Le souci de tout fidèle musulman lors de cet évènement, est certainement de pouvoir sacrifier un mouton répondant aux prescriptions islamiques. Ainsi, à l’approche de cet évènement, les ménages sont, en général, confrontés à deux préoccupations : disposer d’un mouton de qualité sur le marché mais aussi à un prix acceptable.
Généralement, les prix des moutons varient selon la race et l’origine et peuvent, selon la conjoncture, être élevés. Dans ce contexte, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, certains ménages préfèrent élever leurs propres moutons pour parer aux fluctuations des prix alors que d’autres sont obligés de se ravitailler sur les marché de bétail ou auprès des vendeurs ambulants.
Un choix qui, d’après le rapport de l’Ansd, « n’est pas du tout aisé, certains ménages peuvent éprouver des difficultés pour se procurer un mouton car la capacité financière peut faire défaut.
Et dans certains cas, des alternatives sont trouvées en se contentant par exemple, d’autres espèces animalières telles que la chèvre pour s’acquitter de leur devoir de musulmans.
Compte tenu des difficultés relevées lors de la dernière Tabaski, le sujet a été soumis aux ménages pour avoir leur impression sur les stratégies qu’ils comptent éventuellement adopter, afin de mieux préparer la prochaine Tabaski ».
Au vu des résultats au niveau national, l’enquête a été faite dans 1327 ménages sur 1500 prévus, plus de quatre ménages sur cinq (83,6%) ont accompli ce rituel lors de la Tabaski.
Ce qui signifie malheureusement qu’un peu plus de 16,0% des musulmans au Sénégal n’ont pas pu le faire, notamment en milieu rural (18,7%) et dans la zone urbaine de Dakar (16,0 %), dans une moindre mesure.
Sans argent, pas de Tabaski
Selon ce rapport, les ménages (16,4%) qui n’ont pas pu accomplir de sacrifice, ont évoqué plusieurs raisons. « La principale raison qui explique l’absence de sacrifice est le manque d’argent : neuf ménages sur dix (90,3%) n’ont pas sacrifié un animal parce qu’ils n’ont pas eu d’argent. Le manque d’argent reste également la principale raison qui a poussé les ménages à ne pas effectuer de sacrifice en milieu rural (94,4%), à Dakar-urbain (83,8%) et dans les autres zones urbaines (88,0%) ».
Poursuivant, le rapport informe que « la majorité des ménages ayant sacrifié un animal lors de la Tabaski, l’ont acheté. En effet, 72,4% des ménages ont acheté l’animal sacrifié tandis que 23,0% l’ont élevé. C’est dans le milieu rural qu’on retrouve le plus souvent les ménages qui ont élevé eux-mêmes la bête sacrifiée : 26,5% contre 21,6% à Dakar-urbain et 17,3% dans les autres zones urbaines ».
« Quant aux ménages dont le sacrifice provient d’un don des autorités locales, amis, parents ou connaissances, ils ne représentent que 4,6% des ménages». En zone urbaine de Dakar, souligne-t-il, « c’est plus le manque d’espace (50,8%) qui pousse les ménages à choisir d’acheter les animaux à sacrifier au lieu de les élever alors que dans les autres zones urbaines, c’est plutôt les problèmes d’insécurité (les vols) qui favorisent ce choix (36,1%) ».
65,2% des ménages ont acheté leur mouton à un prix entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA alors qu’ils ne sont que 23,7 % à acheter un mouton à un prix inférieur à 50 000 FCFA. Selon toujours l’Ansd, les ménages qui ont acheté à des prix relativement élevés (100 000 FCFA et plus), sont moins nombreux.
En effet, ceux qui ont payé leur mouton à un prix compris entre 100 000 FCFA et 150 000 FCFA ne représentent que 8,4% et ceux qui ont acheté entre 150 000 FCFA et 200 000 FCFA sont évalués à seulement 1,4%.
Quant aux ménages qui ont sacrifié un mouton de moins de 50 000 ou entre 200 000 et 250 000 FCFA, ils sont surtout surreprésentés en zone rurale alors que ceux qui ont sacrifié des moutons dont le prix est compris entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA, sont concentrés en zone urbaine (Dakar et autres urbains).
Selon toujours le rapport, « la plupart des ménages (85,5%) attendent la dernière semaine avant la Tabaski pour se procurer un animal pour le sacrifice. Seuls 10,7% des ménages ont effectué leur achat entre une semaine et un mois avant la Tabaski ».
Enfin, « la majorté des ménages (73,1%) achètent leur animal de sacrifice dans leur localité de résidence même. Par contre, 16,6%. Les achats d’animaux en dehors du Sénégal sont faibles aussi bien au niveau national que lorsqu’on considère les milieux de résidence », concluent les enquêteurs de l’Ansd.
Avec la conjoncture sociale actuelle, la situation pourrait certainement être pire en 2017 que la situation ainsi décrite pour la Tabaski 2016. Toutefois, prions pour que plus de familles puissent sacrifier un mouton le week-end prochain…
Le Témoin
Généralement, les prix des moutons varient selon la race et l’origine et peuvent, selon la conjoncture, être élevés. Dans ce contexte, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, certains ménages préfèrent élever leurs propres moutons pour parer aux fluctuations des prix alors que d’autres sont obligés de se ravitailler sur les marché de bétail ou auprès des vendeurs ambulants.
Un choix qui, d’après le rapport de l’Ansd, « n’est pas du tout aisé, certains ménages peuvent éprouver des difficultés pour se procurer un mouton car la capacité financière peut faire défaut.
Et dans certains cas, des alternatives sont trouvées en se contentant par exemple, d’autres espèces animalières telles que la chèvre pour s’acquitter de leur devoir de musulmans.
Compte tenu des difficultés relevées lors de la dernière Tabaski, le sujet a été soumis aux ménages pour avoir leur impression sur les stratégies qu’ils comptent éventuellement adopter, afin de mieux préparer la prochaine Tabaski ».
Au vu des résultats au niveau national, l’enquête a été faite dans 1327 ménages sur 1500 prévus, plus de quatre ménages sur cinq (83,6%) ont accompli ce rituel lors de la Tabaski.
Ce qui signifie malheureusement qu’un peu plus de 16,0% des musulmans au Sénégal n’ont pas pu le faire, notamment en milieu rural (18,7%) et dans la zone urbaine de Dakar (16,0 %), dans une moindre mesure.
Sans argent, pas de Tabaski
Selon ce rapport, les ménages (16,4%) qui n’ont pas pu accomplir de sacrifice, ont évoqué plusieurs raisons. « La principale raison qui explique l’absence de sacrifice est le manque d’argent : neuf ménages sur dix (90,3%) n’ont pas sacrifié un animal parce qu’ils n’ont pas eu d’argent. Le manque d’argent reste également la principale raison qui a poussé les ménages à ne pas effectuer de sacrifice en milieu rural (94,4%), à Dakar-urbain (83,8%) et dans les autres zones urbaines (88,0%) ».
Poursuivant, le rapport informe que « la majorité des ménages ayant sacrifié un animal lors de la Tabaski, l’ont acheté. En effet, 72,4% des ménages ont acheté l’animal sacrifié tandis que 23,0% l’ont élevé. C’est dans le milieu rural qu’on retrouve le plus souvent les ménages qui ont élevé eux-mêmes la bête sacrifiée : 26,5% contre 21,6% à Dakar-urbain et 17,3% dans les autres zones urbaines ».
« Quant aux ménages dont le sacrifice provient d’un don des autorités locales, amis, parents ou connaissances, ils ne représentent que 4,6% des ménages». En zone urbaine de Dakar, souligne-t-il, « c’est plus le manque d’espace (50,8%) qui pousse les ménages à choisir d’acheter les animaux à sacrifier au lieu de les élever alors que dans les autres zones urbaines, c’est plutôt les problèmes d’insécurité (les vols) qui favorisent ce choix (36,1%) ».
65,2% des ménages ont acheté leur mouton à un prix entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA alors qu’ils ne sont que 23,7 % à acheter un mouton à un prix inférieur à 50 000 FCFA. Selon toujours l’Ansd, les ménages qui ont acheté à des prix relativement élevés (100 000 FCFA et plus), sont moins nombreux.
En effet, ceux qui ont payé leur mouton à un prix compris entre 100 000 FCFA et 150 000 FCFA ne représentent que 8,4% et ceux qui ont acheté entre 150 000 FCFA et 200 000 FCFA sont évalués à seulement 1,4%.
Quant aux ménages qui ont sacrifié un mouton de moins de 50 000 ou entre 200 000 et 250 000 FCFA, ils sont surtout surreprésentés en zone rurale alors que ceux qui ont sacrifié des moutons dont le prix est compris entre 50 000 FCFA et 100 000 FCFA, sont concentrés en zone urbaine (Dakar et autres urbains).
Selon toujours le rapport, « la plupart des ménages (85,5%) attendent la dernière semaine avant la Tabaski pour se procurer un animal pour le sacrifice. Seuls 10,7% des ménages ont effectué leur achat entre une semaine et un mois avant la Tabaski ».
Enfin, « la majorté des ménages (73,1%) achètent leur animal de sacrifice dans leur localité de résidence même. Par contre, 16,6%. Les achats d’animaux en dehors du Sénégal sont faibles aussi bien au niveau national que lorsqu’on considère les milieux de résidence », concluent les enquêteurs de l’Ansd.
Avec la conjoncture sociale actuelle, la situation pourrait certainement être pire en 2017 que la situation ainsi décrite pour la Tabaski 2016. Toutefois, prions pour que plus de familles puissent sacrifier un mouton le week-end prochain…
Le Témoin