Son impuissance à faire bouger les lignes en faveur de la souveraineté palestinienne, au sein d’un gouvernement britannique muré dans le silence face à l’été meurtrier qui a ensanglanté Gaza, l’a conduite à rendre son tablier en août dernier, Sayeeda Warsi, la première femme musulmane promue secrétaire d’Etat au Royaume-Uni, exhorte les parlementaires, en ce lundi d’un vote hautement symbolique, à reconnaître l’Etat de Palestine, sur les traces de la Suède.
La ministre démissionnaire de l’équipe de David Cameron fait bon usage de sa liberté de parole recouvrée, et après avoir fustigé la politique menée envers la plus grande prison à ciel ouvert du monde en la qualifiant de « moralement indéfendable », celle-ci s’est fait l’ardente avocate du droit du peuple palestinien à l’auto-détermination, à l’indépendance et à la souveraineté nationale, en appelant avec force à l’adoption d’une motion historique dans ce sens.
Le Royaume-Uni s’honorerait à être à l’avant-garde de la reconnaissance de la Palestine, si seulement la lâcheté et l’inertie politiciennes désertaient Westminster une fois pour toutes, ainsi que l’appelle de ses voeux Sayeeda Warsi.