A l’occasion d’une assemblée générale-forum tenue le weekend dernier à Mbour, ces artisans ont exprimé aux pouvoirs publics les préoccupations d’une profession confrontée à plusieurs défis et qui, s’y l’on n’y prend garde, risquent de sonner sa disparition d’ici quelques années.
C’est une première dans les annales de la profession de menuiserie -ébénisterie dans le département de Mbour. Ses acteurs se sont réunis pour la première fois en grand nombre pour échanger sur les défis du moment et les perspectives de cette profession en proie à des difficultés de divers ordres. Sous l’égide de l’Association des Menuisiers de la Petite Côte (Ampc), la structure qui fédère les artisans de ce corps de métier à l’échelle départementale, s’est tenue une assemblée générale genre forum, à Mbour.
Cette rencontre, qui s’est voulue un moment d’échanges et de capitalisation, a été organisée avec la collaboration de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (Anpej), en tant que structure d’accompagnement de la politique socioprofessionnelle de l’Etat.
Expliquant l’importance de cette initiative, le secrétaire général de l’association, Cheikhou Guèye, a souligné l’urgence pour ses collègues de saisir l’opportunité offerte par la création pour la première fois dans le Gouvernement d’un ministère exclusivement dédié aux artisans.
«La menuiserie est incontournable dans notre société, elle intervient dans la vie de tous les jours, de tous nos concitoyens. Seulement, il faut reconnaître que la profession a perdu de son lustre d’antan, car sa pratique ne nourrit plus son homme. C’est pourquoi, nous devons nous atteler dorénavant à identifier toutes les voies susceptibles de relancer notre métier car les défis sont énormes» a-t-il indiqué.
Le bois, ce matériau qui ternit l’œuvre ... Ces défis, selon M. Cheikhou Guèye ont trait à l’approvisionnement en matière première, le bois notamment. Il a, à ce sujet, décrié ce qu’il considère comme une anarchie totale dans la distribution de ce matériau, le plus indispensable dans l’exercice de leur métier. Une manière pour lui de pointer du doigt les tarifs jugés «usuraires» pratiqués par les professionnels de la distribution du bois qui, selon lui, sont en train de tuer bon nombre d’entreprises de menuiserie du fait des prix qu’ils pratiquent.
Des prix hors de portée des bourses des menuisiers. Et pour remédier à cette situation qui fait des menuisiers des «otages» de ces distributeurs du bois, le secrétaire général Cheikh Guèye invite l’Etat à revoir sa copie en matière de politique d’importation de certains produits essentiels, soit en prenant l’initiative dans le cas d’espèce d’appliquer un système de subventions, soit en aidant les menuisiers à s’organiser via des mutuelles d’achat.
L’autre défi majeur pour Cheikhou Guèye est la formation, pour ne pas dire la mise à niveau, des artisans dans ce corps de métier. C’est pourquoi, en tant que chef des travaux au Centre de formation professionnelle (CFP) de Joal-Fadiouth, il a salué les séries de formations initiées par le ministère de la Formation professionnelle à l’endroit de ses collègues pour leur permettre d’être au diapason de toutes les évolutions liées à la pratique de leur métier.
Cependant, il y a un préalable que les artisans du bois doivent s’approprier, c’est la formalisation. Saluant les efforts déployés à cet effet par la chambre des métiers de Thiès, il a invité ses collègues menuisiers à l’acquisition de la carte professionnelle au niveau des chambres consulaires. Les frais d’établissement, qui s’élèvent à 5000 frs seulement, ne devraient guère constituer un facteur de blocage pour la recherche de ce sésame, a-t-il martelé à ses collègues.
Commande publique de l’Etat, soutien aux impactés du Covid etc... les mauvais angles
Résumant la situation socio-économique des menuisiers à l’heure actuelle, Cheikhou Guèye a soutenu que que bon nombre de ses collègues, à un moment donné de leur activité, ont eu maille à partir avec la Justice de notre pays pour des raisons familiales. «Beaucoup d’entre nous, pour des considérations familiales, se sont engagés à rendre service aux leurs dans l’exercice de leur métier quitte à se retrouver derrière les barreaux parce qu’ayant été contraints par d’autres facteurs comme les factures des distributeurs de bois qu’ils n’ont pas pu honorer correctement parce que sous payés pour le travail qu’ils s’étaient engagés à effectuer au profit de leurs parents ou connaissances.
Cela est déplorable, et c’est le lot malheureusement de bon nombre d’entre nous» s’est-il indigné.
A sa suite, Birane Guèye et Ibrahima Faye, respectivement trésorier général et viceprésident de l’association départementale, ont peint un tableau assez sombre de leur métier. Dans leurs interventions respectives, ils ont déploré d’autres problèmes allant de la non accessibilité de la commande publique de l’Etat au manque de soutien lors de la période de la Covid-19 marquée par des restrictions de plusieurs ordres ayant impacté négativement leur activité.
Face à tous ces défis, les menuisiers du département de Mbour, réunis au sein d’une association dénommée AMPC (Association des Menuisiers de la Petite Côte), entendent ratisser le plus large possible en termes d’adhérents pour mieux affronter ensemble les problèmes de leur secteur qui, à leurs yeux, connait depuis un certain une évolution en dents de scie, même si la scie ne s’est pas cassée.
L’Etat, qui était représenté à ce conclave départemental par l’Anpej, et la municipalité de Mbour via Mandiaye Fall, le directeur de cabinet du maire Cheikh Issa Sall, ont certainement bien pris note de cette nouvelle résolution de l’AMPC déclinée aussi devant le président de la chambre des métiers de Thiès, Matar Séye. Rapporte Vipeoples .
C’est une première dans les annales de la profession de menuiserie -ébénisterie dans le département de Mbour. Ses acteurs se sont réunis pour la première fois en grand nombre pour échanger sur les défis du moment et les perspectives de cette profession en proie à des difficultés de divers ordres. Sous l’égide de l’Association des Menuisiers de la Petite Côte (Ampc), la structure qui fédère les artisans de ce corps de métier à l’échelle départementale, s’est tenue une assemblée générale genre forum, à Mbour.
Cette rencontre, qui s’est voulue un moment d’échanges et de capitalisation, a été organisée avec la collaboration de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (Anpej), en tant que structure d’accompagnement de la politique socioprofessionnelle de l’Etat.
Expliquant l’importance de cette initiative, le secrétaire général de l’association, Cheikhou Guèye, a souligné l’urgence pour ses collègues de saisir l’opportunité offerte par la création pour la première fois dans le Gouvernement d’un ministère exclusivement dédié aux artisans.
«La menuiserie est incontournable dans notre société, elle intervient dans la vie de tous les jours, de tous nos concitoyens. Seulement, il faut reconnaître que la profession a perdu de son lustre d’antan, car sa pratique ne nourrit plus son homme. C’est pourquoi, nous devons nous atteler dorénavant à identifier toutes les voies susceptibles de relancer notre métier car les défis sont énormes» a-t-il indiqué.
Le bois, ce matériau qui ternit l’œuvre ... Ces défis, selon M. Cheikhou Guèye ont trait à l’approvisionnement en matière première, le bois notamment. Il a, à ce sujet, décrié ce qu’il considère comme une anarchie totale dans la distribution de ce matériau, le plus indispensable dans l’exercice de leur métier. Une manière pour lui de pointer du doigt les tarifs jugés «usuraires» pratiqués par les professionnels de la distribution du bois qui, selon lui, sont en train de tuer bon nombre d’entreprises de menuiserie du fait des prix qu’ils pratiquent.
Des prix hors de portée des bourses des menuisiers. Et pour remédier à cette situation qui fait des menuisiers des «otages» de ces distributeurs du bois, le secrétaire général Cheikh Guèye invite l’Etat à revoir sa copie en matière de politique d’importation de certains produits essentiels, soit en prenant l’initiative dans le cas d’espèce d’appliquer un système de subventions, soit en aidant les menuisiers à s’organiser via des mutuelles d’achat.
L’autre défi majeur pour Cheikhou Guèye est la formation, pour ne pas dire la mise à niveau, des artisans dans ce corps de métier. C’est pourquoi, en tant que chef des travaux au Centre de formation professionnelle (CFP) de Joal-Fadiouth, il a salué les séries de formations initiées par le ministère de la Formation professionnelle à l’endroit de ses collègues pour leur permettre d’être au diapason de toutes les évolutions liées à la pratique de leur métier.
Cependant, il y a un préalable que les artisans du bois doivent s’approprier, c’est la formalisation. Saluant les efforts déployés à cet effet par la chambre des métiers de Thiès, il a invité ses collègues menuisiers à l’acquisition de la carte professionnelle au niveau des chambres consulaires. Les frais d’établissement, qui s’élèvent à 5000 frs seulement, ne devraient guère constituer un facteur de blocage pour la recherche de ce sésame, a-t-il martelé à ses collègues.
Commande publique de l’Etat, soutien aux impactés du Covid etc... les mauvais angles
Résumant la situation socio-économique des menuisiers à l’heure actuelle, Cheikhou Guèye a soutenu que que bon nombre de ses collègues, à un moment donné de leur activité, ont eu maille à partir avec la Justice de notre pays pour des raisons familiales. «Beaucoup d’entre nous, pour des considérations familiales, se sont engagés à rendre service aux leurs dans l’exercice de leur métier quitte à se retrouver derrière les barreaux parce qu’ayant été contraints par d’autres facteurs comme les factures des distributeurs de bois qu’ils n’ont pas pu honorer correctement parce que sous payés pour le travail qu’ils s’étaient engagés à effectuer au profit de leurs parents ou connaissances.
Cela est déplorable, et c’est le lot malheureusement de bon nombre d’entre nous» s’est-il indigné.
A sa suite, Birane Guèye et Ibrahima Faye, respectivement trésorier général et viceprésident de l’association départementale, ont peint un tableau assez sombre de leur métier. Dans leurs interventions respectives, ils ont déploré d’autres problèmes allant de la non accessibilité de la commande publique de l’Etat au manque de soutien lors de la période de la Covid-19 marquée par des restrictions de plusieurs ordres ayant impacté négativement leur activité.
Face à tous ces défis, les menuisiers du département de Mbour, réunis au sein d’une association dénommée AMPC (Association des Menuisiers de la Petite Côte), entendent ratisser le plus large possible en termes d’adhérents pour mieux affronter ensemble les problèmes de leur secteur qui, à leurs yeux, connait depuis un certain une évolution en dents de scie, même si la scie ne s’est pas cassée.
L’Etat, qui était représenté à ce conclave départemental par l’Anpej, et la municipalité de Mbour via Mandiaye Fall, le directeur de cabinet du maire Cheikh Issa Sall, ont certainement bien pris note de cette nouvelle résolution de l’AMPC déclinée aussi devant le président de la chambre des métiers de Thiès, Matar Séye. Rapporte Vipeoples .