Le président Macky Sall est invité à réviser le décret de déclassement de 75 hectares d’une partie de la forêt classée de Sébikotane au profit d’entreprises privées, au détriment de la mairie qui en avait émis la demande. Dans les colonnes du Quotidien, les populations s’insurgent contre une telle décision et redoutent des conflits fonciers qu’elle pourrait entraîner.
«C’est avec une grande surprise que nous avons pris connaissance du décret 2022-142 en date du 25 janvier 2022, portant déclassement partiel de la forêt classée de Sébikotane au profit de la Sn Hlm, de la Cda Filfili et du groupe Elton-Senbus-Sagam. Ces sociétés ont bénéficié de 75 hectares suite à une requête introduite par le maire sortant, M. Abdoulaye Lô, qui avait demandé 200 hectares», informe, face à la presse, Ousmane Ndoye qui porte leur parole.
Au nom du Collectif pour la sauvegarde du patrimoine foncier de Sébikotane (Cspfs), constitué pour l’occasion, il invite l’Etat à « prendre en charge nos préoccupations en termes d’extension de territoire et de régularisation des parcelles déjà attribuées». Mettant en garde contre un Ndingler ou un Dougar bis, il rappelle que leur localité, « qui souffre d’un manque criard d’espace, ne bénéficie d’aucune affectation de terres destinées à la réalisation d’infrastructures publiques».
Ainsi, «Nous attirons l’attention du président de la République sur les risques de tension sociale, car cette zone déclassée est déjà occupée par des Sébikotanois qui ont mis en valeur ces terres», renchérit-il, soulignant, qu’ «En plus des impactés du Ter qui doivent reloger leurs familles, la pression démographique augmente de manière exponentielle nos besoins en espaces à usage d’habitation». Rapporte Vipeoples .