- Au regard des régressions de plus en plus notables sur les libertés: de manifester, d'alerter et de dénoncer.
- Au vu des transhumances qui défigurent le verdict du suffrage universel,
- Voyant l'enrichissement( licitement impossible ) de personnes réputées non fortunées avant 2012,
- Face aux tentatives d'intimidation et aux menaces proférées, par des politiciens au pouvoir, à l'endroit de personnalités politiques et/ou administratives de premier plan,
- Au vu d'une arrogance verbale injustifiable venant d'élus dont le mandat, délégation du Peuple, est à durée précaire et révocable !
- Constatant, en outre, l'accaparement des marchés publics par des entreprises étrangères qui, en plus, construisent des immeubles (!) et non des usines,
- avec pour conséquence la faillite de nombreuses entreprises Senegalaises,
- au vu de la promesse, non tenue, de création de centaines de milliers d'emploi,
- regardant, impuissants, notre jeunesse se noyer dans un culte sans fin de la danse sous les décibels ministériels du (Maitre) chanteur You pour les intimes,
- et, comme à la dérive, une population s'accrochant aux jeux de hasard comme à la dernière bouée de sauvetage contre une misère endémique,
- sous la tyrannie des "buzz" de soit-disant "people" tropicaux s'abandonnant à la luxure, avec son corolaire le développement de l'usage de la drogue, de la prostitution et de la perversité, bien souvent avec des "biens mal acquis" dignes d'un meilleur usage,
- au regard de l'exploitation éhontée, par d'étranges gourous ( mares à boue!), de la naïveté d'aspirants égarés en quête de Foi,
- la persistance des enfants déguenillés dans la rue malgré l'ire présidentielle et ses instructions fermes mais non suivies d'effet,
- le silence coupable, sinon complice, des grandes familles religieuses contrairement à l'héritage spirituel de leurs pieux fondateurs,
- la prolifération des devins et diseuses de bonne aventure qui hantent les combats de lutte et les perdent si souvent que l'on se dit que la honte devrait être mortelle pour nous débarrasser de cette racaille,
Et plus généralement :
- constatant la perte de leadership de notre pays qui est largement, au plan économique, derrière un pays sortant de dix ans de guerre comme la Côte d'Ivoire, en termes d'investissements et de dynamisme,
- n'ayant ouïe, jusqu'ici, d'une Vision innovante exprimée sur les grands défis du Continent, ni même dans le sens d'une promotion du NEPAD...
- sous la chape de plomb d'un silence coupable sur les enjeux géopolitiques mondiaux,
- nous observons une invisibilité totale du Senegal même, et jusque sur les questions sous-régionales... Jusqu'à nos tensions avec la Gambie si durablement irrésolues...
Bref:
Le 25 mars 2012 était ce une
révolution ou une contre-évolution ?
Aux acteurs de cette séquence de nous répondre !
Pour ce qui nous concerne, on peut se demander ce que sont devenues les promesses, vertueuses et sobres, du 25 Mars? Quelles sont les retombées des sacrifices consentis, avant et pendant le 23 juin 2011, mais aussi et surtout depuis? Quelle est la valeur ajoutée de la seconde alternance, depuis quatre ans, mis à part une complaisance médiatique de plus en plus insupportable ? Il est vrai que presque tous les patrons de presse sont au pouvoir...
Je crois pour, ma part, qu'il y'a eu tromperie sur la marchandise... Ce qui nous a été présenté comme un moment de rupture est, dans les faits, une sévère reprise en mains des leviers essentiels de notre pays par des intérêts économiques et politiques étrangers qui avancent désormais sans masques. Leurs valets locaux n'étant pas, décidément, à la hauteur, les comptoirs coloniaux et leurs capitaux, en plus d'aventuriers sans scrupules du monde des finances, ont repris du service en direct. Sans Foi. Ni loi. Nos ressources les plus stratégiques sont arrachées, une par une, à notre souveraineté et confiées aux boursicoteurs et autres oiseaux de mauvais augure de la finance internationale. Leurs relais locaux, peu inspirés, s'égarent dans la subtilité des montages financiers et en révèlent maladroitement les secrets à chaque prise de parole...
Au vu de tout cela, les mots ne suffiront plus. Les discours les plus savants, les réthorique les plus mielleuses ne parviendront plus à nous faire oublier l'essentiel...
Car il est vraiment temps, pour les générations post-indépendance, de relever la tête, de se remobiliser pour démanteler l'ordre post colonial dont le régime actuel semble le stade putréfié... On n'en peut vraiment plus de se boucher les narines!
Si tout ce qui précède est inexact, j'aimerai que l'on me démontre le contraire! Sans énervement ni passion. Sans fausse colère ni vaines bravades. Juste avec des arguments précis et intelligibles.
Nous le devons:
- aux millions de sénégalais des campagnes et des villes qui vivent en deçà du seuil de pauvreté.
- Aux millions de "goorgorlus" qui assistent, impuissants, aux querelles verbales des élites politiques à coups de milliards volés ou envolés,
- au fonctionnaires sous la menace d'une radiation à la moindre opinion dissonante exprimée,
- aux milliers de recalés du Baccalauréat sans avenir à portée de main,
- Aux étudiants qui étouffent dans des campus et des amphis surpeuplés.
- Aux élèves de l'école public sénégalaise qui s'entassent a 140 élèves dans une classe de CI...
- Aux rares, parmi ceux-là qui parviendront, après un parcours du combattant jonché de...cadavres(!) à la Hiérarchie A de la fonction publique et qui se feront ...radier sans autre forme de procès...suivant l'humeur du Prince.
- A ceux qui, parmi ces rescapés devenus médecins,exerceront dans des conditions surréalistes dans des hôpitaux-mouroirs pendant que la République paye grassement un personnel politique inutile et pléthorique...
- Aux sénégalais des campagnes qui vont encore aux champs avec une houe et une Daba en plein 21eme siècle... Pendant que les élites s'égarent en délires d'autosatisfaction sur des...Plans ...immobiliers émergents.
- A tous ceux qui ont de l'ambition pour notre Peuple et qui ont confiance en sa capacité d'inventer un modèle de bien-être différent de celui, illusoire, que nous assignent les objectifs de croissance pour le millénaire et autres plans qui dessinent le bonheur aux couleurs de l'étranger...
À tous ceux qui sont tombés au champ de l'honneur de notre pays: tous nos Résistants oubliés alors que des rues de notre capitale portent encore les noms de Jules Ferry...Victor Hugo... Aux Soldats au de nos Armées victimes injustes de choix stratégiques hasardeux au Sud, là où cela fait vraiment mal depuis si longtemps....
Au fait, je reviens de l'intérieur : Dakar-Saint-Louis, Podor-Ourossogui, Matam-Ogo- Sinthiou Bamambe- Linguere Dahra-Louga- Tivaouane-Thiaroye- Dakar... avec plusieurs escales dans des coins qui ne verront jamais passer l'autoroute et encore moins de... l'émergence! Les traces du PSE? Aucune signalétique ne les indique... Si oui détrompez-moi! Par contre, j'ai vu Diamniadio et ses immeubles avec vue sur l'autoroute...de l'émergence! Moins bien que la Sicap et la SN HLM de la grande époque!
- J'ai subi, sur la route rénovée menant vers Podor, les pancartes nous rappelant sans pitié que " cette route est financée par le Peuple Américain" le MCA à ce prix... Trop cher payé en amour propre! La main qui donne peut se payer le luxe de gifler celle qui reçoit...
On n'en peut plus de se boucher les narines, soyons plus EXIGEANTS!
Amadou Tidiane WONE
woneamadoutidiane@gmail.com
- Au vu des transhumances qui défigurent le verdict du suffrage universel,
- Voyant l'enrichissement( licitement impossible ) de personnes réputées non fortunées avant 2012,
- Face aux tentatives d'intimidation et aux menaces proférées, par des politiciens au pouvoir, à l'endroit de personnalités politiques et/ou administratives de premier plan,
- Au vu d'une arrogance verbale injustifiable venant d'élus dont le mandat, délégation du Peuple, est à durée précaire et révocable !
- Constatant, en outre, l'accaparement des marchés publics par des entreprises étrangères qui, en plus, construisent des immeubles (!) et non des usines,
- avec pour conséquence la faillite de nombreuses entreprises Senegalaises,
- au vu de la promesse, non tenue, de création de centaines de milliers d'emploi,
- regardant, impuissants, notre jeunesse se noyer dans un culte sans fin de la danse sous les décibels ministériels du (Maitre) chanteur You pour les intimes,
- et, comme à la dérive, une population s'accrochant aux jeux de hasard comme à la dernière bouée de sauvetage contre une misère endémique,
- sous la tyrannie des "buzz" de soit-disant "people" tropicaux s'abandonnant à la luxure, avec son corolaire le développement de l'usage de la drogue, de la prostitution et de la perversité, bien souvent avec des "biens mal acquis" dignes d'un meilleur usage,
- au regard de l'exploitation éhontée, par d'étranges gourous ( mares à boue!), de la naïveté d'aspirants égarés en quête de Foi,
- la persistance des enfants déguenillés dans la rue malgré l'ire présidentielle et ses instructions fermes mais non suivies d'effet,
- le silence coupable, sinon complice, des grandes familles religieuses contrairement à l'héritage spirituel de leurs pieux fondateurs,
- la prolifération des devins et diseuses de bonne aventure qui hantent les combats de lutte et les perdent si souvent que l'on se dit que la honte devrait être mortelle pour nous débarrasser de cette racaille,
Et plus généralement :
- constatant la perte de leadership de notre pays qui est largement, au plan économique, derrière un pays sortant de dix ans de guerre comme la Côte d'Ivoire, en termes d'investissements et de dynamisme,
- n'ayant ouïe, jusqu'ici, d'une Vision innovante exprimée sur les grands défis du Continent, ni même dans le sens d'une promotion du NEPAD...
- sous la chape de plomb d'un silence coupable sur les enjeux géopolitiques mondiaux,
- nous observons une invisibilité totale du Senegal même, et jusque sur les questions sous-régionales... Jusqu'à nos tensions avec la Gambie si durablement irrésolues...
Bref:
Le 25 mars 2012 était ce une
révolution ou une contre-évolution ?
Aux acteurs de cette séquence de nous répondre !
Pour ce qui nous concerne, on peut se demander ce que sont devenues les promesses, vertueuses et sobres, du 25 Mars? Quelles sont les retombées des sacrifices consentis, avant et pendant le 23 juin 2011, mais aussi et surtout depuis? Quelle est la valeur ajoutée de la seconde alternance, depuis quatre ans, mis à part une complaisance médiatique de plus en plus insupportable ? Il est vrai que presque tous les patrons de presse sont au pouvoir...
Je crois pour, ma part, qu'il y'a eu tromperie sur la marchandise... Ce qui nous a été présenté comme un moment de rupture est, dans les faits, une sévère reprise en mains des leviers essentiels de notre pays par des intérêts économiques et politiques étrangers qui avancent désormais sans masques. Leurs valets locaux n'étant pas, décidément, à la hauteur, les comptoirs coloniaux et leurs capitaux, en plus d'aventuriers sans scrupules du monde des finances, ont repris du service en direct. Sans Foi. Ni loi. Nos ressources les plus stratégiques sont arrachées, une par une, à notre souveraineté et confiées aux boursicoteurs et autres oiseaux de mauvais augure de la finance internationale. Leurs relais locaux, peu inspirés, s'égarent dans la subtilité des montages financiers et en révèlent maladroitement les secrets à chaque prise de parole...
Au vu de tout cela, les mots ne suffiront plus. Les discours les plus savants, les réthorique les plus mielleuses ne parviendront plus à nous faire oublier l'essentiel...
Car il est vraiment temps, pour les générations post-indépendance, de relever la tête, de se remobiliser pour démanteler l'ordre post colonial dont le régime actuel semble le stade putréfié... On n'en peut vraiment plus de se boucher les narines!
Si tout ce qui précède est inexact, j'aimerai que l'on me démontre le contraire! Sans énervement ni passion. Sans fausse colère ni vaines bravades. Juste avec des arguments précis et intelligibles.
Nous le devons:
- aux millions de sénégalais des campagnes et des villes qui vivent en deçà du seuil de pauvreté.
- Aux millions de "goorgorlus" qui assistent, impuissants, aux querelles verbales des élites politiques à coups de milliards volés ou envolés,
- au fonctionnaires sous la menace d'une radiation à la moindre opinion dissonante exprimée,
- aux milliers de recalés du Baccalauréat sans avenir à portée de main,
- Aux étudiants qui étouffent dans des campus et des amphis surpeuplés.
- Aux élèves de l'école public sénégalaise qui s'entassent a 140 élèves dans une classe de CI...
- Aux rares, parmi ceux-là qui parviendront, après un parcours du combattant jonché de...cadavres(!) à la Hiérarchie A de la fonction publique et qui se feront ...radier sans autre forme de procès...suivant l'humeur du Prince.
- A ceux qui, parmi ces rescapés devenus médecins,exerceront dans des conditions surréalistes dans des hôpitaux-mouroirs pendant que la République paye grassement un personnel politique inutile et pléthorique...
- Aux sénégalais des campagnes qui vont encore aux champs avec une houe et une Daba en plein 21eme siècle... Pendant que les élites s'égarent en délires d'autosatisfaction sur des...Plans ...immobiliers émergents.
- A tous ceux qui ont de l'ambition pour notre Peuple et qui ont confiance en sa capacité d'inventer un modèle de bien-être différent de celui, illusoire, que nous assignent les objectifs de croissance pour le millénaire et autres plans qui dessinent le bonheur aux couleurs de l'étranger...
À tous ceux qui sont tombés au champ de l'honneur de notre pays: tous nos Résistants oubliés alors que des rues de notre capitale portent encore les noms de Jules Ferry...Victor Hugo... Aux Soldats au de nos Armées victimes injustes de choix stratégiques hasardeux au Sud, là où cela fait vraiment mal depuis si longtemps....
Au fait, je reviens de l'intérieur : Dakar-Saint-Louis, Podor-Ourossogui, Matam-Ogo- Sinthiou Bamambe- Linguere Dahra-Louga- Tivaouane-Thiaroye- Dakar... avec plusieurs escales dans des coins qui ne verront jamais passer l'autoroute et encore moins de... l'émergence! Les traces du PSE? Aucune signalétique ne les indique... Si oui détrompez-moi! Par contre, j'ai vu Diamniadio et ses immeubles avec vue sur l'autoroute...de l'émergence! Moins bien que la Sicap et la SN HLM de la grande époque!
- J'ai subi, sur la route rénovée menant vers Podor, les pancartes nous rappelant sans pitié que " cette route est financée par le Peuple Américain" le MCA à ce prix... Trop cher payé en amour propre! La main qui donne peut se payer le luxe de gifler celle qui reçoit...
On n'en peut plus de se boucher les narines, soyons plus EXIGEANTS!
Amadou Tidiane WONE
woneamadoutidiane@gmail.com