Les Chambres africaines extraordinaires (Cae) ont reçu, ce lundi, le témoignage de la sœur de Demba Gaye, victime des crimes du régime de Hissein Habré. Ce dernier a été arrêté en même temps que son compatriote sénégalais Abdourahmane Guèye, le lendemain de leur arrivée à Ndjaména. M. Gaye a succombé aux durs conditions de détention des prisons du Tchad. La famille de Demba Gaye a su le décès de leur frère en 1988. Mme Sata Gaye atteste avoir vu leur frère en 1984 lors de son dernier voyage au Sénégal. Mais, elle a été informée de sa mort en 1988 à travers un de ses amis qui a tenu à informer la famille de l’arrestation et la mort de leur frère. Toutefois, Mme Sata Gaye s’est voulue claire sur héritage de son frère. « La famille n’a rien reçu de ses biens. On nous a dit que ses biens, une montre, une somme de 90 mille francs ont été reçu au niveau du ministère des Affaires étrangères au Sénégal », précise-t-elle avant d’ajouter qu’elle n’a rien reçu jusqu’alors. D’ailleurs, elle déclare : « J’ai demandé auprès du ministère des Affaires étrangères un certificat de décès que nous n’avons jamais reçu ».
La victime, qui a partagé la même cellule de la prison de la « Piscine » avec Clément Abaïfouta, a été enterrée dans une fosse commune par ce dernier. Le certificat de genre de mort de Demba Gaye mentionnait qu’il souffrait de malnutrition, dysenterie, etc. Marié, Demba Gaye a laissé sa femme dans une situation difficile avant qu’elle ait décidé de se remarier. Une disparition qui a beaucoup marqué la famille Gaye. En effet, les avocats de la défense, à travers Me Mounir Ballal, n’ont pas trouvé la nécessité de poser des questions à la sœur de la victime. Une décision que le juge Gustave Kham dit avoir pris pour acte.
La victime, qui a partagé la même cellule de la prison de la « Piscine » avec Clément Abaïfouta, a été enterrée dans une fosse commune par ce dernier. Le certificat de genre de mort de Demba Gaye mentionnait qu’il souffrait de malnutrition, dysenterie, etc. Marié, Demba Gaye a laissé sa femme dans une situation difficile avant qu’elle ait décidé de se remarier. Une disparition qui a beaucoup marqué la famille Gaye. En effet, les avocats de la défense, à travers Me Mounir Ballal, n’ont pas trouvé la nécessité de poser des questions à la sœur de la victime. Une décision que le juge Gustave Kham dit avoir pris pour acte.