Des manifestations ont éclaté à Dakar le 31 mai après qu’un tribunal a condamné un important dirigeant de l’opposition, Ousmane Sonko, chef du parti politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse », compromettant ainsi ses chances de se présenter à l’élection présidentielle l’année prochaine.
Le 4 juin, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome a déclaré que les violences avaient fait 16 morts et que 500 arrestations avaient eu lieu dans tout le Sénégal. Dans un communiqué publié le 4 juin, le PASTEF a déclaré que des forces de sécurité et des « milices » avaient tué 19 personnes et que les Sénégalais devaient « se défendre par tous les moyens et à riposter ».
« Les récents décès et blessures de manifestants envoient un signe inquiétant pour l’élection présidentielle de 2024 et devraient faire l’objet d’une enquête rigoureuse afin que les responsables de ces actes rendent des comptes », a déclaré Carine Kaneza Nantulya, Directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les autorités devraient mettre fin à la répression contre les manifestants et les critiques, et garantir la liberté de réunion. »
Human Rights Watch a interrogé par téléphone, 19 personnes, dont trois manifestants, trois activistes de la société civile, quatre membres de l’opposition, cinq journalistes et deux avocats. Human Rights Watch a également examiné les informations publiées par des médias nationaux et internationaux, huit photographies et huit vidéos montrant des morts et des blessés, ainsi que des images des manifestations.
Selon des témoins, les manifestants à Dakar ont érigé des barricades, bloqué les routes principales, brûlé des pneus, détruit et pillé des biens publics et privés, et jeté des pierres sur la police, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. « La police a tiré tellement de grenades lacrymogènes que je ne pouvais plus respirer », a déclaré un journaliste qui a couvert les événements dans le quartier des Parcelles à Dakar le 1er juin. « J’ai vu des dizaines de manifestants piller un supermarché. »
Ailleurs dans le pays, notamment à Ziguinchor et Mbour, des affrontements ont également éclaté entre manifestants et forces de sécurité. Le 2 juin, l’armée a été déployée pour renforcer la sécurité à Dakar, mais les affrontements se sont poursuivis le 3 juin.
Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer l’utilisation de balles réelles pendant les manifestations, mais s’est entretenu avec un témoin qui a vu le corps de Khadim Bâ, 21 ans, qui, selon lui, aurait été touché à la poitrine par un homme armé habillé en civil, dans le quartier de Pikine à Dakar, dans l’après-midi du 1er juin. « Nous avons emmené le corps au centre de santé Dominique à Pikine pour une autopsie, parce que nous avons clairement vu une blessure par balle nette à la poitrine », a déclaré ce témoin. « i[Le personnel médical a refusé et nous a dit qu’il fallait d’abord un rapport de police… Nous sommes allés à la police [...] ils ont fait un rapport, donc nous pouvons maintenant faire l’autopsie. ]i» Les médias sénégalais ont également parlé de la mort de Khadim Bâ.
Plusieurs autres témoins ont signalé la présence de « nervis » parmi les forces de sécurité. « Ces nervis roulent dans des voitures sans plaque et agissent en toute impunité, sous la protection des forces de sécurité », a déclaré un journaliste qui a couvert les manifestations. L’opposition a accusé les autorités d’utiliser des civils armés aux côtés des forces de sécurité lors des manifestations. Les médias ont également rapporté des faits similaires lors de précédentes manifestations.
Plusieurs médias internationaux ont également fait état de l’utilisation de balles réelles lors des manifestations à Dakar, entraînant la mort d’un garçon de 15 ans et d’un étudiant de 26 ans.
Selon des avocats et l’opposition, du 30 mai au 2 juin, seulement à Dakar et dans ses environs, les forces de sécurité ont arrêté au moins 250 personnes, dont des femmes et des enfants, pour la plupart des membres et sympathisants du PASTEF, mais aussi des activistes de la société civile et ont passé certaines de ces personnes à tabac. « Je représente 30 personnes parmi celles qui ont été arrêtées dans la région de Dakar », a déclaré un avocat à Human Rights Watch. « J’ai pu les rencontrer et j’ai constaté que certaines d’entre elles avaient des blessures visibles dues aux coups qu’elles avaient reçus de la part de la police. »
Le 1er juin à Richard Toll, dans le nord du Sénégal, les forces de sécurité ont arrêté 40 personnes, dont une femme et au moins 7 enfants âgés de 11 ans, après une manifestation de soutien à Ousmane Sonko, selon leur avocat. Une membre du PASTEF ayant aidé la femme arrêtée et emmenée à l’hôpital, après avoir été sévèrement battue par la police, a déclaré : « i[Les policiers ont arrêté [la victime] et lui ont dit : "Nous vous connaissons, vous êtes une dirigeante du PASTEF" et ils l’ont brutalement passée à tabac.]i »
Un avocat représentant la femme, a déclaré qu’elle souffrait de graves blessures aux mains et aux jambes et que, selon le pronostic des médecins, elle serait rétablie sous 18 jours. Il a également déclaré qu'elle avait été menacée de viol. Human Rights Watch a examiné quatre photographies montrant la victime à l’hôpital et ses blessures. Selon l’avocat, les 40 personnes arrêtées sont toujours détenues au poste de police de Richard Toll, « dans des conditions difficiles, entassées dans une cellule, avec de nombreuses autres personnes ».
Les dernières manifestations se sont déroulées dans un contexte de grandes tensions à travers le pays. Depuis 2021, de violentes manifestations liées au silence du Président Macky Sall sur son intention de briguer ou non un troisième mandat et à l’affaire impliquant Ousmane Sonko, ont éclaté dans tout le pays. L’usage excessif de la force et les arrestations arbitraires par les forces de sécurité lors des manifestations, sont devenues courantes depuis 2021, et la justice n’a pas été rendue pour ces abus. « Il est regrettable et inconcevable que, dans un état de droit, personne n’ait eu à répondre de la mort de dizaines de manifestants depuis 2021 », a déclaré un avocat qui représente plusieurs des personnes arrêtées depuis le 1er juin.
Alioune Tine, un important activiste sénégalais des droits humains et fondateur de l’organisation de recherche AfrikaJom, a déclaré à Human Rights Watch : « Jamais depuis les années 60, il n’y a eu autant de prisonniers politiques au Sénégal. »
Au cours des derniers mois, les autorités ont réprimé des membres de l’opposition, les médias et la dissidence. Les forces de sécurité ont arrêté et détenu arbitrairement, des journalistes et des manifestants et ont interdit des manifestations organisées par l’opposition politique.
Lors des dernières manifestations à Dakar, les forces de sécurité ont intimidé des journalistes et les ont empêchés de couvrir les événements. « Un policier m’a arrêté, j’ai montré ma carte de presse », raconte un journaliste, qui s’est approché du quartier de l’université de Dakar pour rendre compte des affrontements entre les étudiants et la police le 1er juin.
Il m’a répondu : « Je me fiche de la presse » et ne m’a pas laissé passer. Le 29 mai, des gendarmes ont interpellé une équipe de trois journalistes travaillant pour le média en ligne sénégalais Senegal7, « saisi nos téléphones et nos caméras, et nous ont empêché de filmer les manifestants du PASTEF qui s’étaient rassemblés dans le quartier du Sacré-Cœur à Dakar », a déclaré l’un des journalistes.
Le 1er juin, le ministre de l’Intérieur sénégalais a annoncé la mise en place de restrictions sur les réseaux sociaux, afin de mettre fin à la « diffusion de messages haineux et subversifs ». Le 4 juin, le gouvernement a étendu les coupures d’accès à l’Internet mobile. Ces restrictions ont empêché les journalistes, les activistes des droits humains et d’autres personnes de communiquer, d’obtenir des informations ou de rendre compte des événements en cours, a déclaré Human Rights Watch.
Le 2 juin, en réponse aux manifestations, le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc régional, ont condamné la violence et ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue. Le même jour, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a appelé au respect des droits à la liberté d’expression et de réunion.
Le droit international des droits humains et la constitution sénégalaise protègent le droit à la liberté de réunion et d’expression et interdisent l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre.
Les lignes directrices pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois lors des réunions en Afrique, stipulent que les agents des forces de l’ordre ne peuvent recourir à la force qu’en fonction de la gravité de l’infraction et que l’usage intentionnel de la force létale n’est autorisé que lorsqu’il est strictement inévitable pour protéger la vie. Il prévoit également que l’armée ne doit être utilisée pour contrôler les rassemblements « qu’en cas de circonstances exceptionnelles et uniquement, en cas de nécessité absolue ».
La Déclaration de principes de l’Union africaine sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, exige que les restrictions d’Internet soient à la fois nécessaires et proportionnées et stipule que les gouvernements ne doivent pas interférer avec la liberté d’opinion de qui que ce soit.
« Les autorités sénégalaises doivent mettre un terme aux arrestations arbitraires, libérer les personnes détenues à tort, notamment les enfants, et respecter le droit des Sénégalais à manifester et à protester pacifiquement », a déclaré Carine Kaneza Nantulya. « L’Union africaine et la CEDEAO devraient user de leur influence pour pousser les autorités sénégalaises à mettre fin à la répression des manifestations et des critiques. »
S www.hrw.org/fr
Le 4 juin, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome a déclaré que les violences avaient fait 16 morts et que 500 arrestations avaient eu lieu dans tout le Sénégal. Dans un communiqué publié le 4 juin, le PASTEF a déclaré que des forces de sécurité et des « milices » avaient tué 19 personnes et que les Sénégalais devaient « se défendre par tous les moyens et à riposter ».
« Les récents décès et blessures de manifestants envoient un signe inquiétant pour l’élection présidentielle de 2024 et devraient faire l’objet d’une enquête rigoureuse afin que les responsables de ces actes rendent des comptes », a déclaré Carine Kaneza Nantulya, Directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les autorités devraient mettre fin à la répression contre les manifestants et les critiques, et garantir la liberté de réunion. »
Human Rights Watch a interrogé par téléphone, 19 personnes, dont trois manifestants, trois activistes de la société civile, quatre membres de l’opposition, cinq journalistes et deux avocats. Human Rights Watch a également examiné les informations publiées par des médias nationaux et internationaux, huit photographies et huit vidéos montrant des morts et des blessés, ainsi que des images des manifestations.
Selon des témoins, les manifestants à Dakar ont érigé des barricades, bloqué les routes principales, brûlé des pneus, détruit et pillé des biens publics et privés, et jeté des pierres sur la police, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. « La police a tiré tellement de grenades lacrymogènes que je ne pouvais plus respirer », a déclaré un journaliste qui a couvert les événements dans le quartier des Parcelles à Dakar le 1er juin. « J’ai vu des dizaines de manifestants piller un supermarché. »
Ailleurs dans le pays, notamment à Ziguinchor et Mbour, des affrontements ont également éclaté entre manifestants et forces de sécurité. Le 2 juin, l’armée a été déployée pour renforcer la sécurité à Dakar, mais les affrontements se sont poursuivis le 3 juin.
Human Rights Watch n’a pas été en mesure de confirmer l’utilisation de balles réelles pendant les manifestations, mais s’est entretenu avec un témoin qui a vu le corps de Khadim Bâ, 21 ans, qui, selon lui, aurait été touché à la poitrine par un homme armé habillé en civil, dans le quartier de Pikine à Dakar, dans l’après-midi du 1er juin. « Nous avons emmené le corps au centre de santé Dominique à Pikine pour une autopsie, parce que nous avons clairement vu une blessure par balle nette à la poitrine », a déclaré ce témoin. « i[Le personnel médical a refusé et nous a dit qu’il fallait d’abord un rapport de police… Nous sommes allés à la police [...] ils ont fait un rapport, donc nous pouvons maintenant faire l’autopsie. ]i» Les médias sénégalais ont également parlé de la mort de Khadim Bâ.
Plusieurs autres témoins ont signalé la présence de « nervis » parmi les forces de sécurité. « Ces nervis roulent dans des voitures sans plaque et agissent en toute impunité, sous la protection des forces de sécurité », a déclaré un journaliste qui a couvert les manifestations. L’opposition a accusé les autorités d’utiliser des civils armés aux côtés des forces de sécurité lors des manifestations. Les médias ont également rapporté des faits similaires lors de précédentes manifestations.
Plusieurs médias internationaux ont également fait état de l’utilisation de balles réelles lors des manifestations à Dakar, entraînant la mort d’un garçon de 15 ans et d’un étudiant de 26 ans.
Selon des avocats et l’opposition, du 30 mai au 2 juin, seulement à Dakar et dans ses environs, les forces de sécurité ont arrêté au moins 250 personnes, dont des femmes et des enfants, pour la plupart des membres et sympathisants du PASTEF, mais aussi des activistes de la société civile et ont passé certaines de ces personnes à tabac. « Je représente 30 personnes parmi celles qui ont été arrêtées dans la région de Dakar », a déclaré un avocat à Human Rights Watch. « J’ai pu les rencontrer et j’ai constaté que certaines d’entre elles avaient des blessures visibles dues aux coups qu’elles avaient reçus de la part de la police. »
Le 1er juin à Richard Toll, dans le nord du Sénégal, les forces de sécurité ont arrêté 40 personnes, dont une femme et au moins 7 enfants âgés de 11 ans, après une manifestation de soutien à Ousmane Sonko, selon leur avocat. Une membre du PASTEF ayant aidé la femme arrêtée et emmenée à l’hôpital, après avoir été sévèrement battue par la police, a déclaré : « i[Les policiers ont arrêté [la victime] et lui ont dit : "Nous vous connaissons, vous êtes une dirigeante du PASTEF" et ils l’ont brutalement passée à tabac.]i »
Un avocat représentant la femme, a déclaré qu’elle souffrait de graves blessures aux mains et aux jambes et que, selon le pronostic des médecins, elle serait rétablie sous 18 jours. Il a également déclaré qu'elle avait été menacée de viol. Human Rights Watch a examiné quatre photographies montrant la victime à l’hôpital et ses blessures. Selon l’avocat, les 40 personnes arrêtées sont toujours détenues au poste de police de Richard Toll, « dans des conditions difficiles, entassées dans une cellule, avec de nombreuses autres personnes ».
Les dernières manifestations se sont déroulées dans un contexte de grandes tensions à travers le pays. Depuis 2021, de violentes manifestations liées au silence du Président Macky Sall sur son intention de briguer ou non un troisième mandat et à l’affaire impliquant Ousmane Sonko, ont éclaté dans tout le pays. L’usage excessif de la force et les arrestations arbitraires par les forces de sécurité lors des manifestations, sont devenues courantes depuis 2021, et la justice n’a pas été rendue pour ces abus. « Il est regrettable et inconcevable que, dans un état de droit, personne n’ait eu à répondre de la mort de dizaines de manifestants depuis 2021 », a déclaré un avocat qui représente plusieurs des personnes arrêtées depuis le 1er juin.
Alioune Tine, un important activiste sénégalais des droits humains et fondateur de l’organisation de recherche AfrikaJom, a déclaré à Human Rights Watch : « Jamais depuis les années 60, il n’y a eu autant de prisonniers politiques au Sénégal. »
Au cours des derniers mois, les autorités ont réprimé des membres de l’opposition, les médias et la dissidence. Les forces de sécurité ont arrêté et détenu arbitrairement, des journalistes et des manifestants et ont interdit des manifestations organisées par l’opposition politique.
Lors des dernières manifestations à Dakar, les forces de sécurité ont intimidé des journalistes et les ont empêchés de couvrir les événements. « Un policier m’a arrêté, j’ai montré ma carte de presse », raconte un journaliste, qui s’est approché du quartier de l’université de Dakar pour rendre compte des affrontements entre les étudiants et la police le 1er juin.
Il m’a répondu : « Je me fiche de la presse » et ne m’a pas laissé passer. Le 29 mai, des gendarmes ont interpellé une équipe de trois journalistes travaillant pour le média en ligne sénégalais Senegal7, « saisi nos téléphones et nos caméras, et nous ont empêché de filmer les manifestants du PASTEF qui s’étaient rassemblés dans le quartier du Sacré-Cœur à Dakar », a déclaré l’un des journalistes.
Le 1er juin, le ministre de l’Intérieur sénégalais a annoncé la mise en place de restrictions sur les réseaux sociaux, afin de mettre fin à la « diffusion de messages haineux et subversifs ». Le 4 juin, le gouvernement a étendu les coupures d’accès à l’Internet mobile. Ces restrictions ont empêché les journalistes, les activistes des droits humains et d’autres personnes de communiquer, d’obtenir des informations ou de rendre compte des événements en cours, a déclaré Human Rights Watch.
Le 2 juin, en réponse aux manifestations, le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc régional, ont condamné la violence et ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue. Le même jour, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a appelé au respect des droits à la liberté d’expression et de réunion.
Le droit international des droits humains et la constitution sénégalaise protègent le droit à la liberté de réunion et d’expression et interdisent l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre.
Les lignes directrices pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois lors des réunions en Afrique, stipulent que les agents des forces de l’ordre ne peuvent recourir à la force qu’en fonction de la gravité de l’infraction et que l’usage intentionnel de la force létale n’est autorisé que lorsqu’il est strictement inévitable pour protéger la vie. Il prévoit également que l’armée ne doit être utilisée pour contrôler les rassemblements « qu’en cas de circonstances exceptionnelles et uniquement, en cas de nécessité absolue ».
La Déclaration de principes de l’Union africaine sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, exige que les restrictions d’Internet soient à la fois nécessaires et proportionnées et stipule que les gouvernements ne doivent pas interférer avec la liberté d’opinion de qui que ce soit.
« Les autorités sénégalaises doivent mettre un terme aux arrestations arbitraires, libérer les personnes détenues à tort, notamment les enfants, et respecter le droit des Sénégalais à manifester et à protester pacifiquement », a déclaré Carine Kaneza Nantulya. « L’Union africaine et la CEDEAO devraient user de leur influence pour pousser les autorités sénégalaises à mettre fin à la répression des manifestations et des critiques. »
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