grève des élèves et des étudiants qui a conduit à l’année blanche. Il était très écouté et sa méthode de résolution d’un conflit était toujours accepté par les belligérants.
Homme véridique, très détaché du monde, grand soufi, Dabakh laisse à la postérité l’image d’un homme qui aura beaucoup œuvré pour l’affermissement des relations entre fidèles musulmans mais aussi le bon voisinage avec ses concitoyens des autres religions. Ses discours hantent les esprits et chaque fois que le pays est traversé par des difficultés, ils sont remis au goût du jour.
Travailleur infatigable, il était un grand propriétaire terres. D’ailleurs, les produits des récoltes de ses champs étaient destinés aux populations et à l’alimentation des enfants talibés. Son surnom ‘’Dabakh’’ (il est généreux, en wolof) est dû à sa grande générosité et à son ouverture.
Durant son califat, il fit de nombreux voyages, notamment au Maroc, en Arabie saoudite, aux États-Unis, en France, en Mauritanie, suite aux nombreuses sollicitations qu’il reçut, en rapport avec la haute maîtrise qu’il avait du savoir islamique. Son discours à La Mecque, en 1965, au Congrès islamique où il fut remarqué, non seulement pour sa maîtrise de la langue arabe, mais aussi pour la pertinence et la haute portée de son discours, reste encore vivace dans les esprits.
Au Sénégal, il œuvra beaucoup dans le domaine agricole et reçut, en 1965, une médaille. C’était aussi un grand commerçant. Doué en chant et en poésie, il mena plusieurs fois, avec sa voix caractéristique, les chœurs religieux, lors de la nuit du Mawlid, fête de la naissance de Mohamed.
Ce régulateur social a rarement hésité à interpeller acteurs politiques et sociaux dans les moments de tension. Les Sénégalais se souviennent encore de ce sermon dans lequel il apostrophait la conscience du commanditaire du meurtre du juge Babacar Sèye, assassiné le 15 mai 1993.
Décédé le 14 septembre 1997, «Dabakh Malick» laisse un lourd héritage à son successeur, Serigne Mansour Sy Borom Daara ji.
Bes Bi